Mission Enseignement 10/2017

Rapport de mission à Lokaro : du 16 au 28 octobre 2017

Farasoa, Sahondra, Patrick

OBJET :

Projet Enseignement du français (Sahondra)
Le projet de formation s’adresse avant tout aux instituteurs de l’école primaire à l’école Lokaro.
L’objectif est d’être un appui pour ces instituteurs dans l’enseignement du français, en tenant compte, dans la mesure du possible, du contexte quotidien des enfants et des enseignants.
Le contenu se réfère aux programmes des classes du CP au CM2, programmes en vigueur depuis la rentrée 2015. Ainsi, pour le premier cours de français en CP relatifs à l’« Acquisition des consignes de classe », il me semble approprié que ces consignes devraient être, d’abord, vues en cours de malgache, puis être mises en parallèle avec les mêmes consignes en langue française, pour leur donner plus de sens. Par la suite, tout l’enseignement du français se ferait en français.
Pour chaque thème du programme abordé, la démarche pédagogique est expliquée aux instituteurs et discutée avec eux. Les parties du contenu qu’ils peuvent exploiter directement avec les élèves sont extraites pour leur usage personnel.
Par ailleurs, les livrets de formation IFADEM (Initiative Francophone pour la Formation à distance des maîtres) seront présentés, commentés et discutés avec les instituteurs pour qu’ils puissent entreprendre et développer leur auto-formation. Un exemplaire de chacun des quatre livrets leur sera laissé.

Apprentissage des mathématiques selon la méthode Singapour (Fara)
Introduction de séances de 1H / j sous forme de parenthèses récréatives pour application de la méthode singapour. Classe ciblée CP + CE1 (T1/T2). La méthode de singapour introduit les mathématiques en 3 étapes progressives :
Le concret : l’élève touche et manipule, raconte une histoire du quotidien. Cette étape va se mettre en place par l’utilisation d’objets tels que des graines de haricots, des cubes singapour, des dés.
L’imagé : l’enseignant reproduit en image ce qui a été vu concrètement. Cette deuxième étape sera déployée sous forme de planches à distribuer aux élèves et par des exercices, des  comptines.
L’abstrait : introduction des signes numériques et du concept : addition, soustraction. C’est la méthode déjà utilisée couramment par les instituteurs.
L’intervention se limitera donc aux deux premières étapes pour l’acquisition et/ou consolidation des connaissances. Les présentations se feront en malgache. Pendant les 10 jours, le programme se limitera à
• Apprendre à compter jusqu’à 20
• Apprendre les dizaines et unités
• Introduire le concept de l’addition / soustraction
• Comparaison de 2 nombres

Echange avec les parents d’élèves (Sahondra et Fara)
1. Parler de la scolarité des jeunes filles : importance de la poursuite des études
2. Rappeler les conditions du parrainage : envoi de bulletin tous les trimestres (responsabilité et devoirs)
3. Saynète par les enfants pour sensibilisation sur le sujet

Observation, récréation (jeu de balles), prise de photos (…et sieste) (Patrick

————————————————————————————-

Compte-rendu de la mission de Sahondra
Projet Enseignement du français

Résumé objectifs de la mission
1. La mise en place de nouveaux programmes en français : de la classe de 11e à la classe de 7e.
2. L’appui aux maîtres en termes d’apprentissage et d’enseignement du français : apport méthodologique et pratique ; l’utilité pour eux des livrets IFADEM (Initiative Francophone de Formation à Distance des Maîtres).

Les deux semaines passées à Lokaro ont été organisées en trois axes.
A. Des séances de travail avec les maîtres.

Plusieurs séances avec les maîtres ont été l’occasion de travailler :

Sur les programmes en français dans les classes primaires :

  • Objectif de l’enseignement du français en primaire, objectif de l’enseignement du français dans le premier cycle (11e et 10e) et dans le deuxième cycle (9e , 8e et 7e) ;
  • La pédagogie préconisée
  • Les moyens à mettre en œuvre
  • L’évaluation
    Sur l’apport des livrets IFADEM Madagascar pour la formation des maîtres et pour un enseignement du français plus efficace à des élèves malgaches.
    Sur des scénarios pédagogiques relatifs à des thèmes prévus aux programmes qui sont proposés aux instituteurs, discutés et modifiés éventuellement par eux. Les propositions ainsi amendées sont ensuite mises en œuvre en classe par eux.
    Sur des débriefings après des observations de séances conduites par moi-même ou par les maîtres.

B. Des séances d’enseignement auprès des élèves de tous niveaux. L’objectif est double :

débloquer la parole des élèves en français et montrer des pratiques à cet effet aux maîtres. Il s’agissait :

  • De développer la communication orale à partir de la description d’une image par l’élève ;
  • D’activités de compréhension de l’oral à partir de documents sonores ;
  • D’activités de compréhension de l’écrit et de production écrite.
  • De traitement de thèmes prévus au programme.

C. Des séances d’observation des pratiques des instituteurs.

  • A partir de scénarios pédagogiques travaillés ensemble ;
  • A partir de démarche pédagogique propre aux maîtres.

Cette mission a été riche d’enseignement pour moi et j’espère aussi pour les maîtres. En tout cas, j’ai trouvé des maîtres qui aiment leur métier, qui sont à l’écoute et qui sont intéressés par ce qu’on leur propose ; et des élèves très attachants.

Sahondra

Compte-Rendu de Mission après incendie de Mars 2017

Compte-Rendu de Mission après incendie de Mars 2017

Mission consoler, rassurer, préparer la suite
d’Anne-Marie Mignet, Chantal Barrau et Tyfène Cavier

————————————————————————–

sommaire :

————————————————————————–

CR MISSION D’URGENCE du 20 février au 5 mars 2017 par Anne-Marie MIGNET

MES OBJECTIFS :

  • CONSOLER

  • PREPARER LA SUITE

AIR MAD nous a « volé » 24 heures de notre séjour à l’aller. Au lieu d’un transit d’une nuit nous en avons eu 2 ! Arrivées à Fort-Dauphin le mercredi 22 nous avons réussi à garder notre départ pour Lokaro le jeudi 23… Nous avions 120 kg de bagages : ballons de foot (6) et pompe, peintures, colle, pinceaux variés, papiers divers pour les ateliers de Tyfène C., perles, tee-shirts neufs (c’est le cadeau que nous avions choisi d’apporter aux enfants), quelques livres et jeux offerts pour la plupart par les petites filles de Chantal B. et diverses petites choses : bracelets, élastiques, culottes et caleçons qui ont eu presque autant de succès que les ballons… Nous n’avons pas eu assez de temps pour trouver les 3 arbres que nous voulions planter pour le symbole de la renaissance (jaquier, arbre à pain et mourongue).

Nous sommes hébergées dans le bungalow près de la mer que Mr Bréchard a bien voulu mettre à notre disposition. Ce qui nous facilite la vie pour cette mission de courte durée. Qu’il en soit remercié. Patrick que nous avons embauché comme interprète, pour la conduite des ateliers et des entretiens a partagé l’espace du fils de Gervais qui était à Lokaro à ce moment-là. Le dîner nous a été offert par la famille de Valéry ce qui nous a permis de nous installer tranquillement avant la nuit. Merci à Patricia c’était succulent…

école Zanaky-Lokaro

La visite du site où était l’école m’a remué les tripes… un cimetière ! L’espace a été nettoyé il ne reste que quelques rares charbons de bois noirci… un « mausolée » a été installé près des rochers au fond avec tout ce qui a été ramassé, entouré par une jolie barrière en bois rond (voir photos de Chantal B.)… je suis touchée par ça… on n’oublie pas !

Le lendemain, je suis malade : crise d’arthrose ! Tiens donc ! Je souffre de tout mon corps !

Le soir nous faisons le planning des ateliers avec les enseignants.

Mausolé

PREMIERE ETAPE : CONSOLER

Vendredi matin : les enseignants

Nous en avons oublié d’aller saluer les enfants avant l’entrée en classe et les enseignants ne sont pas venus nous chercher : il n’y a plus de sifflet pour le rappel de l’heure… Heureusement que nous avons prévu de passer la matinée du samedi avec eux !

Je reçois les enseignants chacun leur tour afin qu’ils se sentent libres pour tout exprimer (environ 1 heure chacun). Je les laisse parler en intervenant le moins possible. Les points importants à retenir :

  • peinture ValeryValéry est encore très traumatisé par ce qu’il a vu : il a assisté à toute la scène impuissant… il a essayé de sauver quelques meubles… ça a duré 3 heures… à 21 heures 30 TOUT ETAIT CONSUME…

  • Nazotoa parle des nouvelles conditions de vie et de travail qui sont difficiles. Il est content qu’à cette occasion il soit maintenant hébergé à Vatoroka. Il a été bien accueilli par les villageois.

  • Narcisse s’est personnellement investi avec les parents d’élèves pour aller récolter les matériaux nécessaires à construction des abris provisoires dans la forêt, afin dit-il de lancer la dynamique de l’action. Son logement sert de salle de classe pour les petits dans la journée.

Tous m’ont parlé de beaucoup de difficultés dans les conditions actuelles et de besoin de courage. Je n’ai pas eu le temps de recevoir Fliastre. Il m’a exprimé qu’il était très content de travailler à l’école Zanaky Lokaro (avec un sourire jusqu’aux oreilles!).

Vendredi après-midi : réunion de parents d’élèves

parents d'élèvesIls sont tous là et les grands de l’école aussi… Je suis contente de constater que ce soit maintenant entré dans les mœurs que les élèves soient présents pour entendre ce que disent leurs parents et pour avoir la possibilité de s’exprimer s’ils le veulent…

Nous sommes entassés dans un des 2 abris : nous faisons l’expérience du lieu, il y fait très chaud !

Valery montre les plans

Les points forts de cette rencontre :

  • Mr Jean exprime sont désir d’être personnellement informé des évènements importants de l’école : réunions ou autre… c’est à cette condition qu’il gardera sa fonction de « Président »… il rappelle l’origine de l’école et sa parole à ce moment-là (que nous avons dans le film).

  • Echanges sur la construction de la future nouvelle école. Mr SAOTSY élu représentant est porte-parole. Mr ALBERSON d’Itapera n’a pas pu venir.Nous parlons de la proposition qu’ils nous ont transmise : un seul bâtiment en 3 classes tout en pierres. Je leur présente la nôtre : 2 bâtiments en semi-dur avec un mur de 1m20 et le reste en matériaux locaux. Je fais un schéma au tableau et je fais circuler les plans et dessins de Véronique B. Les enfants retrouvent « la banane » aussitôt !

  • Ils semblent accepter l’idée du demi-mur mais le traumatisme de l’incendie est encore puissant : ils négocient, ils ne veulent ni vakakys, ni ratys…

  • Je leur rappelle que leurs habitations sont construites comme ça et qu’ils ne vont pas les refaire parce que l’école a brûlé : ça les fait sourire ! Ces matériaux sont sur place, très résistants et surtout ils peuvent entretenir l’école…

  • Je ne suis pas sûre de les avoir convaincus….

  • Ils sont tous très contents que nous soyons revenus car ils ont eu très peur que ce soit la fin de l’école Zanaky Lokaro

  • Ils nous font confiance

  • Ils sont prêts pour aider à la reconstruction

Samedi matin : ateliers spontanés avec les enfants

Nous avions demandé aux enseignants de faire la proposition aux enfants pour ces ateliers du samedi matin sachant qu’il n’y a pas classe normalement le samedi. Ils ont tous répondu « PRESENTS »

C’était si chouette de les revoir tous. Ils sont très gais.

Nous faisons 2 ateliers en alternance :

  • perles : Tyfène C. et Patrick

  • livres et jeux : Chantal B. et Anne-Marie M.

Les enfants sont hyper participatifs… je dirais comme d’habitude mais avec un petit quelque chose en plus, il me semble…. Avant de s’installer Tyfène C. leur apprend une chanson et en quelques minutes le chœur est là… De la gaieté, des sourires à profusion ! Nous sommes comblées ! Nouveaux jeux, nouveaux livres : c’est la découverte ! Je suis épatée par le niveau de lecture en français de Lila le petit frère de Lizo et Bertrine. Tous les livres que nous avons apportés sont évidemment en français… Lila est particulièrement triste…

lecture

La pompe pour les ballons n’est découverte que l’après-midi au fond de nos bagages : dommage ils auraient bien fait une récréation « football ». Du coup, ce sont les grands, enseignants compris (Valéry et Nazotoa) qui occupent le terrain de foot et se défoulent…

footQuelques parents nous rendent visite et nous apportent des cadeaux : noix de coco et objets en mahampy… Chantal B. est particulièrement gâtée : ils sont très contents qu’elle ne les ai pas oubliés.

Nous nous échappons un moment pour une baignade à l’Ilot Ste Claire.

DEUXIEME ETAPE : PREPARER LA SUITE

Dimanche : visite de Mr ROBINEAU, l’entrepreneur français que j’ai sollicité pour un devis (pas encore finalisé) il voulait voir le site. Valéry est avec moi. Il est d’accord pour être le référent sur place… il propose que la disposition des bâtiments soit modifiée pour garder le terrain de foot. Le bâtiment d’une classe + infirmerie serait mieux placé à gauche du grand bâtiment de 2 classes… Je crois que nous pouvons leur concéder cette modification.

Je repars sur Fort/Dauphin avec Mr Robineau.

Il me reste 5 jours pour tout le reste.

Lundi – Mardi – Mercredi – Jeudi

  • Un point important avec Prisca sur tout ce qui a été fait et reste à faire. L’urgence de l’incendie lui a fait « oublier » la transmission des documents aux parrains/marraines : nous nous y attelons.

  • Diverses demandes de devis à Mr Lucien notre menuisier de Fort-Dauphin dont des ardoises à découper dans du contre-plaqué afin que les enfants puissent poser leurs cahiers dessus comme des bureaux portables. Ils pourront évidemment s’en servir aussi comme ardoises. Celles qui ont été achetées en urgence ne sont pas solides et trop petites. J’achète de l’ardoisine et les enfants se feront un plaisir de peindre ces nouvelles ardoises.

  • Rencontre avec Mr GUY ROBERT l’entrepreneur malgache qui nous a fourni son devis servant de base de chiffrage pour lancer le crowdfunding. Il me fait bonne impression. Il parle très bien le français donc nous nous comprenons. Il est dynamique. Son devis me paraît sous-évalué. Je lui demande quelle marge d’erreur il s’accorde. Il me répond « aucune ». Comment va-t-il gérer l’hébergement et la nourriture des travailleurs le temps du chantier ? Il s’en occupe. Il envisagerait un transport des matériaux par la mer avec des pirogues. Est-ce possible ? Il me dit l’avoir déjà fait.
  • Rencontre avec Mr ROBINEAU : Il prend le temps de bien préparer son devis. Il me dit que Fort-Dauphin manque cruellement de bois en ce moment d’où la difficulté pour la construction de la charpente. Aucun des ateliers/bois de Fort-Dauphin n’est intéressé par le projet… il envisagerait de faire fabriquer la charpente à Fianarantsoa (transport 2 000 euros). Tous les autres matériaux seront commandés directement à Tananarive où les matériaux sont beaucoup moins chers qu’à Fort-Dauphin même avec le coût du transport en plus. Il compte surévaluer son devis pour ne pas avoir de mauvaises surprises et nous remboursera le trop perçu si besoin. Nous attendons : les pluies qui ravagent Madagascar en ce moment bloquent tout avancement dans les projets. Il est donc sage de ne pas prévoir le chantier avant la fin de la saison des pluies. Tous les deux me donnent un délai d’environ 2 mois pour la réalisation du chantier ce qui nous permet d’espérer avoir la nouvelle école pour la rentrée prochaine.

  • Rencontre avec Mr SCHOUMACHER consul honoraire de France à Fort-Dauphin. Il est très touché par notre aventure et c’est un humaniste. Il nous propose de lui envoyer notre projet pour le transmettre à l’Ambassade de France pour une éventuelle participation financière. Il ne me donne pas de faux espoirs : il y a de moins en moins d’argent disponible mais on peut essayer. Il me rappelle qu’il est là pour nous aider dans d’autres domaines si besoin. Je lui parle des entrepreneurs et des devis : il veut bien nous donner son avis pour nous aider à choisir. Il connaît bien Raymonde Grayon notre trésorière qui s’occupe du service social du Consulat de Fort-Dauphin.

  • J’ai rencontré le Dr Myriam 2 fois : elle n’est pas retournée à Lokaro depuis sa dernière visite avant les vacances de Noël… Elle a, dit-elle, du mal à se décider. Elle craint l’émotion que va lui renvoyer le nouveau paysage. Je lui demande d’inscrire une visite en urgence car les enfants ont besoin d’elle et les enseignants aussi d’ailleurs. Elle programme un voyage pour le vendredi 11 mars (qui n’a pas pu se faire, Madagascar étant sous les pluies torrentielles d’ENOWA) mais s’est fait le vendredi suivant.

  • Sylviane qui a travaillé avec nous sur le projet « environnement » a chez elle les 3 arbres que nous voulions planter. Je lui demande de les soigner chez elle et nous les planterons pour fêter la nouvelle école à la prochaine rentrée.

  • Ce n’est que le samedi soir que je vois Raymonde G. qui rentre d’un voyage au Malawi pour visiter son fils et son petit-fils. Les 2 mamies (Chantal B. et elle) se montrent les photos de leurs petits-enfants… place à la tendresse.

Je m’accorde une journée – le vendredi – de repos avant notre départ. Chantal et Tyfène sont rentrées de Lokaro à pied la veille. Fin de la mission. Je suis satisfaite de ce court séjour. Il n’y avait pas besoin de plus. Il faudra peut-être envisager d’y aller de nouveau pendant la construction. Dès maintenant il serait bon de nous mobiliser pour savoir si des disponibilités existent parmi nous en sachant qu’il est nécessaire d’avoir quelques compétences pour un suivi de chantier.

Cette mission malgré l’émotion suscitée par la vision du paysage sans l’école, m’a permis de faire le deuil et d’entrer dans un futur d’espérance.

Merci à tous ceux qui vont nous permettre de concrétiser dans la matière ce qui est là dans l’invisible mais tangible : des enfants qui ont soif d’apprendre !

Anne-Marie MIGNET

—————————————–

Compte-rendu de mission de Tyfène

Ateliers « art thérapie » mission d’urgence, 6h de travail par classe réparties sur 3 journées, dans les abris, sur les nattes, à l’étroit, accompagné d’une douce pluie et de grandes émotions !

Lors de mon très court séjour j’ai offert aux enfants et aussi aux enseignants la possibilité d’exprimer par la peinture et le collage le vécu passé d’une école magnifique, la vue du feu, les flammes, les cendres et l’avenir avec une nouvelle école pleine de couleurs, d’arbres, de ballons, et beaucoup d’enfants !

L’objectif de ma mission d’urgence étant basé sur la « reconstruction du tout » j’ai exprimé avec ma joie le fait de « faire ensemble, de s’entraider » tel le Colibri (histoire que j’ai raconter à Nazotoa pour qu’il la traduise et la raconte aux enfants). Pour les couleurs on a fait beaucoup de mélanges dans les coquilles de grosses moules (nos godets!!!) ils ont adoré 1,2,3 couleurs on mélange et tout change ! Nous avons utilisé de la matière végétale tel que le charbon de bois pour les cendres…. la fibre coco découpée pour faire les troncs et les coco, des fleurs, des feuilles, des plumes, et l’énergie créative.

Je les ai invité à s’exprimer en Français Malgache/ Malgache Français, le feu, les flammes, l’incendie, la nouvelle école, c’est beau, c’est beau la vie, les couleurs…..

Ils ont beaucoup aimé, la joie était de mise !

Je remercie chaleureusement les enfants et les enseignants qui ont mis du cœur à l’ouvrage !

Les résultats sont magnifiques : tout autant qu’eux !

Misaotra betsaka!

peinture

Couverture

Feu vu par un enfant

Couverture

Le feu vu par l'instituteur Valéry

Couverture

Couverture

Couverture

 

—————————————–

Compte-rendu de mission de Chantal

Mission de février mars 2017
Les habitants(tes) aiment rire, être joyeux, j'ai fait des interviews avec M. Valéry, M. Jean et M. Gervais et des femmes Florentine, Olivinette, Edwige, Viviane, Helenette, Zafline, Memette.
Interview mamansCouverture 
CouvertureDes femmes heureuses de raconter mais n'ont pas livré d'autres émotions que le choc et la tristesse. Ce n est pas coutumier de livrer ses sentiments.
Certains pensaient que nous ne reviendrions pas avec un étrange sentiment de culpabilité, comme si ils n'avaient pas su garder ce qu'on leur avait confié.
Les enfants demandent où ils iront étudier, ils aiment apprendre et le maître leur fait prendre conscience de la chance de ne pas payer d "écolage " comme dans les autres écoles.
Le Skype avec les parents d'élèves les a rassuré. Voir Véro et Denis leur ont fait du bien unanimement. Anne Marie était si triste, pas habituelle. 
Edwige a pensé que tout était fini pour les enfants plus d'école. Elle se cache le visage dans les mains. Mme. EdwigeCouverture
Les instits sont présents et actifs dans les décisions à prendre .les T4 et T5 s'investissent dans les plans pour la nouvelle construction. Est ce dû à leur état d'esprit. La vie continue. Les abris prennent l'eau, on improvise. Mr Jean propose de faire réparer le toit et s'il le faut il participera à l'achat des raty. M. JeanCouverture 
Les SMS envoyés aux instituteurs les ont rassures et boostes. 
Dans les dessins de l'école avant l'incendie sont très colorés riches en détails floraux, animaliers, le soleil est présent rouge ou jaune, l'incendie est rouge et noir mais on voit aussi la mer et le vert des végétaux. Couverture
Les t4 et T5 ont fait du beau travail de reconstruction.
mamans aident au gouterCouverturePour notre dernier jour à Lokaro nous avons offert un goûter riz au lait avec des raisins secs et du miel. C'est nouveau et ne correspond pas à leur goût du riz.
Couverture
Ensuite Patrick (interprète)a lu en malgache une historiette sur l école qui a brûlé. Bcp de succès . J'ai demandé à Valéry s'il voulait bien la continuer selon les évènements de la reconstruction. 
Et en final tombola. Les lots étaient culottes de filles, caleçons et bracelets. (Nous n'avions pas assez de sous vêtements) SUCCÈS TOTAL . 

Voila les amis ce que j'ai ressenti à travers mes rencontres. Je vous joins l'historiette écrite avec Patrick et Tiphaine. A très bientôt pour d'autres échanges.

Chantal

 

PETITE CONTINE
A Lokaro un village malgache, le feu mangea notre petite école. Le vent complice l’aida a embraser le bâtiment. Tout le monde était triste. Les Boeing faisaient des ronds dans le ciel au-dessus du village, les oiseaux cherchaient le toit où ils aimaient se percher, les crabes chagrinés n’entendaient plus les enfants chanter et jouer au ballon. Que faire ? Il faut que les enfants étudient ! Dans un bel élan de solidarité les parents décident de faire des ABRIS. Zi Zi Zi Chante la scie, Pan Pan Pan répond le marteau, tchic tchic tchic fait le ciseau. Les spectateurs voient naître les ABRIS, on chante on danse, on rit, les parents d’élèves sont ravis d’avoir réussi la construction.

 

Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017
Mission Mars 2017

Mission Mars 2017

Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie
Peintures et dessins art-thérapie

Peintures et dessins art-thérapie

MISSION D’URGENCE DU 20/02 au 5/03/17

MISSION D’URGENCE DU 20/02 au 5/03/17

MISSION D'URGENCE DU 20/02 au 5/03/17

PROJET DE MISSION D’URGENCE
DU 20 FEVRIER au 5 MARS 2017

Tyfène Cavier, Chantal Barrrau, Anne-Marie Mignet

Deux objectifs pour cette mission :

1 – Aller apporter notre tendresse et notre amitié et tenter de « soigner » quelque peu le traumatisme vécu par l’incendie de l’école.

2 – Envisager avec eux, en direct, la renaissance de l’école

Pour cela chacune d’entre nous va mettre son savoir, sa sensibilité au service de ces 2 objectifs.

ATELIER D’ART THERAPIE par Tyfène

Offrir aux enfants la possibilité d’exprimer les émotions par le dessin, la peinture, le collage le vécu de l’école : avant, l’école en cendres, le renouveau.

Sortir d’une histoire difficile pour aller vers l’espoir d’un meilleur possible.

Mise en œuvre :

Par petits groupes, selon l’organisation qui sera possible et au moins sur 2/3 séances les enfants auront à leur disposition :

  • Papier

  • Peinture

  • Pinceaux

  • Colle

  • Brosses

  • Elements végétaux

  • ……

Les guider vers la réalisation de tableaux…

Pour concrétiser la renaissance nous planterons 3 arbres symboles : un arbre à pain, un moronga, un jaque. Chaque arbre sera confié à une classe qui sera responsable des soins et l’aidera à bien grandir.

LIBERER LA PAROLE par Chantal

Avec l’aide d’un traducteur amener petits et grands, ceux qui le veulent, à exprimer le vécu qu’ils ont de l’histoire de l’école (avant, pendant, après).. Oser libérer les émotions.

Par une série de questions/réponses les amener à prendre conscience de cette réalité : l’école est devenue importante pour eux et pour leurs enfants….

Les pinceaux seront à la disposition de tous ceux qui voudront essayer.

Ecrire une comptine pour raconter l’histoire et pourquoi pas la mettre en musique comme ils savent si bien le faire.

PREPARATION DU FUTUR par Anne-Marie

Après quelques jours pour accompagner Tyfène et Chantal à Lokaro, retour à Fort-Dauphin pour rencontrer toutes les personnes susceptibles de nous aider pour la reconstruction :

  • Les différents entrepreneurs

  • lLes artisans : menuisier et autre.

  • Les commerçants

  • Et autres…..

Des séances de travail avec Prisca pour lui indiquer le fil conducteur à suivre pour la suite et qu’elle soit un relais important entre Lokaro et nous afin d’éviter des voyages trop fréquents.

Si possible ramener des devis pour lancer le financement participatif et les différents appels aux dons.

Tyfène – Chantal – Anne-Marie

Des Nouvelles de Lokaro

Des Nouvelles de Lokaro

Construction des abris et reprise des cours
Construction des abris et reprise des cours
Construction des abris et reprise des cours
Construction des abris et reprise des cours
Construction des abris et reprise des cours
Construction des abris et reprise des cours
Construction des abris et reprise des cours
Construction des abris et reprise des cours

Construction des abris et reprise des cours

Skype avec les parents d'élèves de Lokaro
Skype avec les parents d'élèves de Lokaro

Skype avec les parents d'élèves de Lokaro

Bonjour, voici des nouvelles de l'école Zanaky-Lokaro.

Après la catastrophe, nombreux sont ceux qui nous ont communiqué leurs soutiens moraux et matériels. Cette dynamique nous porte à Madagascar comme en France (Réunion et métro) sans découragement.
La volonté des parents que l'école continue à vivre malgré la destruction du matériel est bien là et la rentrée des classes s'est faite le 17 janvier avec 2 abris terminés avec les moyens du bord… l'autre classe dans le logement de fonction de Nazotoa et Narcisse ! Une semaine seulement de retard par rapport à la date officielle ! Bravo aux instituteurs et aux parents, sans oublier les enfants qui ont participé aussi. Tout le monde a assuré !

Samedi 28 janvier nous avions RDV avec les parents d'élève de Zanaky-Lokaro. Ils avaient fait le trajet jusqu'à notre bureau de Fort-Dauphin pour cette occasion (entre 3 et 4 heures de marche aller).

Nous avions 4 fenêtres sur la connexion SKYPE et nous avons pu discuter en temps réel aux 4 coins du monde :
1/ d'une part à Fort Dauphin, les parents d'élèves, les instituteurs Valéry, Narcisse, Nazotoa et Filiastre, et notre secrétaire Prisca,
2/Anne-Marie à La Réunion,
3/Farasoa et Patrick en France dans l'Ariège,
4/un groupe du CA de l'association en France dans l'Hérault (Denis, Véronique, Cécile, Roseline, Sylviane et Vince).
Nous avions préparé en amont les thèmes que nous voulions aborder avec Farasoa qui a pu leur parler en direct en malgache.

Voici les thèmes abordés par les membres de l'association Z-L :
– Nous les félicitons pour leur réactivité par rapport à l’urgence d’avoir des espaces couverts pour que les enfants puissent être scolarisés
– nous remercions d’avoir accueilli l'instituteur Nazotoa à Vatoroka chez Filiastre
– nous leur demandons comment ils se sentent par rapport à cet évènement ?
– comment voient-ils l’avenir ? 
– accepteraient-ils de participer à la reconstruction en coordination avec Valery ?
– nous leur demandons de choisir un représentant qui sera l’interface du Responsable local et de zanaky
– par rapport aux évènements, dans la mesure ou l'incident est accidentel, l'accident est pardonné et il est inutile de chercher des responsables.
Plusieurs personnes M. Maurice, M. Saosy… sont intervenus :
Les parents d'élève nous ont remercié de poursuivre l'école malgré sa destruction.
Ils participeront à la construction (mais n'ont pas précisé comment). Avec Valéry, les parents d'élèves vont nous envoyer un plan pour faire leurs suggestions sur la reconstruction de l'école. Ils souhaitent que l'école soient reconstruite en dur, un parent suggère de faire un toit en onduline (plastique ondulé).
M. Saosy pose sa candidature comme responsable des parents d'élèves.
Fin de l'échange qui a durée 2 heures. Nous les quittons avec beaucoup d'émotions.
Nous nous sommes ensuite rapidement vu avec les membres du CA présent pour faire une proposition de notre côté sur la construction.
 
Anne-Marie a rencontré le propriétaire du terrain de l'école ainsi que des associations œuvrant à Lokaro et dans la région, tous nous assurent de leurs soutiens avec des prêts de locaux et attendent que notre projet de reconstruction soit chiffré pour nous soutenir financièrement.
Nous les remercions ici de leur esprit solidaire. Ces liens partagés qui nous unissent avec les habitants de ce petit morceau de terre du bout du monde se sont renforcés dans l'épreuve et nous donnent l'énergie de la reconstruction. Il est donc urgent d'avancer ensemble sur le projet pour que cette énergie ne retombe pas. 
Merci à Tous
 
Pour l'association
Véronique

 

Le courage est la lumière de l'adversité

Mission Octobre 2016

Mission Octobre 2016

Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission
Diaporama de la mission

Diaporama de la mission

Petite video d’un 1/4 heure sur notre mission

Les enfants de l’école pour cette rentrée 2016-2017

Mission OCTOBRE 2016
Intervenants : Geneviève Chauveau Véronique et Denis Bianchi

sommaire :

——————————————————————–

Compte rendu Vero

Cette Année nous étions 3 intervenants pour notre mission d’octobre 2016.

Deux projets étaient proposés :

  • un projet arts plastiques et activités manuelles avec Geneviève Chauveau et Véronique Bianchi
  • un projet santé avec Denis Bianchi

VOYAGE :

Nous avions choisi de faire le voyage Antananarivo>Fort-Dauphin en 4X4 par la route de l’est en 4 jours ce qui était très ambitieux mais réduisait le coût de location du véhicule. Le voyage s’est avéré très fatigant et chaotique mais passionnant et joyeux. Les traversées des zones urbaines et rurales nous ont permis d’ouvrir notre vision sur Madagascar. Les paysages étaient grandioses.
La rencontre avec Serge, notre guide et chauffeur accompagné de sa femme Tania a été très riche et des amitiés nouvelles se sont liées. La route nationale est dans un état lamentable et il y avait 10 bacs à passer dont un avec une corde tirée par les passagers sur les 2 km de rivière. Des enlisements en chaine de véhicules, nous ont permis de voir la solidarité des passagers entre eux… Pour nous ce n’était qu’une anecdote folklorique malgache… mais devant la patience à toute épreuve de ces hommes et ces femmes, dont les difficultés sont quotidiennes, nous inspire le respect.

Arrivés à Fort-Dauphin dans la soirée nous nous sommes installés au Mahavoky hôtel, où se trouve aussi le bureau de notre association. Le lendemain nous a permis de rassembler les provisions nécessaires aux 16 jours de séjours en autonomie. Il faut calculer au plus juste avec des denrées non périssables, pas de réfrigérateur à Lokaro. J’en profite pour faire un petit point avec Prisca notre secrétaire.

Nous partons le lendemain en 4X4 pour Lokaro. Le nouveau transporteur a des permissions pour emprunter la route goudronnée de la mine QMM, nous gagnerons donc du temps et des secousses.

ACCUEIL A LOKARO :

Arrivés à Lokaro, des enfants nous attendent déjà sur la plage. Nous sommes émus de reconnaitre leurs frimousses familières.

Valéry, Narcisse, Nazotoa et Filiastre viennent nous chercher avec la nouvelle Pirogue de l’association. Mr. Jean, le chef du village et son épouse Mme Edwige sont là aussi sur l’autre rive. Toute l’école est dans la cour pour nous accueillir.

le Hilton V est notre petit pied à terre, très bien équipé pendant le séjour d’Anne-Marie l’année dernière. Geneviève y dormira avec son hamac et nous choisissons de dormir dans une petite tente derrière la petite case. Le jour même nous installons le barnum du Rotary appelé modestement la « maison blanche » par les gens du village. Nous sommes prêts !

Nous visitons la nouvelle installation électrique qui marche à « plein tubes malgaches » surtout après l’école (sic). Ce qui donne un côté festif à nos soirées.

REUNION DES PARENTS D’ELEVES :

Le lendemain nous rencontrons les parents d’élèves venus très nombreux (une quarantaine). Ils sont très attentifs au discours de Valéry relayé par Narcisse et Nazotoa sur l’hygiène des enfants pour cette rentrée des classes. S’en suit une discussion très animée sur la responsabilité des parents. Des mères sont sollicitées pour la douche et les shampoings anti-poux des filles pour la rentrée scolaire.
Nous nous présentons, mais tous nous connaissent déjà.

Nous expliquons que nous sommes une petite association avec de très petits moyens que nous donnent nos adhérents qui se connaissent tous car c’est un réseau d’amis et de famille. Quelques organismes nous soutiennent mais ponctuellement. Nous devons beaucoup communiquer sur l’école pour sensibiliser les donateurs. Toutes les personnes qui viennent faire une action à l’école le font bénévolement. (cette petite mise au point était nécessaire pour que chacun comprenne que nous ne travaillons pas comme les ONG que l’on peut voir partout à Madagascar).

Nous parlons également de notre difficulté à trouver chaque année deux nouveaux parrains/marraines. C’est pour cela que deux enfants parrainés par an c’est un maximum.

Nous expliquons que nous ne viendrons plus si souvent à Lokaro car les billets d’avions sont vraiment trop chers et que beaucoup de nos adhérents rencontrent des difficultés. Certains parents sont inquiets de l’avenir de l’école. Nous les rassurons en leur disant que si nous ne sommes pas là physiquement nous nous arrangerons pour toujours apporter les fonds et gérer l’école à distance, c’est ce que nous faisons déjà.

Nous abordons aussi le fait que les lieux de l’école et des logements sont un espace de respect des enfants selon notre règlement.

Nous précisons que l’électricité à l’école est réservée à l’utilisation dans le cadre scolaire et pour le personnel de l’école, l’électricité n’étant pas un produit qui peut être vendu.

Nous soulignons que pour nous, qu’un ancien élève de Zanaky-Lokaro devienne instituteur stagiaire (Filiastre) cette année est un grand succès. Applaudissement des parents.

Nous présentons notre projet d’arts plastiques et activités manuelles et sollicitons des parents pour nous seconder, 2 jeunes mères dont la femme de Valéry viendront.

Denis présente sont projet santé et explique le système mis en place pour les soins dentaires avec le Dr Tolotra.

Pour finir nous expliquons que nous aimerions que les parents d’élèves et les élèves soient représentés dans une refonte de l’association Zanaky-Lokaro Madagascar. Nous travaillons sur cette refonte.

La réunion est terminée les parents se lèvent et viennent tous nous serrer la main.

ATELIER :

Nous démarrons dès le lendemain nos ateliers dans la maison blanche.
Nous avons divisé l’effectif des 76 élèves de l’école en groupes de 10 enfants par demi-journée. 5 enfants avec Geneviève et 5 enfants avec moi (Véronique). Lizo un ancien élève nous assistera spontanément pendant toute la durée du séjour. Merci à Lizo.
Geneviève a préparé des travaux d’origamis et des travaux de perles (bizbiz) qui ont comme toujours un succès fou.
J’ai (Véronique) préparé trois grandes toiles de 3,00m sur 0,90m que tous les enfants viendront peindre au pinceau par équipe de 5. Le thème est libre. Les peintures sont préparées sur place à base de pigments naturels, de gomme arabique et d’argile blanche que les enfants ont rapporté. Je remarque rapidement que les petits T2 T3 sont déjà très à l’aise avec la peinture. Je complète le travail avec un atelier de calligraphie de leurs prénoms, des portraits (toujours très drôles), et des peintures libres sur papier. Le plaisir du partage avec les enfants est toujours là. On est conquis par leur gaité communicative.

SANTE :

Denis consulte les enfants pour un bilan de santé. (rapport à la fin). Souvent dérangé par des adultes qui profitent de sa présence pour se faire soigner quelques problèmes de santé. Denis décide pour limiter le flux des curieux de les faire payer une somme symbolique qui ira dans la caisse de l’école avec une possibilité de troc. Ça marche les visites seront raisonnables et justifiées.

Le séjour s’écoule lentement au rythme des récréations et des distributions de fil de coton et de boutons.

VIE QUTIDIENNE :

La vie domestique est toujours très chargée de tâches en tous genres, du portage d’eau, à l’allumage du Fatapère (cuisinière à bois), à la chasse au mulots qui cohabitent mal avec Geneviève qui les trouve très bruyants et gourmands.
Le matin nous déjeunons des mofogasy de la gargote d’à côté. Le midi c’est Mme Edwige qui nous régale de son riz grain ! Heureusement le soir c’est Denis qui cuisine et nous sommes comblés parfois de gambas, crevettes ou noix de coco offertes par les parents d’élèves.
Le soir Nazotoa vient répéter une chanson de Michel Sardou « La Maladie d’amour » qu’il doit chanter devant l’alliance française de Fort Dauphin 15 jours après, pour la semaine de la Francophonie.

JOURNEE INTERVENANTS :

Le premier vendredi le docteur Myriam et le Docteur Tolotra viennent faire leurs visites. Le Dr Myriam consulte les enfants, Valéry enlève les habituels parasys au scalpel. Le docteur Tolotra fait un état des lieux et de la prévention buccodentaire avec les enfants. (Narcisse a un projet de lavages des dents quotidiens avec les élèves de sa classe T1-T2).
Nazotoa s’est isolé avec un petit groupe sous le palmier pour faire sa classe de chant et Narcisse son atelier bibliothèque et jeux ludique.

WEEK-END REPOS

Les WE, repos, nous partons découvrir l’île (village de Vatoroka, Tananolo, Itapera, ou lézarder sur les plages désertes de l’île d’Isaloatra).
A notre retour les collégiens et collégiennes de passages s’arrêtent discuter 3/4 heure et se faire prendre en photo pour leurs parrains, c’est bon de les voir grandir.

FETE DES AUREVOIRS :

Pour la clôture de notre séjour nous organisons un grand goûter chocolat au lait, gâteaux avec des petits cadeaux de fils de couleurs, perles et boutons dans des petites enveloppes… succès fou.
Comme à notre habitude, nous leur chantons une chanson, cette fois nous choisissons la chanson de l’audition de Nazotoa. Rires et joie. Puis les enfants nous chantent « Veloma » et dansent pour nous. Nous poursuivons la fête par des rondes et des jeux.

Nous nous quittons avec une larme et beaucoup d’émotions. Le démontage et les préparatifs de départ terminés, nous nous réunissons pour une réunion de bilan avec les instituteurs.
Nous sommes heureux et tristes de quitter cet endroit et ses habitants.
Nous repartons le lendemain avec l’incontournable 4X4 jusqu’à Fort-Dauphin où nous attend notre avion et notre vie quotidienne.

Merci aux enfants, instituteurs habitants de Vatoroka et Lokaro de votre accueil et à bientôt.

———————————————

Réunion de bilan de fin de mission avec les instituteurs
le 25 octobre 2016 pour cette mission.

Etaient présents, Valéry, Nazotoa, Narcisse, Filiastre, Denis, Véronique et Geneviève.

Denis propose qu’on parle chacun notre tour sans commentaire des uns et des autres.
OK à l’unanimité.

Nazotoa

Je suis satisfait du séjour entre nous. Ça s’est bien passé et même si vous êtes d’abord là pour les enfants et les ateliers, nous avons partagé avec vous la joie. Nous sommes satisfaits. Je vous remercie pour votre passage ici et j’aimerais encore vous revoir. Notre collaboration marche bien car nous avons le même but, les enfants. Je suis prêt à continuer la suite. Encore merci pour votre facilité et votre aide.

Narcisse

Je suis très heureux que vous soyez ici. Par rapport à l’an dernier, j’ai progressé pour le français. Je suis satisfait pour votre travail avec les petits, pour l’échange et la distraction entre nous. J’ai envie de faire les échanges de lettres avec l’école primaire de St Pons qu’a proposé Geneviève. J’aimerais encore que vous reveniez. Je comprends que ce n’est pas facile pour vous de venir car vous êtes très occupés. Merci pour tous les enfants qui étaient heureux et avaient du courage quand les vasahas sont parmi eux. Nous avons peur que sans les vasahas nous n’ayons plus d’école. Pour les familles aussi c’est important car ils se sentent soutenus.

Valéry

Merci beaucoup pour votre partage pendant ces 15 jours. Pour les activités manuelles et pour la santé. Tout s’est bien passé. Les enfants étaient contents. Merci à vous de vous occuper de la santé des enfants. C’est à moi de continuer jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Je souhaite une bonne santé pour votre sœur malade (Marie-Odile). Merci pour votre séjour. Je vous souhaite un bon voyage et un bon retour en France. Que Dieu vous bénisse.

Filiastre

Je suis content quand vous venez à LOKARO, Mme Geneviève et Mme Véro pour travailler avec les enfants et aussi Mr Denis pour la santé. Mon stage marche bien avec Mr Valéry. Merci. Bon voyage également.

Denis

J’ai confiance en vous et aux enfants. Vous êtes honnêtes et faites du bien aux enfants. Continuez à bien faire votre travail. Ça change l’ambiance de l’école que les âges des enfants par niveaux soient respectés.

L’école c’est aussi des locaux. L’école, mais aussi les toilettes sèches, les logements des instituteurs, le Hilton 5. Il faut donc veiller à réparer quand il y a besoin. Entretenez les locaux et l’association suivra.

J’étais content d’être là.

Véronique

Le but de cette association c’est que l’école fonctionne toute seule (organisation, structure et humains (les instituteurs et Prisca). On peut compter sur vous, j’en suis sûre. Ayez le plus d’initiatives possibles car vous êtes à même de faire pour le mieux, vous connaissez les besoins réels des enfants et de l’école car vous êtes sur le terrain proche et au quotidien. L’association soutiendra toujours les initiatives qui apportent du bien à l’école. Nous les vasahas, nous sommes parfois décalés de la vie de Lokaro, par notre éloignement et nos différentes cultures et nous ne nous comprenons pas toujours et parfois même, il y a des malentendus. C’est important d’en tenir compte et de faire attention que l’autre ait toujours bien compris.

Depuis que nous venons à LOKARO (2011), nous voyons les changements ; de plus les enfants sont en meilleure santé, leur hygiène a progressé. Nous apprécions vos activités comme la musique et le chant avec Nazotoa, la bibliothèque avec Narcisse. La santé avec Valéry. C’est grâce à tout cela que l’école et les enfants évoluent.

L’initiative de Narcisse de distribuer aux collégiens le journal pour qu’ils gardent le lien avec l’école est une très bonne idée je trouve. Les collégiens sont toujours concernés par l’école de plus ce sont les futurs parents.

Geneviève

Je suis contente d’être là et je vois combien il est important de faire des travaux manuels avec les enfants. D’abord c’est une grande joie pour moi de les voir heureux avec les perles, les rubans, les bracelets, car ils aiment se parer. Puis ces activités développent la concentration, l’agilité, la précision, la créativité, l’imagination.

Je suis très contente de faire la connaissance des deux nouveaux instituteurs Nazotoa et Narcisse et je trouve que vous faites une bonne équipe tous les trois.

Félicitation aussi à Valéry. Les enfants paraissent en meilleure santé qu’au début.

Merci à tous.

——————————————————–

 

Compte rendu Geneviève

Ce mois d’octobre 2016, je suis partie en mission à LOKARO pour faire des travaux manuels avec les enfants. Nous sommes toujours bien accueillis d’abord parce que ça les sort de leur train-train et qu’ils sont très curieux de nous voir vivre. Ils sont toujours autour de nous, des 7 h du matin, souriants parfois riants et ils nous observent aller chercher de l’eau au puis comme eux, laver la vaisselle par terre dans des bassines, avec de la cendre comme produit nettoyant, enlever les parasys comme eux, lire écrire. C’est vraiment une relation spéciale de proximité.

Je suis vraiment heureuse d’amener des perles, du papier pour faire de l’origami, des fils, des boutons. Tout les met en joie et tout les intéresse. Je vois combien c’est important pour développer de la concentration, de la précision, du créatif. Ils repartent avec leurs objets confectionnés comme des trésors. Quelle joie pour moi d’apporter cela. Ils en redemandent même les grands du collège qui sont venus nous rentre visite le we.

Je remercie au passage tous ceux qui ont contribué à réaliser (aide financière pour le voyage et le don de perles, fils, feutres pour les activités manuelles). Ils nous demandent de revenir l’année prochaine (impossible tous les ans). Mais si ça intéresse quelqu’un, n’hésitez pas. Les instituteurs apprécient aussi nos visites, ils trouvent les enfants très motivés et très gais de notre présence.

——————————————————–

 

Compte rendu Denis

Pour la première fois depuis quatre missions, je constate que les âges des enfants sont en adéquation avec leurs cycles scolaires. Ceci influe sur l’ambiance de l’école qui reste joyeuse, mais plus disciplinée. La rentrée vient juste de s’effectuer, les enfants sont organisés pour le lavage des mains, trois postes avec des tours de service. Cela marche bien. Les alentours de l’école sont soignés, les toilettes sèches sont utilisées par les petits et les grands, et les « mauvaises surprises » au sol sont rares. Je retrouve les enfants avec plaisir. Les instituteurs aussi. Après l’installation d’usage, le travail commence.

Il y a 76 enfants à voir.

Je les vois les uns après les autres, dans la tente barnum montée à l’occasion de notre venue. Celle-ci rend de bons services car nous occupons un espace qui ne gène pas l’organisation générale de l’école.

Les enfants sont globalement en bonne santé, beaucoup mieux qu’il y a quelques années. J’en relève une dizaine de très fragiles, qui bénéficient ou bénéficieront d’une cure de spiruline en lien avec Valéry. Tous les enfants sont vermifugés avec l’aide des instituteurs. L’implication de Valéry est probante. Nous faisons le point sur l’état général des enfants et le félicite pour la qualité de son travail et des compte-rendus qu’il m’envoie au décours de l’année.

Le vendredi suivant, le docteur Myriam vient à Lokaro avec le docteur Tolotra (dentiste). Séance de consultation. Myriam semble décidée à venir une fois par mois car son nouveau travail au village d’enfants lui laisse des « RTT ». Nous convenons que les enfants sont en meilleur santé, plus propres aussi. Peut-être est-ce l’effet d’imitation des frères et sœurs précédemment scolarisés ?. Pour le moins, les enfants ne sentent pas mauvais et l’odeur « aigrelette » des sueurs accumulées a disparu des classes.

Nous convenons que le docteur Tolotra devrait accompagner Myriam lors de ses venues. Il fera les extractions sur place. L’électricité maintenant sur l’école, lui permettra de faire des soins avec du matériel de brousse adapté (le docteur Tolotra semble avoir déjà une expérience de soins en brousse). Pour ses défraiements, je lui ai demandé qu’il nous fasse des factures mensuelles qui lui seront réglées avec le nom de l’enfant et les soins apportés. Le système lui convient. Nous déjeunons tous ensemble ce jour, dans une ambiance sympathique et agréable. Les visites ayant lieu le vendredi, je demande à Myriam et au docteur d’être sur place dès 8h30 pour optimiser leur présence, ce dont ils conviennent.

A cette période de l’année pas de paludisme. Toutefois on note une quasi permanence d’infestation et beaucoup d’enfants restent touchés au décours de l’année. Le docteur Myriam nous fournira en tests et en traitements comme les années précédentes.

L’armoire à pharmacie est rangée, triée.

La nouveauté cette année aussi, c’est l’introduction d’un coût pour les adultes. Devant les multiples demandes, j’ai décidé de faire payer les consultations à un tarif symbolique mais dissuasif pour les curieux. Si les adultes, n’ont pas d’argent, ils offrent un service. Les vieillards et les urgences sont évidemment exclus du principe. L’argent a été reversé à la caisse des écoles.

Quelques consultations d’enfants non scolarisés, dont une sévère crise d’asthme chez une enfant qui a fini par se rétablir malgré l’attitude « opportuniste » de la mère.

Le reste du séjour, a été mis à profit pour suivre les classes, réunions diverses, assurer l’intendance pour mes deux acolytes. J’ai profité aussi de la beauté du lieu, de la mer.

Un bon séjour, bien accompagné, après un périple à travers le sud malgache toujours surprenant.

J’en profite pour remercier tous les donateurs qui permettent l’achat de médicaments, les gens qui s’impliquent, et j’invite chacun à se projeter dans un séjour sur place, avec ses connaissances, son envie, un projet et sa curiosité.

Denis

——————————————————–

Compte rendu de Nazotoa

Après les vacances, les enfants sont tous heureux de revenir en classe et surtout de savoir qu’on aura bientôt des visiteurs (Mr Dénis, Mme Véronique et Mme Géneviève). Les visiteurs sont venus le 11 Octobre 2016 et ils sont restés avec nous environ 15 jours.

Le jour de leur venue, ils ont installé le chapiteau et la toile de tente.

Le lendemain matin (2ème jour), il y avait la réunion entre eux et les instituteurs ; l’après-midi c’était la réunion avec les parents d’élèves. Nous avons abordé beaucoup de thèmes:

  • le fonctionnement de l’Association Zanaky Lokaro et leurs buts

  • la présentation de l’atelier pendant leur séjour à Lokaro

  • la présentation du nouvel stagiaire (Mr Filiastre)

  • la propreté, l’hygiène et la santé des enfants

  • l’électrification

  • le parrainage

  • L’autonomie etc. . . .

Le 3ème jour, c’est le jour de l’œuvre. Tout le monde réalise sa tâche avec joie. Mr Denis avec le travail de la santé, Mme Geneviève avec le travail manuel et Mme Véronique avec la peinture, ils s’occupent de tous sous le chapiteau et nous quatre dans nos classes.

Les élèves n’hésitent donc pas à se diriger vers les trois adhérents pour faire des activités.

INCROYABLE MAIS VRAI

Il y avait une intervention avec le Dr Tolotra et le Dr Myriam le vendredi 14 Octobre 2016. Le jeudi 13 Octobre 2016, Mr Denis est allé à pied sur la plage de Lokaro à Fort-Dauphin en faisant 3h de route au lieu de 4h15mn. Il est revenu à Lokaro avec la voiture de l’intervenant le lendemain même.

Chaque fois qu’il y a des adhérents à Lokaro, nous partageons la table ensemble.

Nous avons goûté le lait chocolaté avec du cake le Mardi 24 Octobre 2016 après-midi. Les enfants se sont beaucoup régalés. Ils ont reçu des cadeaux également. Enfin le plus merveilleux pendant ce temps est le Spectacle. Nous avons chanté ensemble (moi, mr Denis et Mme Geneviève) la chanson de Michel Sardou : « La maladie d’Amour »; nous avons choisi cette chanson car chaque soir nous l’avons répété ensemble. Ensuite, moi et les élèves l’avons chanté ensemble. Tout le monde a eu la joie de la chanter.

D’après le bilan, tout le monde est satisfait (les visiteurs, les instituteurs et surtout les élèves).

Nazotoa

C-R MISSION JUILLET 2016

CR du 4 au 24 juillet 2016
Jean-Marie WISNIOWICKI et Anne-Marie MIGNET

PREMIERE PARTIE :
ELECTRIFICATION ET 3e LOGEMENT

Nos chemins (Jean-Marie et moi et l’équipe de MAD’ACT) se croisent à l’aéroport d’Antananarivo le 4 juillet devant la salle d’ambarquement pour Fort-Dauphin… Cela nous permet d’échanger sur nos programmes respectifs des prochains jours. Ils seront à Lokaro mercredi 6 juillet et nous les rejoignons le jeudi 7. Visite du site l’après-midi pour décider du meilleur emplacement selon les contraintes techiques et celles du site.

Le chantier démarre le vendredi 8 juillet dernier jour d’école pour les enfants avant les grandes vacances et jour de pique-nique de fin d’année.

Tous grands et petits se mettent au travail avec bveaucoup d’ardeur et toutes les tranchées seront prêtes en fin de journée. Lizo est très intéressé par tout et est un aide efficace.

Samedi quelques ondées passsagères ralentissent un peu l’ardeur mais non la motivation. Tout le monde est très excité par ce qui se prépare.

Repos dimanche et reprise lundi 11. Le temps s’est mis à la pluie et c’est entre les ondées que le travail en extérieur peut avancer. Beaucoup de mérite pour tous car les conditions climatiques sont assez déplorables pour travailler…

Les jeunes vazahas accusent le coup du changement et seront tous tour à tour fatigués… mais le travail avance vite car la main-d’oeuvre est nombreuse.

Valéry et Narcisse sont très présents… Nazotoa n’a pas pu rester car il prépare son BEPC.

Un petit incident de parcours lors du montage des batteries.. nous sommes obligés d’en récupérer une de notre précédente installation. Thiérry veille et vérifie que tout est fait dans les règles.

Mercredi soir tout est terminé et à la nuit nous testons toute l’installation. Tout fonctionne bien sauf au logement de Valéry… après vérification un fil s’est débranché. Le chantier est clos jeudi matin 14 juillet. Nous ne pouvons pas arroser ça ; pas de champagne à Lokaro… Nous nous donnons RV à Fort-Dauphin.

Merci Camille, Thierry, Marco, Mathieu et Matthieu…

Merci à tous nos mécènes de France !

Sur place ici à Madagascar un grand merci aux parents de Marco, Eric et Anne de l’Hôtel Lavasoa et du Camp Pirate pour l’énorme logistique de réception et de transport de tout le matériel pour Lokaro.

Merci à Georges du restaurant Le Local qui a assuré le transport de France à Madagascar.

Merci à tous ceux qui ont participé au travail sur place adultes et enfants.

Lumière !

————————————-

Les jeunes de Mad’Act repartent à Fort-Dauphin dans l’après-midi : la ville va leur offrir des divertissements qu’ils ne peuvent pas avoir en brousse et ils veulent faire quelques ballades dans la région ce qui est bien compréhensible car les vacances sont courtes… Jean-Marie et moi nous sommes à Lokaro jusqu’au dimanche 17. Nous sommes seuls et un peu perdus après ce tourbillon d’activité.

6 jours à Fort-Dauphin – Je ne sais pas si la situation a empiré, si je suis trop connue à Fort-Dauphin ou si je supporte de moins en moins cette misère de la ville… J’aime marcher et cette fois-ci je n’ai pas pu… je cherche à éviter les sollicitations de tous ceux que je croise : ils me connaissent, ils ont tous besoin d’aide et me racontent tous leurs difficultés (enfants des rues, mendiants, jeunes mamans)…, je prends le taxi pour me déplacer.

Est-ce que je suis lâche quand je cherche à les éviter ?

Heureusement il y a Myriam et sa collaboratrice Voahirana ça me fait du bien de les voir et de passer une après-midi avec elles dans le village SOS. Voahirana est directrice de l’école du village SOS. Elles nous font un très bel accueil et nous avons des échanges très intéressants sur le fonctionnement du village et leur travail auprès des enfants.

Avec Prisca nous préparons activement la rentrée afin que tout puisse se faire sans moi. Nous commençons à nous organiser pour un accompagnement à distance

————————————————-

DEUXIEME PARTIE :
Bilan et prospectives
Réunion avec le personnel salarié de l’école
Les instituteurs Valéry, Nasotoa, Narcisse
et la secrétaire Prisca

 

1 – Les résultats du CEPE
Valéry nous fait part des résultats de cette années : 10 élèves inscrits, 7 reçus, 3 échoués. Les 2 meilleures moyennes sont celles d’Alice et de Bertrine. Le seul garçon inscrit est reçu sans la moyenne. Question ? Devons-nous garder notre règle : 1 fille – 1 garçon parrainés ?
Les résultats sont mauvais cette année pour cause de modification du programme et des types de sujets d’examen.

2 – Sortie de T5
Valéry demande que les élèves qui sortent de T5 reçoivent 2 dictionnaires : un dictionnaire malgache/français et un dictionnaire français/malgache.

3 – Les douches des enfants
-Toilettes : Narcisse a donné la douche aux enfants chaque jeudi. Je leur suggère de mettre en place des parrainages des grands vers les petits afin que les élèves soient autonomes sur la toilette. Il faut réfléchir à l’autonomie afin que Narcisse soit déchargé de ce travail
-WC : redire chaque jour le mode de fonctionnement

4 – Formation à l’Alliance Française
Il est reprécisé que les enseignants ont la possibilité de s’inscrire sur les formations proposées par l’Alliance française pendant les vacances.

5 – Besoins en matériel musical
Nazotoa aimerait avoir une guitare et un clavier pour les cours de chants.

6 – Un 4e instituteur
Nous essayons de clarifier la possibilité de recruter un 4e instituteur :
– qu’il soit ancien élève de l’Ecole Zanaky Lokaro
– qu’il ait son BEPC
– Il fonctionnerait en double sur les 3 classes pendant au moins une année ou deux
– Il aurait la responsabilité d’une classe lorsqu’un des instituteurs serait appelé à s’absenter pour une raison administrative ou de formation.
Je demande à Valéry de commencer l’information auprès des jeunes collégiens afin qu’ils puissent postuler.

7 – Poste de directeur déchargé
Pour Valéry, il faut définir le profil du poste directeur déchargé

8 – Participation des parents à la coopérative scolaire
Elle sera de 5 000 ariarys par famille et par an pour la prochaine année scolaire. Je signale que la gestion ne doit pas être faite par Valéry mais par un de ses collègues : c’est Narcisse qui se propose.

8 – 3e logement
Nous avons rencontré les personnes concernées par la proposition de construction du 3e logement et nous concluons que les devis proposés sont beaucoup trop élevés pour une case de brousse… nous laisserons les instituteurs gérer ça avec les parents d’élèves, les vasahas ne sont jamais bien placés pour obtenir le juste prix. Jean-Marie demande aux instituteurs de s’impliquer dans leur besoin de plus de confort.

8 – Journées d’entretien du patrimoine
Protection des bois de l’école et des logements à faire cette année avec les élèves dans le cadre des « journées d’entretien du patrimoine »

9 – Electrification
– Local technique : à mettre en chantier à la rentrée.
– Faut-il prévoir un gardien pour le matériel électrique ?  Nous n’avons pas de réponse pour le moment.
– La trousse à outils laissée par Mad’Act doit être à la disposition de tous

– Recharge des batteries pour tous : Quelle conduite tenir ? Partage ? Règles précises ? Coût ? (exemple 100 ariarys à verser dans la coop scolaire)… tout reste à faire….

10 – Divers
Une remarque sur les visites de Myriam : ils sont parfois prévenus trop tard et n’ont pas le temps de s’organiser.

J’apprends « dehors » que le Ministère de l’Education Nationale Malagasy est en train d’envisager de mettre en place une année scolaire sur 9 mois au lieu de 10… Raison ? Les écolages réduits pour les parents et que les enfants passent moins de temps sur les bancs de l’école mais pour avoir des activités extra-scolaires.

ANNE-MARIE