Rapport des résultats des élèves pour l’année 2019-2020

Rapport des résultats des élèves pour l’année 2019-2020

Pour la rentrée scolaire qui a débuté le 28 Octobre 2019, nous avons inscrit 76 élèves + 23 nouveaux, donc notre effectif cette année est de 99 élèves. Mais un élève a quitté l’école qui rend le nombre des élèves à 98 de T1 à T5.

Ils ont suivi l’étude jusqu’à la fin de cette année scolaire malgré tout ce qui s’est passés durant la période scolaire. Nous avons fait tout le maximum pour faire marcher l’école depuis le mois de Février 2020 jusqu’à ce moment-là. Pourtant, nous avons rencontré beaucoup des difficultés pour notre travail cette année. Nous avons toujours tenus notre objectif pour que le parcours des enfants ait une continué jusqu’au bout. Nous avons pensé que vous deviez être tous inquiets sur la bonne marche de l’école, mais notre conscience, nous a guidé pour trouver tous les moyens pour que nos enfants reçoivent leurs cours tous les jours de confinement. Ils ont eu trois compositions trimestrielles comme une année scolaire normale.

J’aimerais que vous ayez connaissance du récapitulatif des résultats pour tous les enfants et aussi le pourcentage annuel de l’école pour cette année scolaire 2019-2020.

Le pourcentage global des enfants admis pour toutes les classes est suivant :
T1 à T5 : 75,51%

Le taux des redoublants sont : 24,48%
donc 74 élèves admis dans toutes leurs classes respectives et 24 élèves redoublants.

Pourcentage des élèves admis par classe correspondante pour cette année scolaire 2019/2020

  • Classe de T1-T2A = 76 ,47% pour 34 élèves
  • Classe de T2B-T3 = 73,52% pour 34 élèves
  • Classe de T4- T5 = 76,66% pour 30 élèves

Voilà quelques bilans pour notre école.

Merci.
Narcisse.

Pédagogie du coloriage

Pédagogie du coloriage

Les objectifs :

  • la tenue de l’outil scripteur (le crayon)
  • le respect de la limite du trait
  • l’harmonie des couleurs
  • la détente et la libération des tensions
  • la concentration

LA PROGRESSION

T1

L’enfant qui arrive à l’école la première année n’a pas suffisamment de force et d’adresse dans les doigts et dans les mains pour tenir correctement son crayon. Il est donc nécessaire de passer par un apprentissage de la tenue correcte du crayon :

  • sans tension mais avec souplesse
  • utiliser les bons doigts pour la tenue du crayon
  • la main ne doit pas être cassée au niveau du poignet
  • le corps doit rester souple

1 – Le travail sur l’ardoise est prioritaire. La tenue de la craie ne demande pas d’effort particulier ni de geste précis. C’est important que l’enfant puisse laisser une trace écrite sur son ardoise pour se sentir créateur. Les séances au crayon doivent être limitées dans les premiers mois de classe.

Le coloriage ne peut pas être tout de suite introduit.

2 -Commencer par le dessin libre sur demi-feuille A4 (afin de ne pas gaspiller de papier). On peut utiliser les crayons de couleur ou les feutres (alterner les outils). Pas de consigne particulière si ce n’est de « conseiller » d’utiliser tout l’espace de la feuille.

3 -Lorsque l’enfant est prêt (chaque enfant évolue à un rythme différent) lui proposer un coloriage avec des espaces larges à remplir. (les mandalas ne sont pas appropriés dans cette phase d’apprentissage) il faut prévoir des coloriages plus simples.

Il n’est pas nécessaire d’avoir un « modèle » : chaque enfant est libre d’utiliser les couleurs qui lui conviennent.

4 – Dans le courant de l’année il sera progressivement possible de donner quelques consignes plus précises sur la réalisation du coloriage :

  • respecter le trait sans dépasser
  • utiliser certaines couleurs

Il est important aussi de considérer qu’un coloriage doit être terminé… si une seule séance ne suffit pas il sera utile de reprendre le même une autre fois pour que l’enfant comprenne que c’est très important que le travail soit fait jusqu’au bout et éviter le gaspillage.

5 – Pour ceux qui ont une plus grande facilité de précision introduire les « mandalas » avec la seule consigne de ne pas déborder du trait.

(la progression présentée ne correspond pas avec le découpage des trimestres ou autre… c’est l’enseignant qui sent quand il est possible de passer d’une étape à l’autre et pas forcément en même temps pour tous les enfants)

 

T2

L’enfant sait maintenant tenir son crayon correctement et il a déjà utilisé différents outils (crayon – stylo – crayon de couleur – pinceau….) on peut donc présenter la séance de coloriage avec quelques consignes. Selon les enfants il sera peut-être nécessaire d’avoir encore à disposition quelques coloriages simples avec des espaces larges à remplir. Sinon les mandalas peuvent être utilisés mais il faut commencer par ceux qui offrent de larges espaces de coloriage pour cette classe d’âge.

1 – Pas de consigne laisser libre cours à ce que l’enfant veut produire (la seule exigence étant que le coloriage soit terminé….)

2 – Lorsque l’enfant est prêt (c’est à dire lorsqu’il respecte la limite du trait sans dépasser) on peut donner quelques consignes supplémentaires : utiliser 2 couleurs ou 3 couleurs au choix mais uniquement celles-là.

3 – Puis faire prendre conscience du dessin qui est représenté : c’est un cercle (la plupart du temps) avec un centre qui va vers la limite de la circonférence… La consigne peut être de travailler sur le dessin qu’on retrouve plusieurs fois dans l’espace de la même couleur.

Ces séances doivent être accompagnées par le maître afin que le travail soit bien fait.

 

T3

L’enfant aime de plus en plus ces séances de coloriage : il y prend plaisir et il sait produire un beau travail.

1 – Il peut travailler seul par exemple lorsqu’il a fini son travail avant les autres élèves de la classe.

2 – On peut varier les consignes : commencer le coloriage par le « coeur » du mandala (le centre) et aller vers l’extérieur ou l’inverse : commencer par l’extérieur pour aller vers le centre.

3 – Il sera peut-être utile de faire une séance collective avec le même mandala pour tous. Le maître montre alors l’évolution du travail depuis le centre vers l’extérieur puis de l’extérieur vers le centre

 

T4/T5

Le coloriage n’a plus de difficulté particulière pour les enfants de T4/T5.

Le maître peut utiliser le mandala avec les élèves pour varier la prise de conscience de

  • l’ouverture : on va du centre vers l’extérieur et chaque « niveau » de circonférence du dessin est colorié avec une seule et même couleur.
  • le retour à soi : on va de l’extérieur vers le centre et chaque « niveau » de circonférence du dessin est colorié avec une seule et même couleur.
  • Le dessin représente des « rayons » les colorier tous sur le même modèle avec les mêmes couleurs.

DANS TOUS LES CAS IL EST TOUJOURS IMPORTANT QUE LE TRAVAIL SOIT TERMINE ET NE PAS DONNER DE NOUVEAU COLORIAGE TANT QUE LE PRECEDENT N’EST PAS COMPLETEMENT FINI.

LE COLORIAGE SE FAIT AVEC DES CRAYONS DE COULEUR.

La progression présentée ici peut être complétée et améliorée par chacun de vous.

Chacun de vous doit connaître la progression dans son ensemble depuis la classe de T1 car certains enfants ont plus de difficultés que d’autres. Cette progression est donc à adapter à chaque enfant.

Il est essentiel aussi que cette séance de coloriage soit accompagnée par le maître.

Nous constatons que la pédagogie que vous pratiquez à l’école malagasy produit des enfants qui ont une très bonne mémoire. Par contre nous constatons aussi un « déficit » de réflexion personnelle.

Il serait bon d’introduire dans vos enseignements des techniques d’apprentissage à la réflexion personnelle. Votre pédagogie leur demande toujours de reproduire quelque chose qui ne laisse pas de libre choix de réponse. Hors il est « urgent » que les jeunes générations puissent donner leur avis sur l’avenir ! Si vous avez besoin de « conseils » nous pouvons en reparler.

BON TRAVAIL

ANNE-MARIE MIGNET

L’arbre du voyageur – LE RAVENALA

L’arbre du voyageur – LE RAVENALA

Tout le monde connaît l’arbre du voyageur arbre mythique de Madagascar où il se rencontre pratiquement partout.

Il aime les sols humides. Ses feuilles sont un réservoir d’eau (d’où son nom d’arbre du voyageur).

Toutes les parties de l’arbre sont utiles pour la construction des maisons traditionnelles.

La feuille : la partie feuillue pliée en deux sert à la couverture, c’est le raty. Le reste de la tige enfilé sur une tige de bois sert de murs extérieurs ou intérieurs, c’est le falafa.

Le tronc déroulé et écrasé sert également de murs extérieurs et pour les sols, c’est le vakaky.

Nous avons choisi de construire l’école en construction traditionnelle :

  •  c’est la plus belle manière de l’intégrer dans le paysage ;
  • toute la construction et l’entretien peuvent être faits par les villageois eux-mêmes ;
  • le vakaky qui constitue les murs extérieurs a une durée de vie de 10 à 15 ans et ne nécessite aucun entretien particulier ;
  • le raty de la toiture a une durée de vie d’une dizaine d’années alors que les tôles (en bord de mer) sont rouillées en quelques années.

Lokaro-ecole2.jpg

Nous observons dans la région différentes écoles construites « en dur » avec toiture en tôle dont l’entretien ne peut pas être fait par les villageois parce qu’il nécessite des matériaux qui doivent être achetés.

Notre école est issue de l’arbre du voyageur abondant dans la région : il suffit d’aller récolter.

Les murs sont en vakaky à l’extérieur et doublés de falafa à l’intérieur.

La toiture est en raty.

Nous avons fait une concession à la modernité avec un plancher en bois d’eucalyptus. La charpente est également en eucalyptus issu de plantations locales.

Autour de l’enfant malgache

Autour de l’enfant malgache

AUTOUR DE L’ENFANT MALGACHE

In passeport pour Madagascar Janvier-Février 2012

La population malagasy croit en l’existence d’esprits invisibles qui rôdent autour des vivants et on leur attribue le pouvoir de les terroriser ou de les rendre malades. Ces esprits se manifesteraient surtout dans l’obscurité et dans la nuit et choisiraient comme proie les enfants, surtout les bébés, êtres fragiles sans défense et influençables. On croit que les pleurs nocturnes et prolongés des jeunes enfants que les bercements ne parviennent pas à calmer sont dus à leur présence silencieuse et invisible. A cause de la crainte qu’on éprouve à leur égard on évite, autant que possible, de sortir les bébés le soir mais si, dans certaines situations inévitables, cela devait se produire, on prend alors la précaution de brûler un objet dégageant une odeur nauséabonde comme des mèches de cheveux ou un bout de caoutchouc ou en corne avant qu’on ne leur fasse franchir le seuil de la maison, car l’odeur en question aurait la vertu de chasser les esprits malveillants.

Eviter de qualifier un enfant de beau, de mignon, serait la meilleure précaution à prendre pour que les esprits rôdeurs se détournent de lui et cherchent d’autres proies ailleurs. C’est toujours dans le but de le protéger que serait née la coutume qui veut qu’on lui donne un vilain nom qui est celui d’un animal (chien, rat, maki, chat sauvage, hibou, sanglier, etc…) ou un nom scatologique (excrément, ordure). Ce nom aurait alors le pouvoir d’éloigner de l’enfant ses assaillants invisibles. Citons à titre d’exemple, le nom Imboasalama (le chien en bonne santé) donné pendant son enfance au futur roi Andrianampoinimerina qui, avec sa sœur Ralesoka, était le rescapé d’une fratrie de six enfants, les autres étant décédés en bas âge, car on espérait qu’avec cette parade la mort l’ignorerait.

Autrefois était considéré comme tabou le fait de parer un enfant avec un bijou en or car ce métal précieux, croyait-on, serait très apprécié par les esprits malfaisants qui s’en prendraient alors à celui qui le porte et l’emmèneraient avec eux. On veillait au contraire à ce que l’enfant soit toujours dans un état de saleté repoussante, en le laissant se couvrir de poussière et avec un nez qui coule abondamment, bref de quoi susciter du dégoût paraît-il, chez les esprits qui le verraient. Chez certaines populations de Madagascar, on renforçait ce dispositif de protection de l’enfant en lui badigeonnant la figure avec une pâte de boue blanche et du charbon pour qu’il ait une apparence hideuse, ce qui lui sauverait la vie.

Il existe un autre moyen de protection contre ces esprits indésirables : le feu. En effet, d’après les croyances populaires, les flammes les chasseraient facilement et ce serait la raison pour laquelle, au retour d’un enterrement, on allume un feu devant le seuil de la maison et par-dessus lequel tout le monde, adultes et enfants, doivent sauter avant de pénétrer à l’intérieur. Voilà quelques croyances populaires qui sont toujours vivantes jusqu’à nos jours.

L’ENFANT DE MADAGASCAR

Aussi étrange que cela puisse paraître, un enfant porte, dès sa naissance, un grand poids sur ses petites épaules, car dès qu’il pousse ses premiers vagissements en se retrouvant à l’air libre, il est déjà investi de toutes sortes d’obligations envers sa famille et la société. L’arrivée d’un nouveau-né dans une famille n’est pas un fait anodin car elle répond d’abord à un besoin fondamental : celui de la garantie de la pérennité de la lignée, chose très importante chez les Malagasy car l’extinction de celle-ci est une idée que beaucoup jugent insupportable. Suivant son sexe, l’enfant est prédestiné à remplir un rôle précis : un garçon sera l’héritier, le successeur, le remplaçant de son père en cas de disparition de ce dernier, le soutien de sa famille, le rempart de ses sœurs, le gardien du patrimoine familial, le travailleur de la terre, le recours de ses sœurs en difficulté dans leurs ménages, le soldat défenseur de sa patrie, l’incarnation du devoir à accomplir. Une fille sera l’auxiliaire de sa mère dans les tâches ménagères, celle qui va ramasser du bois, qui cherchera de l’eau à la fontaine, qui pilera le riz. Ces futures attributions de l’enfant sont évoquées dans la formule de félicitations adressées à une nouvelle accouchée : « Félicitations car vous avez maintenant un laboureur, si c’est un garçon, ou une chercheuse d’eau, si c’est une fille ».

Quand l’enfant a cinq mois et commence à s’asseoir, ses parents* le portent sur le dos pour le bercer ou pendant leur

Déplacement, un mode de portage généralisé dans tout Madagascar et qu’on appelle « babena » (porter sur le dos). Cette obligation des parents envers leur progéniture dure jusqu’à ce que l’enfant marche et une fois, devenu adulte, ce dernier revaut à ses parents leur fatigue de l’avoir porté sur leur dos, en leur témoignant sa reconnaissance, un acte dénommé « valim-babena » (littéralement la réplique au fait qu’ils l’aient porté sur le dos).

C’est pendant son enfance que l’enfant apprendra les règles de la société en imitant ce que font les adultes : respect de ceux qui ont les cheveux blancs et des plus âgés que lui (qu’ils soient de sa famille ou non), interdiction de s’asseoir, de manger ou de boire avant les parents ou les aînés, de prendre la parole avant eux, de toucher au croupion de volaille, portion qui leur est réservée, de les laisser porter un fardeau quelconque, de marcher devant eux, des les dépasser au cours d’une marche sans l’annoncer, etc… Voilà quelques aperçus des obligations d’un enfant de Madagascar envers ses parents, sa famille, la société et jusqu’à maintenant, elles sont pour la plupart respectées.

Extrait de « Passeport pour Madagascar – janvier/février 2012 » sans auteur

* je n’ai personnellement jamais vu d’enfant porté dans le dos par le père ! Il serait plus juste d’écrire « sa mère le porte sur le dos… » (Anne-Marie)

Décès de Magnanatsazy

Décès de Magnanatsazy

Je suis tellement triste de vous annoncer une mauvaise nouvelle qui vient de Lokaro, l’un de notre/votre enfant ici à l’école est décédé hier soir, son nom est Magnanatsazy. Pourtant il suivait le traitement pour sa maladie grave, alors je pense que Denis se souvient de cet élève. Il était maintenant admis en classe de T5 donc nous sommes en empathie pour sa famille la semaine prochaine merci.

L’instituteur
Narcisse


Nous avons le regret de vous annoncer une mauvaise nouvelle de l’école, nous avons perdu un enfant,  MOSA Magnanatsazy, il est décédé le Vendredi passé après avoir fait une grande crise d’après l’information passée par les instituteurs.
Toutes mes condoléances.

La secrétaire
Pâquerette


C’est une triste nouvelle, c’était un enfant très doux , souriant, malgré sa très grave maladie.

Pour le moins, nous avons fait ce qu’il fallait faire en l’entourant, et en le soignant.
Je vous remercie d’avoir pris soin de lui au quotidien, présentez de la part de l’association nos respects à sa famille, Nous aurons une pensée pour ce garçon.
Attention, ne le vivez pas comme un échec, vous l’avez soulagé de bien des maux, mais on ne peut pas tout, c’est important dans le soin de savoir que toute les médecines ont leurs limites, les humains aussi.
Merci de nous avoir prévenu, bien tristement, mais volontaire

Le Référent soin
Denis