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MISSIONS

Mission « Santé » mars 2013

Compte-rendu mission santé Mars 2013

Association Zanaky-Lokaro

 

Préparation dans l'Hérault

avec Sylviane Guyon, Denis Bianchi et Roseline Musard

Nous fixons plusieurs objectifs :

1) Bilan de santé des enfants de l'école

      1. Contacts avec les adultes de la presqu’île dans leurs villages, car le milieu de vie est indissociable des enfants

      2. Trouver les référents existant sur le secteur, tel les tradipraticiens, les guérisseurs , les agents de santé ou les matrones

4) Faire de la prévention à l'aide de planches sur 3 thèmes auprès des enfants et de la population : l'hygiène et l'eau, le paludisme , l'éducation sexuelle pour les plus grands à partir de 13 ans.

A Fort Dauphin ,nous recrutons une interprète, Mme Sylviane qui nous sera d'une grande utilité, Anne-Marie qui connaît bien le terrain nous facilitera également la tache, et Docteur Myriam viendra à 2 reprises lors de notre séjour, elle reste joignable à tout moment pour nous seconder.

 

1) Bilan santé des enfants :

13 scolarisés en T1 ( ce sont les petits nouveaux), 20 en T2, 26 en T3 et 12 en T4,

Mr Patrice a les T1 et les T3

Mr Valéry a les T2 et les T4

Une grande partie des T5 scolarisés à Itapére viendront également nous voir

En général l'état de santé des enfants s'est nettement amélioré, en effet docteur Myriam consulte tous les 15j et forme Mr Valéry en tant qu'agent de santé, il est chargé de dépister et traiter le palu, d’ôter les parasy et de pratiquer les soins courants.

Tous les enfants ont été vermifugés par docteur Myriam et Mr Valéry a poursuivi le traitement.

Myriam convientque le vermifugeage est un acte de soin esentiel pour la santé des enfants ;

Nous mettons à jour les fiches sanitaires, nous dépistons quelques cas de paludisme, de bronchite, de rhino-pharyngite, mais surtout un état dentaire catastrophique chez certains enfants, sans doute du à l'alimentation majoritairement de manioc, une mauvaise hygiène, des poux chez les filles ( les garçons se rasent la tête), de la malnutrition, des parasy chez les enfants marchant pieds nus et une hernie inguinale.

A l'issue de ces consultations nous établissons avec les 2 instituteurs une liste de 12 élèves malnutris, qui mangerons avec nous le midi durant notre séjour et également durant le suivant le mois prochain, avec un complément de spiruline (les enfants la mangeront sans problème avec de la confiture).

. Les pathologies sont traitées et nous retenons deux mercredis pour les douches, shampoing lessives et ttt antipoux, tous les garçons le matin accompagnés de Denis, Rémi et Marc, les filles l’après midi avec Anne Marie, Sylviane et Roseline.

Nous ôtons les parasy

Nous discutons de l'éventualité de faire venir un dentiste une fois par an pour l'extraction des chicots, et de fournir avec le paquetage de rentrée des tongues à chaque enfant scolarisé, a soumettre à l'association lors de l'AG.

 

2) Consultation à Vatoroka

La grande majorité des enfants viennent de Vatoroka, petit village situé à environ 3 km de Lokaro

L'état malgache vient d'y construire une école à deux classes, mais un seul instituteur est nommé Mr Bertrand, celui-ci nous laisse la classe vacante et nous nous y installons à 4 reprises les lundis et jeudis pour des consultations à la population.

En tout nous verrons 134 personnes, certains sont venus plusieurs fois, avec une majorité de femmes avec enfants : 55 femmes dont 4 enceintes, 54 enfants de 7 mois à 14 ans et 25 hommes .

Les habitants d'Itapera et de Lokaro ont également été prévenus

L'aide de Mme Sylviane notre interprète est indispensable, en effet les habitants ne parlent pas du tout français

Pathologies rencontrées chez les enfants:

Rhinite et douleurs abdominales : nous vermifugeons une trentaine d'enfants

2 malnutritions sévères :

SOR + farine pour bébé. Les mamans les allaitent, mais ces 2 bébés avaient un tout petit poids à la naissance

quelques cas de paludisme.

caries +++

Bronchites : traitement avec Amoxicilline

Pneumopathies légères mais fréquentes dues à la cuisson des aliments au feu de bois dans la maison sans cheminée

Très peu de diarrhées, le village a 2 puits bien clos construits par l'ONG Azafady de Fort Dauphin

Très mauvaise hygiène des petits

 

Pathologies rencontrées chez les adultes :

Chez les hommes

arthrose +++

bronchite chronique

ulcères et douleurs abdominales

problème d'alcoolisme ( le rhum local le topgach est un véritable poison)

HTA

Chez les femmes

très fréquent : douleurs abdominales et gastriques

douleurs articulaires ( elles tissent des nattes toute la journée et pêchent des crevettes , corvée d'eau etc)

pneumopathies

qq cas de stérilité, d'eczéma, de diarrhée, de MST, de palu, d'HTA

L'association prend en charge tous les enfants de moins de 5 ans sur la presqu’île, mais les adultes qui peuvent se déplacer doivent aller à Mandromdromtra où il y a un dispensaire d’état tenu par une sage femme : Mary Kaze et un agent de santé.

Docteur Myriam ira leur rendre visite pour établir le contact.

 

3) Référents santé sur la presqu’île

Docteur Myriam vient tous les 15 j à l'école de Lokaro le matin elle s'occupe des enfants de l'école, l'après midi elle reçoit en consultation les habitants de la presqu’île

 

Les agents de santé :

Mr Valery formé tous les 15 j par docteur Myriam, il assiste aux consultations et prend le relais des traitements, il est indemnisé par l'association pour son travail sur la santé en plus de son salaire d'instituteur.

 

Mme Helenette de Vatoroka : a quelques test palu et 1 seul ttt nné, est en conflit avec Mary Kazes, donc n'est pas réapprovisionnée, elle est vive et dégourdie, pourrait être une personne ressource .

 

Mme Helenette d' Itapera, formée par l'ONG Santé Net de Fort Dauphin ( Myriam et Denis irons leur rendre visite lors du retour en ville pour comprendre leur fonctionnement ), travaille pour tous les villages Vatoroka, Lokaro,Tananolona, Itapere, une pièce sert de dispensaire dans sa maison , la mairie est en train de lui construire un petit dispensaire juste en face de chez elle ;

Une réunion publique avec le maire et les villageois a eu lieu en 2009, pour présenter le planning familial. Actuellement en contraception, elle pratique des injections IM de Depro Provera (médroxyprogesterone acetate) à 60 femmes tous les 3 mois, coût 100 ariary/IM et elle se fait payer 500 Ariary. Elle distribue 15 plaquettes de pilules Pilan ( 3 sem de levonorgestrel + 1 sem de fumarate de fer. Ce sont plutôt les femmes mariées ayant des enfants qui viennent la voir, parfois qq jeunes. Si les femmes vont directement à l’hôpital public, la contraception y est gratuite.

Les hommes ne veulent pas de préservatif

Elle ne s'occupe pas des MST et ignore s'il y en a sur la presqu’île.

Elle traite les femmes enceintes uniquement avec du fer.

Pour le paludisme, elle s'occupe de enfants jusqu'à 5 ans, après 5ans elle les envoie au dispensaire de Mandromdromdtra. Depuis environ 15 j elle en a traité 6 cas avec Actipal 25/67,5 (artesunate+amodiaquine) en dose pédiatrique coût 100 Ariary

Sinon elle vend du Doliprane 50 Ariary.

Elle nous demande d'assister à nos consultations, et à nos actions de préventions pour continuer à se former, nous lui laisserons un thermomètre, et des préservatifs masculins et féminins, elle est très mal payée.

 

Les matrones

A Vatoroka : Mme Marcelline belle mère d'Helenette, très âgée ( 80 ans ) n'a pas de succession pour le moment

A Itapera :

Mme Devavi

Mme Denise que nous visitons, elle exerce depuis 4 ans, a pris la relève de sa tante, Elle se déplace chez l'accouchée, vérifie la délivrance. En cas de problème elle accompagne les femmes jusque chez la sage femme Mary kaze de Mandromdromdtra

 

Les guérisseurs il y en a plusieurs, nous n'en rencontrerons qu'un seul

Mr Rakoto de Vatoroka pour le diagnostic il interprète avec les graines et le miroir qui est le lien avec ses ancêtres Mr Rakoto à 12 âmes ( 12 ancêtres qui le conseillent) de plus il possède le don de guérir.

Ses médicaments :- Un mélange de 260 plantes mélées à 600Ariary en pièces à respirer

– 990 plantes +huile : y tremper un bâtonnet et le sucer

– sinon plantes fraîches en tisane

Chaque consultation coûte environ 600 ariary

Il nous emmènera avec lui ramasser des plantes médicinales et découvrir la foret.

 

Le dispensaire de Mr et Mme Brechard vient de se terminer , il serait opérationnel dans quelues mois et bien pourvu en médicaments. Il est prévu d'y soigner la famille élargie de Mr Jean mbola de Lokaro environ 60 personnes dont certaines habitent Fort Dauphin, suivies par le docteur Abel. Marie claire et Mr Brechard qui ouvrent leur dispensaire lors de leur présence sur la presqu’île, proposent que nous réfléchissions ensemble à un possible partenariat .

 

L'épicerie D'Itapera chez Doudou vend des médicaments , par exemple du vermifuge, des antalgiques ou même des antibiotiques, mais malheureusement il les vend à l'unité suivant l'argent disponible, sans soucis de l'efficacité.

 

L'hopital de Fort Dauphin qui accueille les urgences et les cas graves évacués de la presqu’île( deux ou trois par an)

Nous irons le visiter , il est pavillonnaire , correctement entretenu et nous rencontrerons les médecins responsables des différents services , notamment pédiatriques, gynécologue, urgences, médecines.

Les soins restent basique, pas de véritable appareillage pour des gestes d'urgence, mais la chirurgie générale semble assuré. (appendicite, vésicule, cataracte, …)

nous ne verrons pas le bloc opératoire.

Les familles sont présentes auprès des malades car l’hôpital ne fournit ni le linge ni les repas ce qui complique la présence des mères sur du long terme.(autres enfants à charge éloignement géographique absence de structure d'accueil).

A noter qu'un programme nommé GREDI prend tout en charge concernant les enfants souffrant de graves troubles de la nutrition.

 

Santénet santé net est un bras articule financé par US AID et chapeauté par l'état Malgache. Leur mission consiste à évaluer , recruter , et former les agents communautaires en lien avec les dispensaires. Deux types de formation grade I et II.Ces formations sont rémunérés pour les agents communautaires. SOIt è jours à 30000 ar.

Sant é net ne s'occupe pas directement de la formation. Il délègue les formations (à assoc fort dauphin sur toute la région).Sur la région de Fort Dauphin, ils sont cinq employés dont deux médecins.Les formations restent très basique meme au niveau II.

Le programme sané net semble compromis pour la fin de l'année , et le medecin rencontré n'a pu nous dire comment fonctionnera la prochaine organisation.

 

Fourniture des médicaments L’état fournit par le biais d'ONG et de programme ,les médicaments les plus basique à moindre prix, ils sont gratuit ou à prix très modéré en fonction de qui les distribue.

Toutefois hors programme national, les associations récupèrent une marge sur le prix très modique du médicament vendu au malades.

 

  1. Les actions de préventions

3 thèmes sont proposés aux enfants de l'école et aux adultes à Itapere et Vatoroka soit 9 présentation.

 

-présentation du kamishibai sur l’hygiène et un complément sur la gestion de l'eau., les 2 instituteurs aidés de Myriam ont déjà fait du travail reste à différencier l'eau de boisson et l'eau de lavage et la couvrir. A noter que le plus gros village Itapere n'a toujours pas de puits, ni de toilette sèche, malgré une demande écrite auprès de l'ONG Azafady de Fort Dauphin ( Anne -Marie et une équipe iront lors de leur retour en ville pour appuyer la demande des villageois)

 

-L'explication du paludisme et les mesures de prévention. Toujours beaucoup de cas durant la saison des pluies de Décembre à Avril, les moustiquaires distribuées par l'état servent trop souvent à la pêche aux petits poissons et aux crevettes

 

L'éducation sexuelle , pour les plus de 13 ans, rassemble des jeunes et des moins jeunes discussions animées et intéressantes, explication du corps et de son fonctionnement, démonstration de préservatifs .

 

A noter une bonne participation des adultes lors des ateliers, Une bonne centaine en tout.

 

En conclusion, l'inventaire a été dressé, les soins aux enfants de l'école sont effectifs et efficace, Myriam se fournira désormais à Madagascar pour l'essentiel des produits pharmaceutiques ce qu i devrait entraîner une baisse de ce poste importante, majorer par le fait que nous saisissons mieux les nécessites de terrain pour fournir uniquement ce qui est nécessaire. Les huiles essentielles ont été utilisés pour des soins basique, ceci reste à approfondir.

Le plus important est que nous soyons rentré en contact avec les adultes et les futurs écoliers de la presqu’île, amorçant une relation essentiel dans la prise en charge de la santé de l' enfant.

Ils nous restent à réfléchir et à évaluer le champ d'action de Zanaky Lokaro, notamment en matière de vermifuge à l'ensemble des enfants de la presqu’île, en matière de coût et de faisabilité sur un plan pratique et de confiance à qui nous confierions la mission

La discussion continue et devrait s'affiner lors de l'AG en métropole fin juin.,

 

Mission « Rénovation du local » de mars 2013

MISSION D'ACCOMPAGNEMENT DE MARS 2013

Carnet de bord journalier par Marc Platret

MARDI 5 MARS : nous roulions depuis une heure et il restait plus de la moitié du chemin à faire, une piste plutôt chaotique ; levés à 5 heures ce matin, il a fallu charger les sacs de voyage sur le toit du NISSAN (4×4) et toutes les marchandises sur la plateforme arrière : patates, lentilles, sel, farine, gaz, bananes, concombres etc. etc…..il ne fallait rien oublier nous partions 20 jours et au village de LOKARO,il n’y a rien à acheter pour vivre à sept personnes.

A FORT DAUPHIN, la veille du départ, chacun s’était occuper pour acquérir de quoi manger ; et de quoi travailler avec des clous, du grillage fin et quelques outils.

Le chauffeur conduisait bien ,avec Roselyne et Sylviane (infirmières) assises devant et l’autre Sylviane (Malgache) qui nous servirait d’interprète assise entre Anne-Marie MIGNET et moi-même. Rémi, (époux de Roselyne et homme polyvalent), voyageait dans la benne, en plein air, avec son ami Denis, infirmier, assis sur les sacs de riz et autres marchandises.

Trop de creux et de bosses sur un passage très difficile, nous obligent à tous descendre. Le chauffeur s’en sort bien, et emprunte un peu la plage en fin d’itinéraire. Le village est sur une presqu’ile et c’est en pirogue ‘locale’, avec un peu d’eau au fond, que nous chargeons sacs et tout le reste pour quatre traversées d’environ 80 m.

La chaleur est accablante et chacun plante sa tente. A 21 h nous sommes tous couchés.

MERCREDI 6 MARS : il a plu toute la nuit, mais la journée le soleil sera toujours avec nous, sauf un jour. Pour protéger la nourriture des prédateurs, Rémi et moi construisons un garde-manger dans l’école et le soir même, fruits et légumes sont en sécurité.

Et au diner, Rémi nous cuisine des écrevisses achetées à un pêcheur. La sauce est faite avec un lait de coco, carottes et choux en sauce pour accompagner le riz quotidien.

JEUDI 7 MARS : après beaucoup d’échanges et de suppositions, la décision est prise : nous allons redresser le « HILTON V », petite construction de 3 m sur 4, qui penche, prête à s’écrouler. Avec 3 élèves, nous « déshabillons » le cabanon et construisons une petite échelle pour la circonstance.

VENDREDI 8 MARS : comme chaque matin, chacun prend ses gouttes (huiles essentielles). J’ai choisi l’option 2 gouttes de sarriette dans un cuillérée d’huile … d’olive. Pas de vaccin, pas de « malarone », pas de palu, et même pas piqué par les moustiques. Et la vie est ….spartiate : il ne faut pas oublier le seau et le gobelet en plastique pour aller prendre sa douche. Et surtout, jamais de retour à vide. Au puits, à 150 m, on pompe et on rapporte 1 seau plein. L’eau servira : à la vaisselle et à remplir le récipient filtreur, pour devenir potable.

Aujourd’hui, nous avons rencontré le guérisseur au village voisin (Vatoroka) et les 3 infirmiers (res) ont conversé avec une sage-femme

Samedi 9 mars : avec une grosse échelle, nous servant de « poussoir », et des chevrons utilisés comme leviers, le Hilton fini par être équilibré en vue d’une solide consolidation pour rester d’aplomb. Les bois sont commandés et nous attendons les livraisons des bûcherons locaux. Comme tous les midis, le menu reste identique : riz et grains (soit lentilles, soit haricot, rouges ou blanc) douze enfants squelettiques mangent à la même heure, plus que nous. Ils ont été choisis par les « soignants » pour restaurer leur santé défaillante.

Au tableau noir, le planning pour 15 jours a été établi. Anne Marie, Roselyne, Sylviane et Denis, ont posé l’essentiel de la mission : SANTE pour les enfants.

Rémi et moi, nous nous adaptons en aidant les enfants à la douche, aux repas de midi et aux réparations diverses.

DIMANCHE 10 MARS : sortie en groupe : messe à l’église de Vatoroka pour certains et préparation de crêpes et cacahuètes grillées pour le pique-nique. Balade ensemble jusqu’à ITAPERA et baignage au retour.. Sylviane, (la traductrice) est avec nous et souhaite apprendre à nager.

LUNDI 11 MARS : lever à 6 h. nous commençons la mise en place des contrevents sur le « Hilton »afin de maintenir la structure verticale et indéformable à terme. Angelot, Androle et Gélafin nous aident ce matin, ils mangeront avec nous à midi, ainsi que les 12 autres « à requinquer ». Avec Anne Marie et Rémi, nous servont les enfants. Les 3 autres (infirmiers) sont partis soigner à l’extérieur, avec l’interprète (Sylviane), ils rentreront ce soir. (Le repas sera prêt.)

Et comme à chaque fin de journée, un tour de table, (sans protocole), permet à chacun d’exprimer son ressenti de la journée ; La pauvreté extrême, la saleté, les santés défaillantes des enfants, nous ont plongé dans un autre univers. La qualité des relations entre nous et la grande expérience (25 missions pour Anne-Marie )nous permettent au bout d’une semaine d’aborder les situations plus sereinement. Nous sommes dedans, impliqués, et un peu plus détendus qu’à l’arrivée.

MARDI 12 : Myriam, la Docteur, arrive avec le taxi tout-terrain et Geneviève (l’épouse du directeur) qui fait chanter les élèves. Il y a aussi Manitra, 21 ans, le fils de l’interprète venu découvrir le lieu où sa maman travaille tous les 15 jours sur les plantations.

Il y a de l’animation autour de l’école avec une dizaine d’adultes. Les enfants sont contents. On s’intéresse à eux.

Au menu de ce soir, Roselyne nous a préparé des concombres en salade et des spaghettis sauce tomate (un luxe)

MERCREDI 13 : ce matin, Rémi, Denis et moi-même, nous nous occupons de la douche des garçons. Démonstration et application en plein air sur l’herbe, avec des seaux et des gobelets en plastique. Ils apprécient le shampoing qu’ils voient très rarement et le plaisir de se laver est là. Nous achetons un peu de poisson à un pêcheur passant. Pour 1 euro 50, nous pourrons améliorer le menu du souper. Nous avons aussi la visite des livreurs des « feuillages » pour refaire le toit du Hilton. Ce sont des branches sèches de « l’arbre du voyageur ». Garantie imputrescible.

JEUDI 14 : les 4 bastaings « fait main », en forêt, à la hache (unique outil de coupe), sont livrés. Ils mesurent environ 4 m et la section est à peu près 7 cm X 15 cm. Nous perçons des trous à la « chignole » et assemblons avec des clous (difficile à entrer dans le bois dur) et des tiges filetées Æ 8. Il fait très chaud, nous transpirons ; l’après-midi, Rémi et moi quittons

Le chantier pour une baignade .bien méritée Un arceau de ma tente a été cassé, je répare avec l’aide de mon collègue. Les infirmiers sont partis soigner au village voisin. Au « tour de table » ce soir, nous apprenons que notre collaboratrice interprète a perdu beaucoup (des milliers) d’arbres en pépinière dans une plantation personnelle. Investie dans un projet de reboisement régional, la météo lui a joué un mauvais tour, en inondant (2 m d’eau) la quasi-totalité de ses plants. Nous restons pantois, déconcertés, sans voix !!

MARDI 15 : Anne Marie s’est absentée à Fort-Dauphin : tâches administratives et ravitaillement. Denis retire des « paraches », espèce d’asticots qui s’implantent dans les pieds des enfants. Les 2 infirmières et la traductrice mène une campagne d’infos contre le palu au 3ème village Itapera et insistent sur la nécessité d’avoir un puits ! Pour une meilleure eau alimentaire aux habitants.

Au souper, un luxe : haricots verts et patates ; cela nous change du riz quotidien, collant. Décompression en soirée : « massage bien-être ». Les maux de dos s’estompent. Un peu de détente s’installe. Aujourd’hui j’ai réparé l’escalier des W.C. (toilettes sèches) et Rémi changé la serrure d’une porte de l’école ;A 21h30, tous sommeillent.

SAMEDI 16 : des « beignets » au petit-déjeuner. Nous sommes contents de cette fabrication par Madame Patricia. ( le matin pas de pain, pas de beurre, pas grand-chose en général)

Nous avons reçu, les « pieux », longueur 1,30 m, section 10X12, pour ancrer le « Hilton ». Creuser, clouer, scier,….. Et il fait chaud.

L’après-midi est plus relax. Je donne un cours particulier sur les divisions à Sylvestre (17 ans). Ensuite nous discutons avec les 6 collégiens pour les aider à expédier un courrier à leurs « parrains ».

DIMANCHE 17 : le démarrage est difficile. Echanges et décisions. Nous partons à 10 h. avec le guérisseur, nous découvrons des plantes médicinales au cours de notre promenade en direction d’Itapera. A 11h30, il fait trop chaud. Nous nous asseyons à l’ombre, prenons des notes et admirons le paysage … exceptionnel. Un peu plus tard, la forêt nous accueille pour le pique-nique : concombre (1 tranche), une galette et des cacahuètes. (Sobriété)

Au retour une baignade, nous détend près d’un élevage de crevettes.

LUNDI 18 : exceptionnel petit déjeuner : une tranche de pain d’épices et 3 petits beignets cuits, à l’huile…. dans le cabanon de Mme Patricia, sur le feu de bois à même le sol, sous un petit cabanon- (Moins de 2mX3m) – appelé cuisine. Avant, le feu se faisait à même le sol, dans la case d’habitation. Mais aussi, très souvent les Malgaches cuisinent au charbon de bois sur le « fatapère ». Nous appellerions ça : un mini barbecue, de 40 cm, très mobile et qu’ils maitrisent très bien, en toutes circonstances.

Arrêt de toutes les activités à 16h : une baignade et un peu de repos. Ce soir, nous avons eu : carottes râpées, soupe aux choux et pommes de terre.

MARDI 19 : a 8 h, les 3 infirmiers et leur interprète partent à Vatoroka, à pieds bien sûr, à environ 3kms 500 (informations + soins).

Rémi et moi poursuivons le chantier « charpente ». Je suis un peu fatigué et j’ai maigri de qq kilos. La pause café à 10 h, avec 1 beignet est toujours appréciée. Si parfois l’environnement est sale, la vue sur la nature à l’embouchure de la mer est magnifique. C’est notre plus belle « carte postale ».

Les derniers « pieux » et chevrons livrés permettront « l’accroche » au sol et le support du plancher.

MERCREDI 20 : nous pressentons la fin de notre mission. Nous tâchons de clore ce qui a été entrepris : soins, informations, prévention, reconstructions, réparations ; étiquetage des plantes collectées avec le guérisseur local.

Le soir nous répétons quelques chants en prévision du dernier jour. Le dîner s’est amélioré par l’achat d’un gros poisson. Nous le partagerons demain midi avec nos 12 petits pensionnaires sous-nutris.

JEUDI 21 : dernière traverse posée sur le « HILTON V », mise en place de la porte et pose des 2 marches d’escalier. Quelques élèves s’exercent au maniement du ciseau à bois et de l’égoïne. Anne-Marie fait le bilan pédagogique avec les 2 instituteurs et m’invite à participer. Ils sont invités à partager notre avant dernier repas. Pour la circonstance, le riz est accompagné de quelques crevettes en sauce.

VENDREDI 22 : dernière journée de travail. Prise de notes pour des poursuites de travaux et finitions. Arrivée de Myriam (le docteur) de Mme Geneviève et les 3 enfants (de Sylviane) privés de leur maman durant 3 semaines et curieux de découvrir le site…..

Il n’y a qu’un point d’eau : le puits à une centaine de mètres, deux « toilettes-sèches », (avant, il n’y avait pas de W.C.) ; Nous devons nourrir tout ce monde…..mais une bonne ambiance règne, la vie est la plus forte, l’optimisme est de mise, même si un « parache » a été repéré sous mon pied. Nous en rions et 2 adultes se précipitent pour m’opérer !!!

SAMEDI 22 MARS : préparatifs de retour sur Fort Dauphin

Démontages des tentes (nos chambres) et rassemblement des sacs dans l’école. A 9h, sous la conduite de Mme Geneviève (épouse de Mr Patrice) tous les enfants présents (environ 75), entament une série de chants malgaches, chaleureusement applaudis.

Et puis c’est à notre tour, tous les six, de chanter en valsant (en « tong », dans l’herbe) sous les rires débridés des élèves et autres spectateurs.

Mais quand Sylviane (traductrice) a entraîné Mr Patrice (Directeur de l’école), pour quelques pas dansés, ce fut une explosion de rires des enfants et pour nous, beaucoup d’émotion de voir ce couple « pays », s’associer à ce moment de joie partagée.

Merci à tous ces enfants d’exister autrement, en traduisant un espoir de vie meilleure, avec une santé qui s’améliore.

Merci à ces deux instituteurs qui font leur possible pour ces élèves qui ont une énorme soif d’apprendre.

Enfin et surtout, merci à Roselyne, Sylviane et Denis qui ont prélevé un bon mois de leur vie professionnelle pour réaliser ce projet « SANTÉ pour les plus démunis ».

A Sylviane, notre interprète, nous avons exprimé toute notre reconnaissance. Sa disponibilité en toutes circonstances, (achat de poissons et traductions sur tous les sujets) nous a permis d’aller plus loin à la rencontre des autres.

Nous savons aussi que le docteur Myriam poursuivra toute l’action de santé entreprise. Merci à elle.

Avec eux et avec elles ; avec Anne-Marie et avec Rémi, les valeurs auxquelles je crois (de générosité, de partage et de fraternité) n’auraient pas eu autant de sens concret, au cours de cette action humaniste.

Merci à tous.

Marc PLATRET –adhérent depuis le début en 2005 – Vice Président

Participant à la mission Lokaro. Mars 2013

2013-11/01-MISSION AGRICOLE

2013-11/01-MISSION AGRICOLE

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STEPHANIE ET MANU A LOKARO DU 15 NOVEMBRE AU 15 JANVIER

 

Deux très longs messages me sont parvenus avec force détails sur le déroulement du séjour de Stéphanie et Manu à Lokaro. J’ai transmis le premier tel quel à quelques-uns d’entre vous. Le deuxième date du 21 décembre. Il m’a paru important de ne pas laisser échapper tous ces écrits qui sont d’une richesse incroyable ! Je me suis donc attelée à la tâche de les consigner dans un texte qui pourra nous servir pour un compte-rendu détaillé sur le blog. Je sais que chacun revient en occident avec beaucoup de choses à faire et que parfois les compte rendus ne sont pas chose facile lorsque le rythme trépidant de nos vies nous reprend ! J’espère que Stéphanie ne m’en voudra pas de cette initiative.

Voilà donc l’intégralité des messages de Stéphanie auxquels je n’ai retranché que les parties qui ne me semblaient pas intéressantes pour le lecteur.

A la suite les conclusion au retour par Stéphanie.

 

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AM

 

Le 27 novembre 2012

Je profite que nous soyons à Fort-Dauphin pour te donner des nouvelles ainsi que le programme à suivre. Tout se passe bien. Nous sommes partis à Lokaro en pirogue pour minimiser les frais et nous sommes revenus avec Myriam à Fort-Dauphin pour organiser la suite.

Nous avons fait le tour des arbres plantés à Vatoroka : les enfants s’en sont plutôt bien occupés (quelques petites maladies à traiter et une taille à prévoir). Nous pouvons donc continuer les plantations comme prévu. Nous sommes allés à Itapera rencontrer les parents des 3 enfants scolarisés dans notre école : ils nous ont montré les terrains sur lesquels nous pouvions planter les arbres.

Nous avons profité de la venue de Myriam pour faire venir Sylviane que j’avais rencontrée lors de mon dernier séjour et à qui j’avais pensé pour les interventions de sensibilisation à l’environnement et de suivi des travaux. Sur place, elle a pu nous conseiller sur les variétés les mieux adaptées, et se rendre compte de la difficulté pour se rendre là-bas. Conclusion : elle est d’accord pour intervenir dès maintenant. Elle viendra avec nous demain pour transporter les arbres et commencer les plantations, et repartira en milieu de journée avec Luc. Ensuite, ce sera tous les 15 jours avec Myriam et Geneviève jusqu’à la fin de l’année scolaire.

(Un petit aparté de clarification : Geneviève, la femme de Monsieur Patrice, domiciliée à Fort-Dauphin, s’est engagée à venir chaque quinzaine avec le véhicule de santé pour reprendre le travail de chant avec les enfants de l’école. Ce qui est très satisfaisant sur plusieurs plans : les enfants en sont réjouis et nous nous retrouvons avec un transport « rentabilisé » pour 3 projets.)

Les 3 femmes : Myriam, Sylviane et Geneviève vont se débrouiller ensemble pour se répartir les enfants. Sylviane prendrait les enfants pendant 2h30 le vendredi matin et ferait une partie théorique et une partie pratique à chaque fois (elle va nous faire un programme détaillé). Elle demande 45 000 ariarys pour chaque intervention (temps de trajet et repas compris).

(Quant à Geneviève j’ai négocié avec elle l’échange : nous assurerons la continuité du parrainage de Stefan toute l’année à raison de 40 000 ariarys par mois : Geneviève Chauveau la marraine offre 250 000 ariarys, l’association prendra à sa charge 150 000 ariarys de dépassement annuel).

J’ai un ami en France qui souhaitera certainement financer cette action. Si nous sommes OK peut-on mettre en place un système de virement bancaire (elle a un compte BNI) ? ou profitons-nous quand Raymonde est là pour lui faire un chèque ? Je pensais en tout cas lui régler sa dernière intervention ainsi que celle de demain par chèque dès que Raymonde sera là, elle m’a assuré qu’elle pouvait attendre son retour.

Autre point : Patrice et Valéry souhaitent faire un petit verger également sur le terrain de l’école et relancent l’idée d’un potager. Ils sont visiblement très motivés pour s’en occuper. Ils ont donc besoin d’une formation. De retour à Fort-Dauphin nous sommes allés dans différents organismes pour avoir des conseils en matière de possibilités de plantations à Lokaro et pour trouver des pistes de formations. Nous avons eu pas mal d’infos et, bonne surprise, l’association ASOS, spécialisée en matière de nutrition et d’agriculture propose depuis quelque temps des formations aux paysans de la région de 2 ou 3 jours comprenant une partie théorique et une partie pratique. Ces formations se font à la demande dans le village de Nahampoana à 8 kms de Fort-Dauphin et peuvent se faire un week-end. Ils sont prêts à dispenser cette formation aux instituteurs à la date qui leur conviendra. Le coût total de la formation est de 25 000 ariarys par personne (photocopies et repas compris). Nous pensons que ce serait déjà super qu’ils puissent déjà faire ça : nous pourrions les accompagner pour la partie pratique afin de voir ce qu’ils ont appris et nous pourrions ensuite les aider à préparer le terrain, faire quelques semis et peut-être les premières plantations !

Nous sommes maintenant en quête d’un agriculteur sérieux, soit proche de Lokaro, soit de Fort-Dauphin qui pourrait ponctuellement être la personne-ressource en cas de pépin ou de besoin… Nous avons quelques contacts. Affaire à suivre..

Dernier point : nous avons la possibilité d’emmener 4 ou 5 enfants à Fort-Dauphin pour 3 jours afin de visiter un verger et sa pépinière,  passer à la pépinière dans laquelle j’ai fait mon stage une demi-journée pour que les enfants puissent pratiquer les repiquages et voient les différentes étapes de pousse, en partie dans la famille de mon amie Henriette chef pépiniériste (à 3 kms de la pépinière) pour pratiquer la plantation de légumes. Nous ferons les trajets Lokaro/Fort-Dauphin à pieds et nous serions logés chez Mme Geneviève (la femme de Mr Patrice). Les instituteurs pensent que c’est une bonne idée et que ce serait bien profitable aux enfants. Nous allons donc mettre ça en place avec les enfants et les parents concernés. Nous sommes contents d’être là et de repartir demain passer plus de temps avec les enfants.

 

Le 21 décembre 2012

Les vacances sont annoncées, nous sommes donc de retour sur Fort-Dauphin. Je peux enfin te faire un petit résumé des actions réalisées : suite à mon dernier mail, les arbres ont été plantés dans chaque famille, les enfants avaient le visage qui s’éclairait chaque fois qu’ils recevaient leur arbre. Nous avons fait les plantations avec eux bien sûr et avec la participation de quelques parents. Tout le monde semblait bien motivé ! 8 arbres ont été également plantés sur le terrain de l’école en bas à gauche des toilettes : nous avons délimité une bande de 7 mètres sur 27 mètres (là où vous avez plus ou moins envisagé le potentiel potager). Les arbres sont plantés sur la partie supérieure et la partie inférieure reste disponible pour le potager. Les arbres n’étaient malheureusement pas aussi avancés que nous l’espérions mais bon ! ! On ne fait pas toujours comme on veut, on le sait bien ! Une fiche technique a été réalisée par chaque enfant.

Nous sommes également partis à Evatra une fois avec les T3 et une fois avec les T4 pour visiter une plantation de patates douces et assister à la plantation. Nous avons ramené 12 pousses à Lokaro que les enfants et les instituteurs ont plantées. Les instituteurs ayant réclamé le démarrage de l’atelier potager, nous avons acheté quelques outils et une première série de graines. Des séances de plantation-formation ont eu lieu avec les T3 et les T4 en présence des instituteurs respectifs ; problème : la moitié des sachets de graines vendues à Fort-Dauphin sont périmées et ont donné lieu à des échecs. Nous avons quand même de jeunes plants de courgettes, patates douces, tomates, aubergines, choux chinois ainsi que d’autres semis en cours, que les enfants de Lokaro devront arroser sous la surveillance de Valéry pendant les vacances. D’autre part, les instituteurs souhaitaient une formation en maraîchage, ils ont pu bénéficier de celle  proposée par ASOS les 15 et 16 décembre 2012 : il y avait une partie théorique et une partie technique… un peu court mais pas mal d’infos et de conseils pratiques. Ils ont la possibilité de demander un supplément de formation au cas où ils seraient confrontés à des problèmes techniques précis dans l’avenir. Ils ont eu aussi un cours de la part de Manu comprenant : les besoins du sol, anatomie et besoin des plantes, multiplication des plantes et conduite des cultures. Pour la rentrée du 2è trimestre, il est prévu de poursuivre les plantations, et de remplacer les lots de graines défectueuses afin d’arriver à une gamme de légumes la plus complète possible. Nous retournerons à Lokaro dès la rentrée juste avant notre retour pour assurer ça et puis les instituteurs vont pouvoir se lancer ! Ils ont maintenant le contact de personnes-ressources avec les techniciens agricoles de ASOS en cas de soucis ou de besoins.  ASOS a proposé un partenariat en matière de formation au maraîchage, destiné aux enfants (intervention sur Lokaro) allant jusqu’à la commercialisation des produits du jardin chez SODEXO, partenariat qui ne me paraît pas adapté à nos objectifs actuels. Les instituteurs se sentent capables et motivés pour prendre en charge ce projet et nous n’avons pas non plus pour l’instant ni l’intention de produire de façon intensive, ni d’envoyer les légumes à SODEXO ! donc pour l’instant nous proposons de ne pas faire de partenariat et d’en rester là !

Par contre, ce qui est intéressant c’est que dans l’avenir nous pouvons certainement organiser des stages pratiques pour les élèves intéressés par l’intermédiaire du technicien agricole d’ASOS qui travaille avec les paysans de Nahampoana. Nous allons essayer d’arranger ça avant notre départ, puis Patrice et Valéry se chargeront d’organiser ce qui sera possible pendant les vacances de Pâques ou d’été : on verra bien si quelque chose peut se faire de ce côté-là, ce serait bien !

2 001Entre le 11 et le 14 décembre nous avons donc fait une virée à Fort-Dauphin avec 4 enfants ; ils étaient logés comme prévu chez Genenviève et tout s’est bien passé. Nous avons visité un potager avec explications à l’appui à Manatantely (8/9 kms à l’ouest de Fort-Dauphin). Départ en taxi-brousse et retour à pieds en passant par la pépinière de reboisement dans laquelle j’ai fait mon stage. Ils ont pu voir les différentes étapes de plantation et pratiquer le repiquage et le désherbage des jeunes plants. Nous avons fait des jeux de construction et étudié les vitamines et apports des aliments ainsi qu’atelier cuisine et préparation du jus d’ananas : ils étaient ravis chez Sylviane. Ils ont également pu étudier toutes les plantes et arbres de son jardin ! Nous devions visiter le verger de Mr RIAZ, mais la visite a été annulée car pénurie d’essence ce jour-là et comme nous repartions à pieds pour Lokaro le lendemain nous n’avons pas voulu faire trop marcher les enfants la veille.

C’était un séjour sympathique, les enfants ont été super gentils, intéressés, sages… bref admirables !

Voilà en gros pour les activités. Nous avons donc passé de bons moments. Je pense aussi que les instituteurs ont maintenant pas mal de clés en main. Une journée de formation arboricole est prévue à leur effet le 4 janvier : elle leur sera dispensée par Sylviane à Fort-Dauphin. Elle demande 45 000 ariarys pour 1 journée de 7h30 à 12h et 14h à 18h. Je me suis permis de donner mon accord.

En ce qui concerne les interventions de Sylviane, pour l’instant ça se passe bien : elle a programmé de faire un travail de sensibilisation à l’environnement, d’assurer le suivi des plantations, d’amener les élèves à mettre en place une mini pépinière expérimentale. Nous souhaiterions monter un « club » et être inscrits au ministère de l’environnement pour permettre aux enfants de participer 1 à 2 fois par an aux actions organisées par le ministère : journées de reboisement par exemple… Sylviane connaît la responsable des projets. Je vais essayer de la rencontrer pour voir dans quelles conditions nous pouvons assurer le déplacement des élèves et quelles aides ils peuvent nous apporter mais je pense que c’est une bonne chose d’essayer, cela permettrait aux gamins de rencontrer d’autres écoles, de faire des actions conscientes pour l’environnement, de sortir un peu de chez eux.

Je te donnerai des nouvelles à la rentrée car nous allons profiter des vacances pour visiter un peu la région.

 

 

Retour à lokaro après les vacances scolaires pour 1 jour et demi seulement avant notre retour en France. Nous constatons que les 4 planches de semis plantées en pleine terre ( carottes, bredes, petsay, ramirebaka) ont d'après Valéry germé pendant les vacances puis été picorées par les poules; il n'en reste rien ! (une clôture ou protection  sera sûrement à prévoir comme nous l'avons mentionné pour l'avenir).

Parmi les dernières graines semées en bassines, une partie seulement a réussi. nous avons donc retenté de semer en pleine terre oignons et carottes en protégeant une des planches avec l'unique moustiquaire que nous avions en notre possession (Raymonde est chargée de transmettre un rouleau de moustiquaire plastifiée par l'intermédiaire de Myriam) .

Nous avons aussi repiqué les tomates semées 1 mois plus tôt ( les aubergines et poivrons n'étant pas tout à fait prêts, seront repiqués plus tard par les instits et les enfants ).

Pour finir, nous avons récapitulé tous ensemble ce qui avait été fait depuis notre arrivée, donné les derniers conseils et encouragements pour l'avenir et fait un petit discours d'adieu.

 En conclusion, en ce qui concerne le potager, nous avons rencontré des problèmes de graines périmées ainsi qu'avec les poules. Nous pouvons prévoir qu'à chaque stade de la culture, de nouvelles difficultés vont se présenter (maladies, rythme d'arrosage, animaux nuisibles….) Bien que Patrice et Valéry en soient conscients, il sera nécessaire de les encourager à toujours recommencer jusqu'à ce que la clef à chaque problème soit trouvée. Manu et moi restons en contact téléphonique avec eux  pour les conseiller quand nous le pourrons et surtout les soutenir; Ils ont également les coordonnées du technicien agricole d'ASOS en cas de besoin et nous espérons que d'autres bénévoles pourrons également quelques fois relancer des séances de jardinage  afin d'entretenir le dynamisme et la motivation !

Pour ce qui est de la partie sensibilisation à l'environnement, suivi des arbres fruitiers plantés et perspectives, il est donc convenu que Sylviane (l'intervenante) en assure le  bon déroulement et la suite. 2 journées de recensement des espèces d'arbres sur la presqu'ile et à Solhaka sont prévues avec les enfants afin de faire un état des lieux et  d’organiser courant Mars ou avril,  2 journées  de reboisement avec arbres forestiers  et fruitiers adaptés (environ 200 en tout). Les parents des élèves devraient être mis à contribution et participer dans la mesure où ils le souhaitent.

Une petite pépinière scolaire  faite de  poteaux et raty pour ombrager les jeunes plants devrait aussi se mettre en place sur une partie du petit verger dès le mois de Mai. L’idée est de permettre aux enfants de faire pousser arbres fruitiers et forestiers à partir de graines, noyaux ou jeunes pousses et d’assister et de participer à toutes les étapes de la culture pour ensuite continuer l’année suivante le reboisement.

 Ces projets reposent actuellement essentiellement sur Sylviane., nous restons  en contact avec elle et espérons que  les choses vont se dérouler au mieux .Certaines des séances prévues seront peut-être annulées à cause du problème du transport en période de saison des pluies !

La distance qui nous sépare de Lokaro n’est, il faut bien le dire pas toujours facile à gérer pour ce qui est du suivi des projets mis en place. Nous essaierons bien sûr d’y contribuer au mieux de notre côté  dans la limite de nos possibilités. C’est pourquoi nous avons essayé de faire en sorte que ce soit les personnes sur place qui puissent tenter au mieux de les faire aboutir (Patrice, Valéry et Sylviane).  Maintenant, place à «  la suite des évènements « !

Nous avons passé de très bons moment avec les enfants, Patrice et Valéry qui étaient  bien motivés et disponibles. Nous avons aussi fait de belles rencontres qui nous ont aidé à mieux appréhender le contexte local sous tous ses aspects et garderons vraiment de belles images de ce séjour.

Stéphanie

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11-001.jpg2013 Janvier Mission Stephanie et Manu

 

 

 

  Le compte rendu suivant est celui de la mission de prospection pour le projet ci-dessus

que Stephanie et Manu ont entrepri en 2012

 

Compte rendu séjour de Stéphanie

dans la Région de Fort Dauphin et à Lokaro – Mars 2012

Etant déjà partie 2 fois à Madagascar dans les régions du Nord et des Hauts Plateaux et ayant envie d’y retourner avec l’idée cette fois-ci de participer à un projet de reboisement, je suis invitée à participer à la réunion des membres de « Zanaky Lokaro » de Saint Vincent d’Olargues, qui s’est tenue en février dernier. Au cours de la réunion, nous évoquons les projets du potager scolaire et de plantation d’arbres fruitiers qui a d’ailleurs été lancée en 2010 par Anne-Marie et Laurent.

Ce dernier projet m’intéresse plus particulièrement alors je propose de me rendre sur place non pas pour proposer des activités aux enfants mais pour dans un premier temps me rendre compte du contexte général : climat, variétés d’arbres adaptés au lieu, environnement, motivation des enfants et instituteurs face à ce projet,…

J’ai donc profité de ce qu’Anne-Marie et Jean-Marie étaient sur place au mois de mars pour me rendre à Fort-Dauphin à ce moment-là, pour dans un premier temps les rencontrer et découvrir avec eux Lokaro pendant une petite semaine, et dans un second temps profiter de mon séjour, dans l’idée d’un projet plus personnel pour faire un stage dans une pépinière horticole et arboricole et aussi de rencontrer des associations ou ONG qui participent à des actions de reboisement. Cela devrait également me permettre d’obtenir des infos techniques qui me seront utiles pour les plantations à Lokaro.

La petite semaine passée à Lokaro auprès des enfants a été bien chargée. J’ai un peu suivi les cours « très didactiques » de Patrice et Valéry, nous avons fait également des jeux et séances de douches pour les filles avec Anne-Marie ; cela m’a aidé à me rapprocher un peu plus des enfants.

Nous avons donc ensuite fait le tour des plantations effectuées en 2010 et avons été agréablement surpris de constater que les enfants s’en étaient bien occupé, ils se rappellent également du nom des arbres et de la période à laquelle ils pourront récolter les premiers fruits.

Cette balade a permis de rencontrer les parents des enfants et les villageois de Vato-Ro-Ka puisque les arbres ont été plantés aux portes des maisons.

Elle m’a également permis de constater qu’il y a peu d’arbres sur la presqu’île ; peu de fruitiers également (quelques arbres sauvages et cocotiers), peu d’agriculture également, seulement quelques rizières et quelques plants de cucurbitacées.

Il a donc été convenu avec les enfants et les instituteurs de continuer les plantations en novembre ou décembre prochain (facile et peu d’entretien pour commencer), et de faire des fiches techniques que tout le monde pourra consulter au besoin et dans le temps.

Les instituteurs ont également exprimé le désir d’être formés à la plantation de fruitiers. Ils souhaiteraient aussi qu’il y ait un potager scolaire mais auraient besoin de quelqu’un pour le mettre en place et en assurer plus ou moins le suivi.

Tout au long du séjour, nous avons été sollicités sans cesse pour des bobos, maux de tête, …

Nous avons pu administrer quelques dolipranes et faire quelques tests de paludisme laissés par le docteur Myriam mais il fut difficile de répondre à toutes les demandes.

Après le départ d’Anne-Marie et Jean-Marie pour la Réunion, les 5 semaines passées à Fort-Dauphin m’ont permis de rencontrer des personnes passionnées par les plantes et investies dans des actions de reboisement. J’ai donc pu dénicher tout un tas d’informations sur les arbres locaux endémiques ou exotiques, et obtenir des conseils concernant les plantations à Lokaro : malgré le vent et le sol sableux, nous pouvons tenter de planter avocatiers, arbres à pain, litchis, bananiers, cocotiers, manguiers, corossols, jacquiers, cœurs de bœuf…  avec du fumier.

On m’a également parlé du meringua qui est un arbre dont les feuilles seraient riches en protéines et sels minéraux. J’ai pris contact avec l’ONG « AZAFADY » qui a déjà planté un certain nombre de meringuas dans la région de Fort-Dauphin, ils font également des réunions d’information auprès des villageois pour leur en expliquer les vertus et leur montrer comment consommer les feuilles et comment les cuisiner. Je leur ai demandé si une intervention pourrait s’envisager à Lokaro, j’en saurai davantage lors de mon prochain séjour.

D’après certains agriculteurs locaux, il serait possible de développer l’agriculture sur la presqu’île de Lokaro malgré le sol qui n’est pas très riche. La prochaine fois je tenterai d’amener un test de PH du sol pour avoir une meilleure idée des variétés de légumes qui pourraient y être cultivées sans trop de complications.

Ce séjour à Fort-Dauphin m’a permis de rencontrer toutes sortes de personnes et de mieux comprendre le contexte religieux, traditionnel, social, économique et politique local.

Les gens sont très chrétiens et en même temps très attachés à leurs traditions, la région semble avoir été totalement délaissée, abandonnée par les pouvoirs publics depuis très longtemps, la crise politique actuelle renforce les problèmes de chômage. L’exploitation minière « Rio tinto » présente à Fort-Dauphin depuis quelques années a entraîné l’augmentation des prix des produits de première nécessité ainsi que le prix des hôtels, il y a donc actuellement peu de tourisme. La route qui relie Fort-Dauphin à Antananarivo est en très mauvais état et l’acheminement des marchandises rend également les produits plus chers. La situation économique est plutôt désastreuse, peu de travail, aucune université dans la région (la plus proche se trouve à Tulear, 300 ou 400 km, ou à Tana), aucun centre de formation technique ou professionnelle. Les perspectives d’avenir des jeunes sont donc très limitées.

Les jeunes femmes n’ont pas tellement d’information concernant la contraception (le sujet est plutôt tabou et ce même dans les collèges), la religion les conforte dans l’idée qu’un enfant est un cadeau de Dieu et la tradition se rajoutant, elles se retrouvent enceintes avec un petit copain qui n’a la plupart du temps aucune intention d’assurer le rôle de père.

Les jeunes femmes qui n’ont pour la plupart pas été scolarisées ou très peu n’ont pas de perspectives ni pour elles-mêmes ni pour leurs enfants.

Compte tenu de tous ces paramètres, les gens ont du mal à se projeter dans l’avenir.

Dans la région, les hommes pêchent mais le poisson se raréfie. L’agriculture n’est pas très développée à Fort-Dauphin même mais il y a différents cultures aux alentours.

Il me paraît essentiel d’aider les jeunes à survivre dans leur propre environnement (car très peu d’entre eux auront l’opportunité de partir) et il me semble que cela doit passer, en plus de l’éducation et de l’école, par le développement de l’agriculture, de l’arboriculture et du reboisement.

Les enfants, s’ils sont sensibilisés et formés, pourront à la fois se nourrir et en faire leur métier ; certains d’entre eux pourront peut- être nourrir leur familles.

Pour conclure, ce séjour m’a à la fois attristée car la situation de la région n’est vraiment pas terrible et les gens sont à tous les niveaux en grande difficulté, et pourtant les sourires et la bonne humeur sont au rendez-vous ! et à la fois motivée à contribuer à mon échelle à trouver des pistes pour améliorer l’avenir.

Petit bémol : Lokaro est très difficile d’accès, le seul moyen de transporter du matériel est de louer un 4×4, cela se complique encore durant la saison des pluies et le trajet représente une certaine organisation et un certain coût. (40 à 50 € le trajet).

2013-11/01-MISSION AGRICOLE
2013-11/01-MISSION AGRICOLE
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Mission de Rentrée des Classes 2012-2013 – 2e phase

Mission de Rentrée des Classes 2012-2013 – 2e phase

(Anne-Marie du 9 octobre au 8 novembre 2012)

 

Les objectifs de ce séjour étaient en priorité

– accompagner l’instituteur Valéry dans l’installation de sa nouvelle classe à l’étage

– équiper les classes et les élèves de tout le matériel pour l’année scolaire 2012-2013

– mettre en place les parrainages des enfants entrant en 6e

 

Un mois est à mon goût toujours trop court ! Je crois que je vais bientôt expérimenter un séjour beaucoup plus long ! Aux objectifs de départ
se rajoutent toujours des besoins immédiats auxquels nous n’avions pas pensé !

groupeLa classe de Valéry
à l’étage nécessitait un peu de travail pour une organisation pratique de l’espace qui est beaucoup plus réduit que l’espace du bas (nous sommes sous le toit). Les rambardes de l’ancienne
mezzanine ont servi de support pour un nouveau rangement « en grenier » et c’est assez satisfaisant. Nous avons refait la faîtière de l’école qui avait quelques fuites et nous avons
commandé un nouveau filet pour retenir les feuilles de raty qui, lorsqu’elles se soulèvent par grand vent, peuvent provoquer des fuites. C’est le papa de Josette, une de nos élèves, qui nous a
fabriqué le filet de 6 mètres sur 12 mètres pour couvrir la totalité du pan de toiture exposé au vent. Nous aimerions doubler l’intérieur avec du falafa afin que le problème de la poussière soit
réglé… Nous y réfléchissons parce que l’inconvénient d’un plafond c’est que les rats viennent s’y installer !

La bibliothèque-ludothèque, qui était auparavant totalement installée en mezzanine, a été partagée en deux selon la demande des maîtres. Avec l’aide des
enfants j’ai fabriqué des étagères pour la classe de Patrice et nous avons fait tresser une natte par une maman pour ce coin bibliothèque dans la classe du bas.

prepa pupitreLes
enfants sont toujours contents de recevoir des cahiers neufs en début d’année : ils sont 73 cette année puisque 27 élèves de T4 nous ont quitté pour faire leur classe de T5 à Itapera. (en
fait 25 sont à Itapera, 1 à Tananolo, et une fille Flavina est fiancée et va se marier !)… sur ces 27 élèves sortant de T4 il y a 6 filles, donc 5 continuent leur scolarité.

Patrice a une classe de T1 et T3 et Valéry T2 et T4 : nous avons opté pour ce partage afin que les effectifs de chaque classe soient à peu près
identiques : 36 et 37…

Les deux parties de rambardes restantes ont trouvé aussi leur utilité : nous avons installé un support pour les seaux et les bassines à l’extérieur
de l’école afin qu’ils ne soient plus posés à terre. Mon intention était d’en faire un de chaque côté pour chaque classe mais le temps a manqué et j’ai laissé ce travail aux enseignants. Nous
avions des problèmes avec les volailles qui circulent et qui venaient boire et se baigner dans les réserves d’eau pour la toilette et la boisson des enfants !

J’avais malheureusement oublié l’équipement de nos élèves de T5 à Itapera et j’ai dû faire un voyage à Fort-Dauphin pour un 2e achat de matériel
scolaire…. La totalité des frais scolaires de cette rentrée se montent à 1 500 000 ariarys (soit environ 450 euros pour 99 enfants).

Nous avions vu les enfants entrant au collège et leurs parents et je devais aussi mettre en place ces parrainages. J’avais prévu une journée à
Fort-Dauphin et tout était fait pour un retour à Lokaro. La pluie ne m’a pas permis d’être au rendez-vous et je suis restée bloquée à Fort-Dauphin tout un WE ! Accepter ce qui advient
et attendre que le soleil revienne.

Lorsqu’il y a une organisation matérielle importante, cela laisse peu de place pour d’autres activités avec les enfants.

coutureJ’ai quand même
pu sortir quelques puzzles, lotos et mémorys avec les petits de T1… de temps en temps, et nous avons relancé la broderie avec tous ceux qui le désiraient : nous avons confié la
responsabilité de cet atelier à Noëlla et Antonée nos plus grandes élèves de T4.

Nous avons également expérimenté la distribution des lots de vêtements pré-triés par âge et par sexe : les enfants ont tous reçus 2 hauts, 2 bas et
2 slips à leur taille : très satisfaisant mais quel boulot en amont ! Notre projet est de demander aux donneurs de les préparer eux-mêmes, ce qui a l’air d’être accepté et commence à
fonctionner. Nous récupérons uniquement des lots tout prêts. Merci à Tyfène qui a orchestré ce gros travail et à tous ceux et celles qui ont participé : habiller de « neuf » 73
enfants ce n’est pas une mince affaire ! Les éléves de T5 scolarisés à Itapera ont reçu 1 haut, 1 bas et 1 slip. Pour les donneurs : il serait bon de ne pas garder les vêtements de
qualité douteuse et qui ne vont pas tenir l’année ! Un grand merci au passage à la petite famille Mayer de Saint-Paul : sans elle je n’aurais pas pu transporter les 50 kilos de bagages…
Je suis rentrée avec les valises vides pour un prochain voyage : 12 kilos de valises vides ! C’est un peu astreignant cependant les enfants font une fête de ce moment ! Nous leur
avons également offert un livre à chacun (du stock existant dans l’école) et 10 billes en verre… pas de repas cette fois-ci mais les sourires étaient tout de même au rendez-vous !

Les parrainages sont mis en place par l’intermédiaire de notre banque de la Réunion : ils sont virés sur notre compte BNI de Fort-Dauphin en même
temps que le virement trimestriel, de là ils sont virés sur les comptes personnels que les parents des enfants ont ouverts à la FIVOY de Fort-Dauphin. C’est une grande première pour ces gens de
la brousse que d’avoir un contact avec une banque. J’ai personnellement rencontré les personnes qui dirigent cette banque de micro-crédit et pris des garanties afin que l’argent soit mis à leur
disposition chaque début de mois et ceci pendant 10 mois. Nous avons modifié le virement trimestriel : de 1500 euros nous l’avons passé à 2 000 euros.

 

Pour l’avenir :

2 futurs projets se dessinent avec des amies malgaches rencontrées sur place :

– LUCIE formée en FLE (Français Langue Etrangère) par l’Alliance Française de Tananarive : mettre en place sur Fort-Dauphin une formation qui
s’adresserait aux enseignants du primaire ayant déjà un niveau suffisant de français. Je lui ai fait une avance de 100 000 ariarys pour l’aider dans la préparation de ce projet.

– FANJA formatrice en création de petites entreprises : elle viendrait à Lokaro pour aider les femmes au montage d’une entreprise de vannerie. Je
la reçois à la maison à la fin du mois et nous allons poser les bases de ce futur projet.

N’oublions pas que notre objectif est toujours le même : être au service des enfants. Ces 2 projets s’inscrivent dans cet objectif puisque la
formation des maîtres en FLE permettrait aux enfants d’avoir un meilleur accès à une deuxième langue, la formation des femmes fait partie du projet initial et permettrait aux femmes de la
presqu’île d’avoir leur propres moyens de subsistance de manière à pouvoir mieux répondre aux besoins des enfants en matière d’hygiène et de santé.

 

Voilà en bref les nouvelles de cette rentrée. Je n’ai pas de photos de notre aménagement. Attendons celles de Stéphanie qui est partie avec Manu pour
planter des fruitiers.

 

Une nouvelle qui nous attriste et nous fait prendre conscience de la fragilité de la vie dans cette région du monde : 3 pêcheurs se sont noyés en
mer dont le papa d’Anicet le petit chouchou de Denis. J’ai demandé plus d’informations aux enseignants afin de savoir combien ils laissent d’orphelins… Tout en sachant que chez les pauvres un
membre de la famille prend toujours en charge les enfants qui restent sans parent.

 

En ultime nouvelle : c’est de moins en moins difficile pour moi de revenir dans notre monde d’abondance ! Je fais des progrès !

 

Anne-Marie MIGNET

 

 


(photo de l’installation de la mezzanine en septembre pour la classe de Valéry)

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2013-11/01-MISSION AGRICOLE

Mission plantation à Lokaro

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STEPHANIE ET MANU A LOKARO DU 15 NOVEMBRE AU 15 JANVIER

 

Deux très longs messages me sont parvenus avec force détails sur le déroulement du séjour de Stéphanie et Manu à Lokaro. J’ai transmis le
premier tel quel à quelques-uns d’entre vous. Le deuxième date du 21 décembre. Il m’a paru important de ne pas laisser échapper tous ces écrits qui sont d’une richesse incroyable ! Je me
suis donc attelée à la tâche de les consigner dans un texte qui pourra nous servir pour un compte-rendu détaillé sur le blog. Je sais que chacun revient en occident avec beaucoup de choses à
faire et que parfois les compte rendus ne sont pas chose facile lorsque le rythme trépidant de nos vies nous reprend ! J’espère que Stéphanie ne m’en voudra pas de cette
initiative.

Voilà donc l’intégralité des messages de Stéphanie auxquels je n’ai retranché que les parties qui ne me semblaient pas intéressantes pour le
lecteur. J’ai également fait quelques modifications syntaxiques afin que cela soit plus facile à lire.

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AM


Le 27 novembre 2012

Je profite que nous soyons à Fort-Dauphin pour te donner des nouvelles ainsi que le programme à suivre. Tout se passe bien. Nous sommes partis à
Lokaro en pirogue pour minimiser les frais et nous sommes revenus avec Myriam à Fort-Dauphin pour organiser la suite.

Nous avons fait le tour des arbres plantés à Vatoroka : les enfants s’en sont plutôt bien occupés (quelques petites maladies à traiter et une
taille à prévoir). Nous pouvons donc continuer les plantations comme prévu. Nous sommes allés à Itapera rencontrer les parents des 3 enfants scolarisés dans notre école : ils nous ont montré
les terrains sur lesquels nous pouvions planter les arbres.

Nous avons profité de la venue de Myriam pour faire venir Sylviane que j’avais rencontrée lors de mon dernier séjour et à qui j’avais pensé pour
les interventions de sensibilisation à l’environnement et de suivi des travaux. Sur place, elle a pu nous conseiller sur les variétés les mieux adaptées, et se rendre compte de la difficulté pour
se rendre là-bas. Conclusion : elle est d’accord pour intervenir dès maintenant. Elle viendra avec nous demain pour transporter les arbres et commencer les plantations, et repartira en
milieu de journée avec Luc. Ensuite, ce sera tous les 15 jours avec Myriam et Geneviève jusqu’à la fin de l’année scolaire.

(Un petit aparté de clarification : Geneviève, la femme de Monsieur Patrice, domiciliée à Fort-Dauphin, s’est engagée à venir chaque quinzaine
avec le véhicule de santé pour reprendre le travail de chant avec les enfants de l’école. Ce qui est très satisfaisant sur plusieurs plans : les enfants en sont réjouis et nous nous
retrouvons avec un transport « rentabilisé » pour 3 projets.)

Les 3 femmes : Myriam, Sylviane et Geneviève vont se débrouiller ensemble pour se répartir les enfants. Sylviane prendrait les enfants pendant
2h30 le vendredi matin et ferait une partie théorique et une partie pratique à chaque fois (elle va nous faire un programme détaillé). Elle demande 45 000 ariarys pour chaque intervention (temps
de trajet et repas compris).

(Quant à Geneviève j’ai négocié avec elle l’échange : nous assurerons la continuité du parrainage de Stefan toute l’année à raison de 40 000
ariarys par mois : Geneviève Chauveau la marraine offre 250 000 ariarys, l’association prendra à sa charge 150 000 ariarys de dépassement annuel).

J’ai un ami en France qui souhaitera certainement financer cette action. Si nous sommes OK peut-on mettre en place un système de virement bancaire
(elle a un compte BNI) ? ou profitons-nous quand Raymonde est là pour lui faire un chèque ? Je pensais en tout cas lui régler sa dernière intervention ainsi que celle de demain par
chèque dès que Raymonde sera là, elle m’a assuré qu’elle pouvait attendre son retour.

Autre point : Patrice et Valéry souhaitent faire un petit verger également sur le terrain de l’école et relancent l’idée d’un potager. Ils
sont visiblement très motivés pour s’en occuper. Ils ont donc besoin d’une formation. De retour à Fort-Dauphin nous sommes allés dans différents organismes pour avoir des conseils en matière de
possibilités de plantations à Lokaro et pour trouver des pistes de formations. Nous avons eu pas mal d’infos et, bonne surprise, l’association ASOS, spécialisée en matière de nutrition et
d’agriculture propose depuis quelque temps des formations aux paysans de la région de 2 ou 3 jours comprenant une partie théorique et une partie pratique. Ces formations se font à la demande dans
le village de Nahampoana à 8 kms de Fort-Dauphin et peuvent se faire un week-end. Ils sont prêts à dispenser cette formation aux instituteurs à la date qui leur conviendra. Le coût total de la
formation est de 25 000 ariarys par personne (photocopies et repas compris). Nous pensons que ce serait déjà super qu’ils puissent déjà faire ça : nous pourrions les accompagner pour la
partie pratique afin de voir ce qu’ils ont appris et nous pourrions ensuite les aider à préparer le terrain, faire quelques semis et peut-être les premières plantations !

Nous sommes maintenant en quête d’un agriculteur sérieux, soit proche de Lokaro, soit de Fort-Dauphin qui pourrait ponctuellement être la
personne-ressource en cas de pépin ou de besoin… Nous avons quelques contacts. Affaire à suivre..

Dernier point : nous avons la possibilité d’emmener 4 ou 5 enfants à Fort-Dauphin pour 3 jours afin de visiter un verger et sa
pépinière,  passer à la pépinière dans laquelle j’ai fait mon stage une demi-journée pour que les enfants puissent pratiquer les repiquages et voient les différentes étapes de pousse, en
partie dans la famille de mon amie Henriette chef pépiniériste (à 3 kms de la pépinière) pour pratiquer la plantation de légumes. Nous ferons les trajets Lokaro/Fort-Dauphin à pieds et nous
serions logés chez Mme Geneviève (la femme de Mr Patrice). Les instituteurs pensent que c’est une bonne idée et que ce serait bien profitable aux enfants. Nous allons donc mettre ça en place avec
les enfants et les parents concernés. Nous sommes contents d’être là et de repartir demain passer plus de temps avec les enfants.

 

Le 21 décembre 2012

Les vacances sont annoncées, nous sommes donc de retour sur Fort-Dauphin. Je peux enfin te faire un petit résumé des actions réalisées : suite
à mon dernier mail, les arbres ont été plantés dans chaque famille, les enfants avaient le visage qui s’éclairait chaque fois qu’ils recevaient leur arbre. Nous avons fait les plantations avec
eux bien sûr et avec la participation de quelques parents. Tout le monde semblait bien motivé ! 8 arbres ont été également plantés sur le terrain de l’école en bas à gauche des
toilettes : nous avons délimité une bande de 7 mètres sur 27 mètres (là où vous avez plus ou moins envisagé le potentiel potager). Les arbres sont plantés sur la partie supérieure et la
partie inférieure reste disponible pour le potager. Les arbres n’étaient malheureusement pas aussi avancés que nous l’espérions mais bon ! ! On ne fait pas toujours comme on veut, on le
sait bien ! Une fiche technique a été réalisée par chaque enfant.

Nous sommes également partis à Evatra une fois avec les T3 et une fois avec les T4 pour visiter une plantation de patates douces et assister à la
plantation. Nous avons ramené 12 pousses à Lokaro que les enfants et les instituteurs ont plantées. Les instituteurs ayant réclamé le démarrage de l’atelier potager, nous avons acheté quelques
outils et une première série de graines. Des séances de plantation-formation ont eu lieu avec les T3 et les T4 en présence des instituteurs respectifs ; problème : la moitié des sachets
de graines vendues à Fort-Dauphin sont périmées et ont donné lieu à des échecs. Nous avons quand même de jeunes plants de courgettes, patates douces, tomates, aubergines, choux chinois ainsi que
d’autres semis en cours, que les enfants de Lokaro devront arroser sous la surveillance de Valéry pendant les vacances. D’autre part, les instituteurs souhaitaient une formation en maraîchage,
ils ont pu bénéficier de celle  proposée par ASOS les 15 et 16 décembre 2012 : il y avait une partie théorique et une partie technique… un peu court mais pas mal d’infos et de conseils
pratiques. Ils ont la possibilité de demander un supplément de formation au cas où ils seraient confrontés à des problèmes techniques précis dans l’avenir. Ils ont eu aussi un cours de la part de
Manu comprenant : les besoins du sol, anatomie et besoin des plantes, multiplication des plantes et conduite des cultures. Pour la rentrée du 2è trimestre, il est prévu de poursuivre les
plantations, et de remplacer les lots de graines défectueuses afin d’arriver à une gamme de légumes la plus complète possible. Nous retournerons à Lokaro dès la rentrée juste avant notre retour
pour assurer ça et puis les instituteurs vont pouvoir se lancer ! Ils ont maintenant le contact de personnes-ressources avec les techniciens agricoles de ASOS en cas de soucis ou de besoins.
 ASOS a proposé un partenariat en matière de formation au maraîchage, destiné aux enfants (intervention sur Lokaro) allant jusqu’à la commercialisation des produits du jardin chez SODEXO,
partenariat qui ne me paraît pas adapté à nos objectifs actuels. Les instituteurs se sentent capables et motivés pour prendre en charge ce projet et nous n’avons pas non plus pour l’instant ni
l’intention de produire de façon intensive, ni d’envoyer les légumes à SODEXO ! donc pour l’instant nous proposons de ne pas faire de partenariat et d’en rester là !

Par contre, ce qui est intéressant c’est que dans l’avenir nous pouvons certainement organiser des stages pratiques pour les élèves intéressés par
l’intermédiaire du technicien agricole d’ASOS qui travaille avec les paysans de Nahampoana. Nous allons essayer d’arranger ça avant notre départ, puis Patrice et Valéry se chargeront d’organiser
ce qui sera possible pendant les vacances de Pâques ou d’été : on verra bien si quelque chose peut se faire de ce côté-là, ce serait bien !

2 001Entre le 11 et le 14 décembre nous avons donc fait une virée à Fort-Dauphin avec 4 enfants ; ils étaient logés comme prévu chez Genenviève et tout s’est
bien passé. Nous avons visité un potager avec explications à l’appui à Manatantely (8/9 kms à l’ouest de Fort-Dauphin). Départ en taxi-brousse et retour à pieds en passant par la pépinière de
reboisement dans laquelle j’ai fait mon stage. Ils ont pu voir les différentes étapes de plantation et pratiquer le repiquage et le désherbage des jeunes plants.
Nous avons fait des jeux de construction et étudié les vitamines et apports des aliments ainsi qu’atelier cuisine et préparation du jus d’ananas : ils
étaient ravis chez Sylviane. Ils ont également pu étudier toutes les plantes et arbres de son jardin ! Nous devions visiter le verger de Mr RIAZ, mais la visite a été annulée car pénurie
d’essence ce jour-là et comme nous repartions à pieds pour Lokaro le lendemain nous n’avons pas voulu faire trop marcher les enfants la veille.

C’était un séjour sympathique, les enfants ont été super gentils, intéressés, sages… bref admirables !

Voilà en gros pour les activités. Nous avons donc passé de bons moments. Je pense aussi que les instituteurs ont maintenant pas mal de clés en
main. Une journée de formation arboricole est prévue à leur effet le 4 janvier : elle leur sera dispensée par Sylviane à Fort-Dauphin. Elle demande 45 000 ariarys pour 1 journée de 7h30 à
12h et 14h à 18h. Je me suis permis de donner mon accord.

En ce qui concerne les interventions de Sylviane, pour l’instant ça se passe bien : elle a programmé de faire un travail de sensibilisation à
l’environnement, d’assurer le suivi des plantations, d’amener les élèves à mettre en place une mini pépinière expérimentale. Nous souhaiterions monter un « club » et être inscrits au
ministère de l’environnement pour permettre aux enfants de participer 1 à 2 fois par an aux actions organisées par le ministère : journées de reboisement par exemple… Sylviane connaît la
responsable des projets. Je vais essayer de la rencontrer pour voir dans quelles conditions nous pouvons assurer le déplacement des élèves et quelles aides ils peuvent nous apporter mais je pense
que c’est une bonne chose d’essayer, cela permettrait aux gamins de rencontrer d’autres écoles, de faire des actions conscientes pour l’environnement, de sortir un peu de chez eux.

Je te donnerai des nouvelles à la rentrée car nous allons profiter des vacances pour visiter
un peu la région.

 

Retour à lokaro après les vacances scolaires pour 1 jour et demi seulement avant notre retour en France. Nous constatons que les 4 planches de semis plantées en pleine terre ( carottes, bredes,
petsay, ramirebaka) ont d’après Valéry germé pendant les vacances puis été picorées par les poules; il n’en reste rien ! (une clôture ou protection 
sera sûrement à prévoir comme nous l’avons mentionné pour l’avenir).

Parmi les dernières graines semées en bassines, une partie seulement a réussi. nous avons donc retenté de semer en pleine terre oignons et carottes en protégeant une des planches avec l’unique
moustiquaire que nous avions en notre possession (Raymonde est chargée de transmettre un rouleau de moustiquaire plastifiée par l’intermédiaire de Myriam) .

Nous avons aussi repiqué les tomates semées 1 mois plus tôt ( les aubergines et poivrons n’étant pas tout à fait prêts, seront repiqués plus tard par les instits et les enfants ).

Pour finir, nous avons récapitulé tous ensemble ce qui avait été fait depuis notre arrivée, donné les derniers conseils et encouragements pour l’avenir et fait un petit discours d’adieu.

 En conclusion, en ce qui concerne le potager, nous avons rencontré des problèmes de graines périmées ainsi qu’avec les poules. Nous pouvons prévoir
qu’à chaque stade de la culture, de nouvelles difficultés vont se présenter (maladies, rythme d’arrosage, animaux nuisibles….) Bien que Patrice et Valéry en soient conscients, il sera
nécessaire de les encourager à toujours recommencer jusqu’à ce que la clef à chaque problème soit trouvée. Manu et moi restons en contact téléphonique avec eux  pour les conseiller quand nous le pourrons et surtout les soutenir; Ils ont également les coordonnées du technicien agricole d’ASOS en cas de besoin et nous
espérons que d’autres bénévoles pourrons également quelques fois relancer des séances de jardinage  afin d’entretenir le dynamisme et la
motivation !

Pour ce qui est de la partie sensibilisation à l’environnement, suivi des arbres fruitiers plantés et perspectives, il est donc convenu que Sylviane (l’intervenante) en assure le  bon déroulement et la suite. 2 journées de recensement des espèces d’arbres sur la presqu’ile et à Solhaka sont prévues avec les enfants afin de faire un état
des lieux et  d’organiser courant Mars ou avril,  2 journées  de reboisement avec arbres forestiers  et fruitiers adaptés (environ 200 en tout). Les parents des élèves devraient
être mis à contribution et participer dans la mesure où ils le souhaitent.

Une petite pépinière scolaire  faite de  poteaux et raty pour ombrager les jeunes plants devrait aussi se
mettre en place sur une partie du petit verger dès le mois de Mai. L’idée est de permettre aux enfants de faire pousser arbres fruitiers et forestiers à partir de graines, noyaux ou jeunes
pousses et d’assister et de participer à toutes les étapes de la culture pour ensuite continuer l’année suivante le reboisement.

 Ces projets reposent actuellement essentiellement sur Sylviane., nous restons  en contact avec elle et
espérons que  les choses vont se dérouler au mieux .Certaines des séances prévues seront peut-être annulées à cause du problème du transport en
période de saison des pluies !

La distance qui nous sépare de Lokaro n’est, il faut bien le dire pas toujours facile à gérer pour ce qui est du suivi des projets mis en place. Nous essaierons bien sûr d’y contribuer au mieux
de notre côté  dans la limite de nos possibilités. C’est pourquoi nous avons essayé de faire en sorte que ce soit les personnes sur place qui puissent
tenter au mieux de les faire aboutir (Patrice, Valéry et Sylviane).  Maintenant, place à «  la suite des évènements « !

Nous avons passé de très bons moment avec les enfants, Patrice et Valéry qui étaient  bien motivés et disponibles. Nous avons aussi fait de belles
rencontres qui nous ont aidé à mieux appréhender le contexte local sous tous ses aspects et garderons vraiment de belles images de ce séjour.

Stéphanie

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11-001.jpg2013 Janvier Mission Stephanie et Manu