Mission oct/nov 2022

Mission oct/nov 2022

Compte rendu de mission du 10 octobre au 27 novembre 2022

Anne-Marie

Trois années s’étaient écoulées depuis la dernière mission de novembre 2019. Il était difficile de se donner des objectifs précis sans savoir ce que nous allions trouver là-bas… malgré des skypes et autres échanges fréquents le « henamaso »* malagasy nous laisse une belle part de surprise possible !
*henamaso : art de ne pas s’affronter. Dire à l’interlocuteur ce qu’il a envie d’entendre.

Il fallait aussi se garder disponibles pour agir là où nous serions utiles.

Pour ma part cette mission a été très difficile. Le passage par Tananarive m’a bouleversé la santé et je me suis retrouvée au fond de mon lit de campement pendant la première partie du séjour. Je crois que je ne serai plus tout à fait la même !

Notre arrivée à Lokaro a été encore une fois très émouvante. Les enfants nous attendaient avec de joyeux cris d’accueil depuis le bord du fleuve… Waouh ! Difficile de ne pas verser la larme qui vient… la distribution des nouveaux T-shirts en fin de journée sera une vraie fête ! Après une semaine lorsque ma santé est meilleure, les parents viennent nous apporter leurs offrandes de bienvenue… quel moment !

Une petite histoire à raconter : j’avais récupéré avec Mariette M. des photos qui dataient de nos premiers séjours à Lokaro. J’avais un BB dans les bras il m’avait même fait pipi dessus… j’ai fait circuler ces photos parmi les parents présents pour notre accueil et le BB a été identifié : c’est Adolin… je le connais donc depuis toutes ces années et Véro a repris une photo de nous 2… il a 16 ans et il est au collège ! J’ai fait tiré un double de la photo pour la laisser à la maman… liens tissés…

Voici donc les points que nous avons pu mener :

1 – RENCONTRE AVEC MR MARCELLIN DE L’ONEP (Office National de l’Enseignement Privé)
2 – BRUNCH A F/D avec tous nos partenaires
3 – TRAVAIL SUR LA PRISE DE PAROLE EN REUNION avec les parents d’élèves, les enseignants, les élèves
4 – RENCONTRE A LA DREN (Direction Régionale de l’Education Nationale)
5 – VISITE AU CISCO : Circonscription Scolaire de Fort-Dauphin
6 – RENCONTRE AVEC LA NOTAIRE
7 – LES EXPERTS SOLIDAIRES
8 – DOSSIER ACCORD DE SIEGE

1 – RENCONTRE AVEC MR MARCELLIN DE L’ONEP

Nous voulions faire connaître notre école et voir avec eux les possibilités de subventions en matière de participation au salaire des enseignants ainsi que d’autres avantages qui sont accordés aux écoles publiques comme la distribution de « kits scolaires » aux enfants. Ce qui a marqué notre passage dans leur service :

  • nous sommes une des rares écoles privées de brousse totalement gratuite. La plupart des établissements privés sont des entreprises établies en ville à visée commerciale avec des « écolages » importants pour les parents.
  • Notre école est gratuite sans écolages et tous les effets scolaires sont fournis aux enfants.

Mr Marcellin et Mr Mino son collaborateur qui a participé à notre échange connaissaient l’existence de Zanaky Lokaro. Mr Mino nous dit qu’il est même venu visiter l’école en novembre 2019 lors de mon séjour avec Joseph Mignet, s’ils s’étaient annoncés je serais venue les rencontrer. J’étais à F/D en travail administratif.

Notre échange a été très intéressant à défaut d’être fructueux. Les possibilités de subventions existent et sont de 2 sortes :

  • aide au paiement des salaires des enseignants à raison de 30 000 ariarys/mois/instituteur pendant 10 mois en comptant 1 instituteur pour 50 élèves. Nous pourrions donc prétendre sur une année à 30000x10x2 puisque nous avons 100 élèves. Soit 600 000 ariarys. (soit moins de 150 euros)
  • aide à la prise en charge des écolages des parents (non défini précisément)

Un dossier doit être fourni chaque année et transmis par la DREN de Fort-Dauhpin. Les dossiers ne sont pas transmis par mail. Ils sont transportés par la route ce qui fait que les dossiers prennent souvent beaucoup de retard et que les subventions sont payées sur l’année suivante. Mr Mino nous demande de lui transmettre les dossiers par mails dès qu’ils sont prêts afin de pouvoir faire un pré-traitement. Nous ne nous attendions pas à rencontrer autant de difficultés administratives pour le montage de ces dossiers.  Affaire à suivre….

2 – BRUNCH A FORT-DAUPHIN avec tous nos partenaires à l’hôtel RAVINALA

Sur la photo : M. Max – M. Marcel – Mme Elie – Anne-Marie – Filiastre – (Devant) Fulgence – (Devant) Larissa – Mme Maria – Sigasy – Narcisse – Hanta

Étaient présents : Narcisse, Filiastre, Tsigasy (nos 3 intituteurs), Fulgence (notre factotum de l’école Z-L), Hanta (notre secrétaire), Larissa (nouvelle recrue pour la gestion des parrainages et autre), Monsieur Marcel (notre comptable), Madame Elie (notre professeur de français), Monsieur Max Poujol (qui a accompagné Fulgence pour la plantation d’artémisia à Lokaro), Maria qui était invitée par Larissa, Denis, Véro et moi. N’ont pas pu répondre à l’appel Monsieur Mamy gérant du Mahavoky, Docteurs Abel et Ligia.

Nous avions rencontré (par hasard ?) Cyril qui était cuisinier au « camp pirate » à Lokaro chez nos amis Marmorat et qui est désœuvré depuis la fermeture du camp. Il nous prépare un super petit déjeuner avec beignets de crevettes, achards de légumes, crêpes le tout arrosé de café, thé, jus de fruits… tout le monde se régale et c’est l’occasion d’un échange entre toutes ces personnes qui n’ont pas l’occasion de se rencontrer toutes ensemble. Après une présentation de chacun des participants la conversation s’engage avec les uns et les autres. Maria est la femme de Norbert qui a formé Lizo en menuiserie et l’a embauché. Larissa travaille avec elle depuis plusieurs années sur des projets d’aide aux enfants de F/D. Elle s’intéresse à notre école et serait prête à financer des actions ponctuelles. Elle rassemble des fonds près d’amis allemands et finance des projets lorsque des personnes semblent prêtes à se lancer.

Après notre séjour à Lokaro nous lui présenterons le projet des « jeunes mamans » qui aimeraient se former en cuisine, couture et tissage et se mettre toutes ensemble en coopérative sur la presqu’île. Ce sont toutes des anciennes élèves de Zanaky Lokaro.

Filiastre et Tsigasy reprennent contact avec madame Elie et refixe un prochain cours…

3 – PRISE DE PAROLE EN REUNION

Je voulais travailler sur la prise de parole dans le cadre de réunions. Mon expérience passée était toujours insatisfaisante.

  • parler chacun son tour
  • écouter celui qui parle

et cela à 3 niveaux :

  • les parents d’élèves
  • les enseignants
  • les élèves

Conclusion de l’expérience : la mise en place du bâton de parole a bien fonctionné avec les parents d’élèves qui sont venus très nombreux à la réunion. Hanta était notre traductrice. Expérience à renouveler afin que la parole tourne davantage. Avec les enseignants cela a été plus difficile : Narcisse a un très bon niveau de français et a tendance à parler à la place de ses collègues… moins motivés pour apprendre le français. Avec les enfants de T5, il m’a manqué du temps pour avoir de vrais résultats mais mon expérience a été encourageante sur des leçons aussi variées que mathématiques, géométrie et français… la santé m’ayant manqué je n’ai pas pu faire autant de séances que j’aurais voulu.

 

Le départ de Lokaro a été très, très émouvant… plusieurs enfants pleuraient.

Retour à Fort-Dauphin et travail administratif avec Hanta.

4 – RENCONTRE A LA DREN

Nous voulions essayer de récupérer les dossiers de Filiastre et Tsigasy pour leur éviter de refaire un aller-retour sur F/D. Ils nous avaient informés que les dossiers étaient prêts et que leur « autorisation d’enseigner » pouvait être délivrée. Une information qui avait été transmise à Filiastre par Mr Pierrot. Lorsque nous arrivons Hanta et moi le dossier n’est plus prêt…

5 – VISITE AU CISCO

Nous voulions voir avec eux la mise en place d’un autre circuit de circulation des documents administratifs entre l’Ecole et eux. La responsable pédagogique comprend bien que nos enseignants ne peuvent pas se déplacer facilement. Nous voudrions que Hanta devienne réellement la secrétaire de l’école et s’occupe de toute cette partie administrative. Après un échange avec le chef ZAP (Responsable pédagogique de la zone de Lokaro) cela semble réalisable… il nous faut expérimenter. Hanta est prête à prendre en charge cette partie de la gestion de l’école afin que les instituteurs n’aient pas à s’absenter de leur classe.

6 – RENCONTRE AVEC Me NANTENAINA NOTAIRE

Je suis passée au service des Domaines qui s’occupe de la délivrance des relevés topographiques et leur description juridique. Je demande la délivrance d’un relevé plus récent que celui que nous avons obtenu en 2006 et qui est illisible. Il sera disponible dans une semaine et c’est Hanta qui viendra le récupérer. Me NANTENAINA (la notaire) voudrait en avoir une copie. Elle me garantit qu’aucune transaction n’a eu lieu sur le terrain de l’école et que rien ne pourra se faire sans notre information et notre accord.

7 – EXPERTS SOLIDAIRES

Une mauvaise surprise nous attend à Lokaro lorsque nous arrivons : le puits est à sec… nous allons vivre toutes ces journées en nous douchant dans un verre d’eau ! Nous privilégions la boisson et la cuisine évidemment et les bains de mer pour Véro et Denis… moi je reste dans mon bain de transpiration….

A Lokaro : un couple de jeunes « vazahas » qui visitent la presqu’île font un détour pour nous parler. Ils trouvent notre école très belle et différentes des autres écoles… nous leur parlons de notre problématique de puits à sec…. une de leurs amies Louise est « Experts Solidaires » à la Mairie de F/D et pourra peut-être nous aider. Les « Experts Solidaires » sont une ONG qui travaille sur la gestion des boues de la ville de F/D ! C’est un immense chantier et lorsque nous leur parlons de notre problématique de l’eau à Lokaro ils sont très à l’écoute : Louise laisse parler son collègue malgache Parfait de son prénom : les puits se tarissent à peu près au bout de 10 à 15 ans d’utilisation. Le nôtre a été creusé en 2006, il a donc donné ce qu’il avait à donner. Parfait nous dit qu’il faut faire un sondage et peut-être recreuser plus profond ou à un autre endroit… ils peuvent nous aider à trouver une entreprise qui viendrait sur place pour ça… évidemment il faudra trouver le financement ! De plus la sécheresse gagne du terrain et les nappes phréatiques sont de plus en plus basses. Il nous paraît urgent de faire quelque chose… l’eau ne reviendra pas toute seule par « on va trouver une solution »… j’ai l’impression de me retrouver 17 ans en arrière lorsque nous avons fait creuser le puits parce que la source ne donnait plus d’eau et que les villageois attendaient que ça revienne….

Louise nous communique les coordonnées d’une association qui installe des cuves de récupération d’eau de pluie… cela nous semble difficile à mettre en œuvre :

  • nos toitures sont végétales
  • il ne pleut pas quand le puits est sec !

Ils nous disent de faire une enquête sur la consommation d’eau au village : nombre de personnes concernées, nombre de seaux par famille… j’ai transmis l’information à Filiastre et lui ai demandé de s’en occuper…

8 – ACCORD DE SIEGE

Pendant notre premier séjour à Tana nous avons eu l’agréable visite de Mr Raparison… trop courte mais vraiment intéressante… nous aurions aimé la prolonger mais Eric est très occupé. Lors de notre échange, il nous conseille de mettre en route notre « accord de siège ». C’est un dossier que j’avais déjà étudié lors de mes missions administratives d’avant le secrétariat. Ca me semblait tellement énorme à faire que j’avais abandonné ! Je confie le travail à Hanta pour mettre ça à jour… nous n’aurions plus besoin de visas pour nos missions et nous ne paierions plus de droits de douane pour nos envois là-bas ! Merci Eric pour ce rappel ! Il va falloir quelques mois pour le dossier mais nous avons le temps et Hanta a commencé à regarder ce qu’il nous faut faire comme dossier… Je lui conseille de se faire aider de Mr Marcel.

Je suis chez moi depuis un peu plus d’une semaine maintenant. Ce grand écart dont parle Véro est toujours plus difficile d’année en année… J’aime notre association Zanaky Lokaro et c’est vraiment toujours une joie immense d’accompagner… les petits et grands bonheurs que nous partageons avec les enfants, les enseignants et les parents d’élèves sont toujours immensément plaisants… tout l’environnement administratif de terrain est pour moi source de conflits internes et externes qui sont extrêmement perturbants… je m’en remets à ce que nous déciderons nous tous pour l’avenir de l’école.

Anne-Marie MIGNET


Compte rendu santé année 2022

Denis BIANCHI

Cette année 2022 m’ aura permis de retourner sur Lokaro lors de notre mission d’octobre et novembre 2022, accompagné de Véronique et Anne Marie.
Les nouvelles ne peuvent être plus fraîches.
Pour la santé des enfants, Narcisse, assistant sanitaire aura géré avec beaucoup de dévouement la santé des enfants au sein de l’école depuis 3 ans.
Il aura d’ailleurs effectué un stage sur Fort Dauphin avec le docteur Abel, médecin qui se déplace sur Lokaro régulièrement, depuis le départ du Dr Myriam, partie vivre au Québec.
Les médicaments sont régulièrement approvisionnés, et utilisés à bon escient.
Un lien toute l’année existe entre nous puisque Narcisse ou Hanta m’informe des dernières nouvelles : demande d’hospitalisation, validation des listes de traitement, suivi de soin des enfants…, Un lien continu rendu possible grâce à internet, et skype.
Pour ce séjour sur place, l’heure est venue de reprendre contact avec les enfants.
A notre arrivée, tout le monde est sur son 31, une distribution de Tee-shirt est organisée dans la joie.
L’objectif global de cette année est de voir tous les enfants de l’école, faire un bilan avec Narcisse, rencontrer le docteur Abel, faire un état des lieux, dispenser des soins au décours du séjour.

La visite des enfants :

Une visite de rentrée scolaire est organisé, tous les enfants sont vus individuellement. Visite médicale, dispensation des soins, mise à jour des fiches de soins. La présence de Hanta en interprète est d’un grand secours pour une évaluation plus fine des enfants, merci à elle.
Le bilan est globalement positif, les ventres ronds ont disparus depuis ma dernière visite il y a 4 ans. Les vers sont absents (succès du vermifuge trimestriel), les parasys sont rares. Les soins traités sont usuels, sans gravité, hormis un abcès dorsal profond.
Nous remarquons une baisse de l’hygiène des vêtements, des corps. Les instituteurs ont été confronté à un problème, qui est le manque d’eau du puits.
Ils ont donc abandonné à ce jour les ateliers douches et lavages de vêtements en attendant des jours meilleurs, qui nous l’espérons reviendront vite.

État des lieux :

Un dispensaire s’est ouvert sur le village voisin d’Itapera, il est tenu par une sage femme toute seule comme soignante, avec un médecin coordonnateur qui travaille sur l’ensemble de la commune, mais jamais sur place.
Les consultations sont ouvertes à tous et gratuites, les médicaments sont payants, mais de coût relativement modique, à mon sens (moins de 1 euro un traitement antibiotique complet).
Les médicaments sont en suffisance, et les vaccinations sont gratuites.
La sage-femme effectue une dizaine d’accouchements par mois dans le dispensaire. Les conditions sont spartiates, mais propres, les couchages inexistants (un lit sans matelas, et une table de travail).
La sage-femme a été mutée à Itapera sans qu’elle soit volontaire et devrait rester 3 ou 4 ans avant de partir, ce qui semble être son souhait. C’est son premier poste, elle a 23 ans. Elle collabore parfois avec l’école et Narcisse.

 
Dispensaire d’Itapera

Le dispensaire de MANDROMODROMOTRA est fonctionnel sur le même modèle que celui d’ITAPERA. Il y a «3 sage-femmes et 1 infirmier qui tournent sur le dispensaire et les environs, avec visites et vaccinations dans les villages. Les chambres sont toujours aussi dévastées, et carrément fermées.
Un service ambulancier est organisé pour les évacuations sur Fort Dauphin (gratuit), vers l’hôpital. Les médicaments sont en suffisance, avec un frigo opérationnel.

L’école :

La pharmacie et l’infirmerie sont opérationnelles, les soins sont ordonnés mais tracés dans un cahier journalier et non sur les fiches individuelles rendant inexploitable l’histoire médicale de l’enfant.
L’armoire a pharmacie est rangée, les médicaments et dispositifs sont utilisables. Les lieux sont entretenus. Merci à Narcisse et au Docteur Abel pour leur travail au sein de l’école.
L’essentiel des soins dispensés sont les grippes, infections bronchiques, petits bobos, et surtout les soins pour les enfants impaludés, soit les 3/ 4 d’entre eux au décours de l’année .
Un avant poste médical avancé, quasiment autonome et efficace.

Bilan avec Narcisse :

Une rencontre formelle est organisé avec Narcisse, pour faire un bilan.
Narcisse fait part de sa satisfaction d’être assistant sanitaire, il exprime le besoin d’approfondir ses connaissances, en continuant ses stages avec le docteur Abel lors des vacances scolaires. Nous reprenons l’idée de l’utilisation systématique des fiches de santé individuelles, ce dont il convient. Le docteur Abel les utilisant déjà, la mise en place devrait être facile. Narcisse souhaite continuer à gérer ce poste.
Nous reprenons les circuits de soins, avec les fiches que nous avions établies il y a quelques années, car le système semble avoir connu quelques glissements, avec le changement de personnel.

Nous donnerons une explication aux parents d’élèves quelques jours plus tard, concernant les circuits de soins et surtout à qui ils s’adressent. Soit les enfants de l’école primaire de Zanaky Lokaro, et les étudiants en cours de scolarité (collégiens et lycéens après consultation chez le docteur Abel) s’ils ont suivi leur scolarité à ZL.

Les soins dispensés au dispensaire de MMM ne sont pas pris en charge par l’association.

Le Docteur Abel :

Nous rencontrons le docteur Abdel, un dimanche jour de visite sur la presqu’île. Il est venu seul, sa femme le docteur Ligia l’accompagne habituellement.
Rencontre sympathique, le médecin est rompu à la médecine de brousse, et son comportement envers la population est bienveillant, merci de suivre notre petite école.

Conclusion :

Une visite somme toute sans surprise, le fonctionnement et les soins semblent dispensés avec cohérence, et de façon quasi autonome.
Reste une précarité de l’ensemble de la population, qui malgré la pauvreté semble en meilleur état que dans les villes. Certains restent très fragiles voir limites…
Un projet de distribution de mofo gasy (pain malgache) est à l’étude mais resterait à financer (1500€ annuels) à organiser, avis aux motivé(e)s.

Bianchi Denis


Compte rendu ateliers de la mission de Nov. 2022

Véronique BIANCHI

Nous arrivons le 11 octobre dans la capitale Antananarivo.

Nous rejoignons Anne-Marie, qui est arrivée la veille, au Rova Hotel dans la ville haute, au coeur des « quartiers riches » du centre ville.

Nous sommes heureux de nous retrouver dans ce petit hôtel sombre mais confortable et joliment décoré. Nous sommes pour 3 jours à Antananarivo en attendant notre correspondance pour Fort Dauphin.

ONEP

Nous avons organisé un RDV avec M. Marcelin directeur du bureau chargé des écoles privées du ministère de l’Education Nationale malgache.
L’immeuble de ce service gouvernemental est un peu vétuste dans une rue très animée non loin du marché et nous cherchons un peu son bureau dans le brouhaha des vendeurs de bricoles chinoises sur le trottoir.
Nous sommes reçus tout de suite (ce qui ne nous arrive pas souvent à Mada) par un homme élégant et poli. Il nous explique la situation des écoles privées dans son pays. « Ici à Madagascar l’Etat n’arrive pas à satisfaire le besoin en pédagogie de ses administrés. L’école privée a donc une place importante c’est à dire 71% pour les lycées, 54% pour les collèges, 22% pour les primaires. Les écoles à vocation sociale ne sont pas l’essentiel des écoles privées, mais il n’existe pas de recensement pour les différencier des établissements privés à but lucratif. Toutefois, il nous indique qu’en brousse (hors ville) il existe très peu d’écoles privées dont l’écolage est gratuit et le matériel scolaire fourni ».
Les écoles privées peuvent être soutenues par le ministère, il faut pour cela remplir chaque année un dossier a remettre à la DREN qui reçoit les dossiers. Cette année le délai de remise est dépassé, mais il demande à son collègue, le chef de la division nationale M. Mino d’accepter une dérogation, si nous envoyons le dossier par mail très vite. M. Mino connait notre école car il est déjà venu sur la presqu’île la visiter.

Les jours restants, nous décidons de visiter 2 projets sociaux sur la capitale, le village du Père Pédro et l’Atelier Dieudonné et Violette.

Akamasoa

Depuis les années 90 l’association du Père Pédro a construit plusieurs villages Akamasoa pour les plus démunis qui vivaient dans des conditions inhumaines dans les décharges d’Antananarivo.
C’est une équipe de bénévoles composée de 500 malgaches qui travaillent chaque jour avec le Père Pédro pour ce projet pharaonique que je ne peux décrire en quelques phrases. En bref il s’agit de 18 villages où vivent et travaillent plus de 17 000 personnes intégrant l’éducation, la santé et le sport.
Le Père Pédro a une aura exceptionnelle à Madagascar comme dans le monde entier. Nous ne pouvions passer quelques jours à Antananarivo sans visiter un de ces villages très propre, organisé et structuré, un peu comme les villages ouvriers du nord de la France au début du siècle qui contraste avec le désordre et la saleté de la ville d’Antananarivo.

Atelier de ferronnerie

Bien plus modeste mais très intéressant également, l’Atelier de Dieudonné et Violette dans la banlieue d’Antananarivo à Alasora : Il s’agit d’un atelier de ferronnerie dont les employés sont des anciens « sans abris », des personnes handicapés, des femmes abandonnées avec leurs enfants, etc. Les réalisations de cet atelier sont commercialisées dans le monde entier. Dieudonné nous fait la visite avec passion de ce lieu né de rien dans las années 90 avec sa compagne Violette.
Leurs esprits créatifs toujours en éveil apportent des solutions pratiques, économiques ou artistiques qui rendent ce projet global afin de tendre vers l’autosuffisance. Il y a l’unité de fabrication artisanal et artistique dont la matière première est le recyclage des métaux.
Ils ont bâti leur propre école et collège au fur et à mesure de la croissance des enfants des ouvriers.
Côté nourriture, le centre produit lui-même 30% de leur alimentation (fruits, légumes, lombricomposts, poissons, etc.). Ce projet est très inspirant et il est totalement malgache comme nous le précise Dieudonné.

Nous partons à l’aube pour l’aéroport direction Fort Dauphin.

Fort- Dauphin

Nous arrivons sur Fort-dauphin, où nous nous installons à l’Hotel Nepentès, confortable, central et verdoyant.
Nous nous rendons sans plus tarder à notre bureau situé dans l’hôtel Mahavoky, l’hôtel est une ruche où bourdonnent tout un tas de visiteurs qui circulent au milieu des caisses de matériel en tout genre, c’est la succursale du bureau du maire M. Mamy.
Notre bureau est situé à l’étage, Hanta notre jeune secrétaire nous y attend, elle sera rejointe par Larissa nouvellement embauchée pour gérer les parrainages et les jeunes pour la suite de leurs études.
Nous sommes heureux de rencontrer Hanta autrement que virtuellement. Elle est très accueillante et c’est un plaisir de la rencontrer. Hanta nous accompagnera pour les premiers 15 jours de notre mission à Lokaro. Hanta parle parfaitement le français.
Nous prenons quelques instants pour discuter avec Larissa qui nous semble très compétente pour le travail que nous lui avons confié.
Il nous faut quelques jours supplémentaires à Fort-Dauphin pour préparer et organiser notre séjour de 2 X 15 jours à Lokaro en autonomie (de nourriture, d’énergie et du reste aussi)…
Nous retrouvons les ambiances des abords surpeuplés et colorés du marché qui a déménagé depuis notre dernière venue. Il ne faut rien oublier car à part les « petites gargotes » ou l’on vend un peu d’huile, des petits sachets de lessive, des beignets et de l’alcool, nous ne pourrons pas nous approvisionner sur place.

Notre véhicule est bien sûr un 4X4 qui nous permettra d’arriver en entier jusqu’à Lokaro, la route, malgré sa dénomination « nationale », est toujours dans le même état qu’il y a 3 ans sauf peut-être quelques « nids de poule » retouchés ça et là, il faut dire qu’une personnalité doit inaugurer la réparation de l’école de Vatoroky. A la sortie de Fort-Dauphin nous prenons au passage Hanta. Surprise !! Hanta a une petite fille de 1 ans 1/2 qui nous accompagnera pour la mission. C’est un petit clown qui rendra notre première partie de séjour très drôle.
Le 4X4 est chargé d’une table de peinture fabriqué
e par le père de Hanta qui est menuisier.

Arrivée à Lokaro

Nous sommes très pressés de retrouver la presqu’île, Il était temps d’arriver.
C’est donc avec beaucoup d’impatience et de plaisir que nous avons atteint le rivage de la magnifique baie de Lokaro. Sur l’autre rive du petit bras de mer rejoignant le lac Mananivo, nous attendaient les écoliers venus nous accueillir. Partout se mêlent les visages familiers d’enfants devenus adultes, et parfois même devenus de jeunes parents, leurs parents vieillissants et les nouvelles petites têtes où l’on peut reconnaître les yeux du grand frère et le sourire de la grande sœur… Les prénoms sur le bout de nos langues…
L’école est posée là chaleureuse au milieu de la cour, domaine des enfants et des poules.
Notre équipe d’instituteurs, Fulgence notre factotum, les enfants et les parents d’élèves ont choyé leur école. Il y a là une fierté d’être scolarisé où de travailler à Zanaky-Lokaro et ça se voit.

Tee-shirt

Nous n’arrivons pas les mains vides, un sérigraphe de St Leu (La Réunion) « Atelier Bouftang » a offert plus d’une centaine de tee-shirts aux enfants de Lokaro, nous procédons à la distribution, les enfants et instituteurs sont ravis.

Lokaro

Nous installons notre lieu de vie dans l’infirmerie, point stratégique pour être au milieu de la vie de l’école. Notre couchage est posé dans des tentes confortables à l’écart, à côté du puit.

Le puit

Le puits est souvent à sec nous devons apprendre à gérer le manque d’eau. Les femmes arrivent tôt le matin vers 5h pour être les premières à pomper mais il se tarit vite et il faut parfois le cadenasser pour qu’il puisse avoir le temps de se remplir. Nous devons filtrer l’eau et faire attention au traitement. Lors de notre séjour nous rencontrons une française qui travaille pour une ONG qui propose des expertises, par exemple pour l’accès à l’eau. Anne-Marie les rencontrera plus tard à Ford-Dauphin, ce sera une piste à travailler pour comprendre les raisons de cette pénurie.

Maladie

Anne-Marie souffre d’un état grippal qui la fatigue beaucoup et se repose pendant toute la première semaine du séjour, elle a du mal à se remettre sur pieds. Tout le village prend de ses nouvelles tous les jours.

Instituteurs

Nous passerons du temps pour échanger avec tous et chacun sur le fonctionnement de l’école ou de l’administration. L’équipe enseignante est à notre écoute principalement Narcisse est très impliqué.

Parents d’élèves

Les parents nous comblent de leurs cadeaux que nous acceptons chaleureusement. Nous avons donc souvent trop de nourriture, crabes, crevettes, noix de coco, et nous distribuons à nos voisins. Nous sommes émus de leur reconnaissance. Nous partageons des photos souvenir de la construction de l’école ou des bébés devenus grands.
Nous organisons une réunion des parents d’élèves, Ils seront plus d’une trentaine à venir hommes et femmes. Anne-Marie introduit la technique du bâton de parole afin que chacun puisse s’exprimer en ayant l’écoute de l’autre. Cela marche très bien. Les parents d’élèves sont présents et concernés. Ils nous font la demande d‘agrandir l’effectif d’élèves, ils souhaiteraient également une classe de préscolaire, et plus enfants parrainés également.
Anne-Marie explique la source de nos financements de l’école et nos limites. Nous leur annonçons le coût par an et par enfant que nous convertissons en ariary et notre impossibilité de faire plus. Nous leur expliquons également la conjoncture en Europe. Leur silence nous fait comprendre qu’ils ont compris.

Puis, nous nous activons chacun avec nos spécialités respectives, pédagogie active pour Anne-Marie, soins pour Denis et activités manuelles pour moi.

Pédagogie et niveau de langue française

Nous constatons que le niveau de langue « français » parlé par Filiastre et Tsigasy n’est pas suffisant ce qui pose problème car l’enseignement se fait en français pour toutes les matières (sauf le malgache bien sûr). Les cours avec Mme Elie n’ont pas été suffisants et pour certains pas assez suivis. Seul Narcisse a un bon niveau qu’il ne cesse de travailler.
Filiastre et Tsigasy ont besoin de travailler l’oralité avec peut-être des nouveaux supports d’apprentissage de type bande audio, surtout Tsigasy qui est le plus faible à l’oral. Nous leur proposons de reprendre plus sérieusement les cours de mme Elie, de leur envoyer des supports pédagogiques. Narcisse se propose également de les aider ainsi que les élèves de la classe de T4-T5.
Anne-Marie passera beaucoup de temps de son séjour dans la classe de Tsigasy pour lui donner quelques clés pédagogiques.

Santé

Voir compte-rendu santé de Denis plus haut.

Ateliers

J’ai apporté du matériel pour faire notre propre gouache (pigments, gomme arabique, talc et huile essentielle de clou de girofle), des pinceaux. J’ai acheté à FD une toile très épaisse que je badigeonne de colle vinylique et que je prépare pour faire 3 grandes fresques pour chacune des classes. Je suis seule pour 100 élèves ce qui m’inquiète un peu au début.
La nouvelle table à peindre est bienvenue car très pratique, pas besoin de passer des heures au nettoyage où à la préparation. En final nous la placerons dans la classe de Filiastre qui a les plus petits, ça semble l’intéresser. Je prends les enfants par groupes de 10, ils-elles travaillent à l’horizontal pour que chacun-e puisse avoir un bout de toile. Le thème est libre, mais je dois me battre pour que chacun fasse quelque chose de différent de son voisin. Mais le résultat est très satisfaisant. Les enfants s’éclatent c’est évident et c’est amusant de voir comment chacun aborde sa création suivant sa personnalité.
J’ai ensuite apporté du papier de couleur et nous avons réalisé des origamis de papillons, là aussi les enfants sont très attentifs et concentrés et je vois beaucoup d’entraide.

Lecture et livre

J’ai également profité de la présence de Hanta pour raconter des histoires à l’aide du petit théâtre japonnais kamishibaï en français qu’elle a traduit en malgache. Cela m’a permis de constater que les enfants avaient déjà eu accès aux histoires ce qui veut dire que les instituteurs se servent de ce matériel pédagogique.
Au sujet de la bibliothèque, nous avons retrouvé les livres dans un état lamentable. J’ai donc passé beaucoup de temps à les réparer. Il y a près de 80 livres en français et quelques uns en malgache. Nous avons donc fait un travail de sensibilisation sur les livres, leur fragilité, le trésor que constitue une bibliothèque pour une école surtout à Madagascar. Peu d’écoles ont cette chance.

Villages

Les week-end nous partons en vadrouille visiter les villages environnants. Nous ne voyons que peu de changement du niveau de vie dans les villages depuis notre dernière venue. Les parents nous reconnaissent et nous saluent, les enfants nous suivent le long des ruelles étroites composées de minuscules cases où vit toute la famille. Le paysage quant à lui a fait une plus belle place à l’agriculture vivrière.
Le village de Vatoroka s’est un peu étoffé de plusieurs cases neuves et plus cossues. Tsigasy a ouvert une case où l’on peut voir des film sur une TV, moyennant une petite somme.
A Itapera, nous trouvons le village toujours aussi pauvre et sale. Il y a un parc à zébus au milieu des habitations, beaucoup de fatapères (cuisinière à bois) sont encore dans les cases. Le village n’a toujours pas de puit. Par contre le village dispose désormais d’un dispensaire tenu par une sage femme ce qui permet à toute la presqu’île de pouvoir avoir un point médical.

Parrainages et ancien élèves

Pendant tout le séjour nous recevons la visite des anciens élèves dont certains sont devenus parents, c’est un plaisir de les voir adultes.
Nous organiserons une réunion avec les jeunes femmes qui veulent nous faire part de leur projet de monter une association afin de proposer aux touristes qui viennent dans la baie de Lokaro des repas de grillades de poissons et crevettes sur la plage. Elles pourraient également leur vendre leurs production de tressage de mahampy. Pour cela elles ont besoin de formations « cuisine », « tressage décoratif » et « couture ». Nous les mettrons en lien avec Maria qui est une allemande vivant à Fort-dauphin et qui finance des projets ponctuels, Larissa qui la connait bien se chargera de faire le lien.
Le jour de notre départ pour les vacances de Toussaint, Larissa nous rejoint à Lokaro profitant du véhicule 4X4, pour une réunion avec les étudiants parrainés (collégiens, lycéens et étudiants en écoles supérieures).

Mandromodromotra

Nous décidons de visiter le collège de Mandromodromotra, où sont scolarisés les collégien-nes et lycéen-nes de la presqu’île. Fulgence nous accompagne. Nous y allons à pieds, il faut 2h30 pour s’y rendre en passant par le village de Vatoroka. Nous traversons en pirogue le lac Mananivo puis la lande herbeuse où il reste encore quelques canaux de mangrove, puis le futur territoire de la mine expansionniste Rio Tinto, jusqu’à la bourgade. Le Collège a été rénové, mais la classe supplémentaire et le puits ne sont pas opérationnels car le maire n’a pas encore eu le temps de l’inaugurer. Les classes sont donc surchargées et les élèves comme les enseignants travaillent dans des conditions très dures. Nous reconnaissons certains élèves qui sont passés par zanaky-Lokaro. Le directeur nous fait visiter son établissement et nous présente aux élèves. C’est un homme très accueillant et affable, il nous montre sa pauvre bibliothèque et son logement d’une pièce.
Après avoir mangé dans une gargote, nous visitons des logements d’étudiants de Vatoroky, là aussi les conditions de vie sont misérables. Puis la dernière visite est faite au dispensaire avec l’infirmier qui s’en occupe, il nous reçoit sympathiquement.
Nous revenons un peu fatigués, et dire que chaque course pour les dossiers administratifs se fait à MMM à pieds !!

Vacances de Toussaint

Nous profiterons de la semaine de vacances de la Toussaint pour partir visiter la Réserve naturelle de Berenty une centaine de kilomètres plus au Sud dans la Région désertique de l’Androy. Nous sommes surpris par cette flore incroyable de cactées et d’euphorbes épineuses. C’est ici que sévit depuis plusieurs années une famine mais qui peut vivre dans une région si inhospitalière ?

Brunch avec les Partenaires

A Fort Dauphin, nous organisons une rencontre avec nos partenaires pour faire du lien et mieux travailler en équipe. (voir CR d’Anne-Marie).

Lizo

Nous rencontrons également Lizo qui est un jeune homme qui a fait un apprentissage de menuiserie parrainé. Il a été embauché par son employeur depuis qui est le mari de Maria. Nous sommes réciproquement très heureux de le voir, il nous a amené des cadeaux. Nous irons visiter le lendemain la menuiserie.

Au retour à Lokaro nous retrouvons nos activités. La dernière semaine nous travaillons avec Anne-Marie sur la rédaction de l’histoire de l’école.
Le temps s’écoule et déjà nous quittons les enfants et la presqu’île avec beaucoup d’émotion. Les enfants nous chantent les au revoirs en malgache « Veloma » et nous pleurons ensemble.

Retour

De retour à Fort-Dauphin Anne-Marie s’active avec Hanta à la gestion administrative et autres projets.

Quant à nous 2, nous partons 2 jours nous reposer dans le magnifique domaine de la Cascade à l’ouest de F-D.

Retour à Tana, Anne-Marie n’est pas très bien en nous ne bougeons pas trop en attendant notre retour chez nous.

Nous reviendrons bientôt à Lokaro c’est sûr, nous y avons laissé quelque chose.

Véronique

 

 

Mission de novembre 2019 – Consolidation des charpentes de l’école

Mission de novembre 2019 – Consolidation des charpentes de l’école

Compte-rendu de Mission de novembre 2019 de Joseph Mignet accompagné de Stephan.
UN RETOUR A L’ESSENTIEL
Le jour, la nuit. Coucher 19h30. Lever 5h30. 17 jours à Lokaro, 17 nuits sous la tente, me plier aux exigences de Décathlon (quetchua), exercice qui, finalement m’a obligé à sentir la nuit autour de moi, nuit intense, qu’il pleuve ou que le ciel soit dégagé avec une voie lactée proche et forte !
Concentré sur ce que j’avais à faire à Lokaro :
• fixation des extrémités des contreventements de toiture et des parties verticales sur le muret.
• Ancrage sur le muret du bois horizontal (tiges filetées Ø14, ancrage chimique, rondelles et écrous).
• Confection de 2 paires d’échasses à la « Gulliver » avec nomination de 4 responsables chez les grands (2 garçons, 2 filles) formés au déplacement sur échasses.
• Passage de la clé USB des « voyages de Gulliver » dans chacune des 3 classes.
• Cours de charpente d’une heure aux parents d’élèves (une douzaine de présents en plus de Valéry traducteur et Stefan).
Edwige, la femme de Jean, le chef du village, me faisait la popote au « fatapera » et je réchauffais au « fatapera » le soir ! Au menu quotidien riz rouge malagasy avec pois.
Le retour sur Fort-Dauphin, par le lac en pirogue à moteur était des plus agréables, mais le chemin de 5 kilomètres de Lokaro à Evatra a été très dur (j’ai mis 2 heures pour faire 5 kilomètres).
Je vous envoie des expériences plein le ventre et je vous vois bientôt ! Joseph Mignet

Mission 04/2019 CR Chantal

Mission 04/2019 CR Chantal

Compte rendu de mission de de Chantal

Je n’avais pas vu notre nouvelle école. Une impression de grandeur et d’espace m a envahit. Parfaitement intégrée dans le décor, elle semble être là depuis toujours, acceptée par les enfants et les gens de la presqu’île.
A notre arrivée à Fort Dauphin nos retrouvailles avec Mme Élie satisfaite des élèves qu’elle forme au Français (nos instituteurs et secrétaire). Investie dans son action elle reconnaît les aptitudes de chacun.
Avec le Dr Myriam ce fut riche, actif, humoristique. Elle sait les limites de son rôle et en parle volontiers
Et Pâquerette dans les balbutiements de sa nouvelle charge de secrétaire comprend notre action et semble prête à nous accompagner.
Puis Lokaro, l’accueil des enfants, des instituteurs est chaleureux et sans difficultés. On s’intègre au rythme de vie. Les douches sont pratiques, la balançoire toujours opérationnelle. Nous logeons dans l’infirmerie proche de la classe de Valéry, et la vie glisse avec des visites d’enfants qui sont curieux de tout. Les revues que nous avons prises dans l’avion, les fascinent.
Nous avons proposé 3 ateliers créatifs, qui ont été accueillis avec joie.
La peinture sur les tôles rouillées des abris a eu du succès de par les œuvres elles-même et le plaisir de s’exprimer avec un pinceau. Que de rires!!!
Lokaro, comme toujours nous quittons ce monde avec un pincement au cœur et l’espoir d’y revenir.
Chantal


Fabrication de mobiles avec des bambous et des boutons.

CR de Mission novembre 2018 à Lokaro

CR de Mission novembre 2018 à Lokaro

CR de Mission novembre 2018 à Lokaro

Du 03 au 22 novembre 2018 à l’école de LOKARO
(01 au 23 avec Fort-Dauphin)

Mission de 6 personnes :
Véronique et Denis Bianchi – Orélie, Régis Paquet, et leurs enfants Louna et Matti

Cette année avec Denis, nous avons partagé notre 5e mission avec Orélie, Régis, Louna et Matti, super petite famille que nous connaissions déjà, mais dont la compagnie fut vraiment gaie et enrichissante.

FORT-DAUPHIN — Nous sommes arrivés à F-D le 31 octobre pour 3 jours de préparation logistique pour notre mission, courses de nourriture et de matériel domestique nécessaire à la vie sur place car il n’y a pas de  possibilité sur place de s’approvisionner en autre chose que ce qui y est produit c’est à dire du poisson, des crevettes, des noix coco, des petits beignets… A Fort-Dauphin, nous étions logé à l’Hôtel du Népenthès, confortable et joli.

ADMINISTRATIF — J’ai profité de notre venue pour régler quelques affaires administratives que nous avions préparé avec Anne-Marie en amont, banque, compta, secrétariat, communication, échange sur l’organisation de l’école avec les instituteurs, …

CHASUBLES — Nous avions également comme projet de faire coudre des petites chasubles pour les enfants avec le logo de l’école sur des tissus aux motifs colorés. Nous avons demandé à Sylviane que nous connaissons bien pour avoir travaillé avec elle sur l’éducation à l’environnement. Je savais qu’elle avait quelques connaissances en couture. Elle nous a fait parvenir à Lokaro un échantillon que l’on a directement essayé sur une petite fille, c’était parfait ! Nous avons donc commandé 120 chasubles en 2 tailles.

PEPINIERES — A Fort-Dauphin, il nous fallait également récupérer 200 arbres fruitiers dans 3 pépinières différentes. Sylviane s’est occupé de nous fournir des arbres à litchis et  des manguiers ; L’association « Graine de vie »* (nous a fourni gratuitement) des papayers, jambon-Cocos, mandariniers et badamiers et La « Réserve de Nahampoana » des mandariniers et cerisiers du Brésil.

4X4 — Nous sommes partis Denis et moi pour Lokaro en 4X4 benne pour 2h30 de voyage. Notre chauffeur Bertin était un as du tout-terrain.
Les conditions n’étaient les même 2 jour plus tard pour  Orelie, Régis et leurs enfants Louna et Matti qui se sont ensablés à la sortie d’Evatra à 3 km de l’arrivée. Narcisse et Filiastre et les enfants sont partis à leur rencontre pour les aider a porter les bagages et une partie des plants d’arbres.

Une année pour construire l’école nous la découvrons lors de cette mission. Beaucoup d’émotion, mais l’école est tellement imposante et l’espace bien utilisé que nous n’avons pas envie d’être nostalgique !!

INSTALLATION et VIE A LOKARO — Dès notre arrivée, les enfants étaient là. L’infirmerie c’est transformé en pièce de vie commune et nous avons planté trois petites tentes pour les chambres, c’était très confortable. La vie s’est ainsi écoulée, là, tranquillement, rythmée par les heures de classe, les rires des enfants à la récréation et les conversation du troupeau d’oie de monsieur Gervais jusqu’au soleil couchant.

RÉUNION DES PARENTS D’ÉLÈVES — Dès notre arrivée, les instituteurs avaient organisé une réunion des parents d’élèves. 40 parents avaient répondu à l’appel.
A l’ordre du jour :
– Rapide présentation et explication de notre mission. Nous leur demandons de préparer les emplacements pour les plantations des arbres et d’aider les enfants à les entretenir.
– Point sur la composition de l’association et son fonctionnement. Précisions sur nos actions pour la recherche de fonds pour reconstruire cette école.
– Remerciement pour la participation de tous à la reconstruction de l’école. Merci aux instituteurs d’avoir travaillé dans de mauvaises conditions. Merci aux enfants aussi.
– Il y a une demande des parents pour étendre la santé aux adultes. Nous expliquons que nous nous limitons au travail sur les enfants au sein de l’école car nous ne pouvons pas gérer plus (même si nous nous occupons aussi des collégiens, lycéens et autres enfants de la presqu’île). Valéry n’est pas un médecin, ni infirmier, il fait de son mieux et le Dr. Myriam ne peut pas venir plus souvent. Ils doivent se tourner vers leur commune et son dispensaire. Toutefois quand il y a une urgence grave, si Valéry peut faire quelque chose, il le fait.

– Ils sont très heureux avec l’alphabétisation des adultes (66 pers.) que dispense pendant 1h30, quatre fois par semaine Narcisse, bénévolement après sa classe. (nous n’assurons qu’une aide logistique : prêt de classe et fournitures scolaires). Nous leur disons qu’ils ont beaucoup de chance d’avoir ces instituteurs et qu’il faut les soutenir dans leur travail. Les parents souhaiteraient avoir des cours de français, mais nous ne savons pas comment mettre en place ce projet, qui dépasse également nos objectifs associatifs.
Plus tard, une commission de parents de collégiens et lycéens parrainés sont venus nous offrir des présents pour nous remercier.

COLLEGIENS / LYCEENS — Narcisse qui s’occupe (très bien !) de la gestion des collégiens, lycéens a préparé une réunion. 18 élèves ont répondu à l’appel sur le 21 parrainés.
Gérédo, Ruphin, Fabien, Bertrine, Clémentine, Marina, Rolande, Alice,

Anicet, Sigasy, Juvenot, Fidelicien, Fideline, Saoziane, Flavien, Rossine, Valéria.

Nous avons parlé bien-sûr de ce qu’ils voulaient faire plus tard et de l’association d’anciens élèves qu’ils ont monté « AJM » Jeunes Menagnivo, avec une soixantaine d’adhérents qui se voient une fois par trimestre.

MISSION
Nous avions plusieurs objectifs portés par les envies et compétences de chacun.

SANTÉ — La santé tout d’abord, avec Denis et Orélie tous les deux infirmiers. La visite de chaque enfant permet toujours d’avoir une bonne idée de l’état sanitaire général qui s’améliore (voir CR santé à la suite). Les instituteurs prennent ce volet santé/hygiène à cœur au quotidien, ce travail est remarquable et toujours optimisé chaque année par de nouvelles initiatives, par exemple : lavage des mains, brossage des dents deux fois par jour et douche une fois par semaine.

ATELIERS — Le 2e volet était la sensibilisation et la plantation d’arbres fruitiers : en amont, j’avais préparé du matériel : Un conte créé pour le Kamishibaï (petit théâtre d’images) « Le cœur tendre du manguier » que Françoise Philidet avait revisité, Cécile Meignant et moi l’avions illustré et Hari Rakotoarisoa et sa mère (d’origine de Fort-Dauphin) avait traduit l’histoire en malgache et en Tanosy (langue locale). Nous avons profité aussi de l’occasion pour ré-imprimer l’histoire sur l’hygiène que nous avions illustré sur place en 2011 et qui avait brûlé lors de l’incendie (nous avions heureusement des photos et Hari a traduit aussi l’histoire).

Avec l’aide des 3 instituteurs et la complicité de Louna, nous avons conté et mené des ateliers avec le matériel pédagogique que j’avais apporté, planches d’illustrations de fruitiers et des jeux de loto et dominos de fruits « fait maison ». Bien sûr nous avons peint et colorié des fruits mais aussi des portraits et fait de la peinture libre sur le thème de la mer. Narcisse, Filiastre et Valéry ont participé avec un plaisir visible à tout ce que nous leur avons proposé, quant aux enfants c’est un vrai régal de travailler avec eux une fois de plus. On voit que les enfants sont à l’aise avec les pinceaux et la peinture.
Nous avons amené beaucoup de livres et avec le fond existant commandé par Anne-Marie et Valéry, il y a maintenant une bibliothèque vraiment bien fournie (la plus belle de Madagascar !!wink.
Louna avait amené également des fils et des rubans pour faire des bracelets, succès immédiat avec les filles comme les garçons !!

PLANTATION — Les 200 fruitiers ont été tirés au sort (2 arbres par enfants) et nous sommes tous partis ensemble les planter autour de leurs cases. Pendant plusieurs jours, ces balades que nous avons faites avec les enfants, les instituteurs et les parents furent un grand moment de partage et de découverte de la vie dans les villages, les anciens élèves étaient là aussi. Espérons que les enfants aidés des adultes sauront prendre soin de tous ces arbres.

COUR DE RÉCRÉ — Régis a agrémenté la cour d’une balançoire faite à partir d’une vieille pagaie, une Slackline et autres jeux qui ont égayé un peu plus les récréations.

DOUCHE — Régis, Denis, Matti et Orelie ont construit 2 nouvelles douches « grand luxe » pour les enfants de l’école. Le sol est construit avec des pavés taillés pour l’école et les panneaux sont en raty (rameau de l’arbre du voyageur).

REPAS D’AUREVOIR — pour terminer, nous avons offert aux enfant un repas de riz/grain et viande de zébu, cuisiné merveilleusement par deux mamans. Repas partagé avec le Docteur Myriam.

Ces missions à Lokaro sont toujours un pur plaisir et chaque départ d’une grande émotion. Nous aimons tant ce petit bout de terre et ses habitants.   

Véronique

*L’association Graine de vie est une ONG environnementale d’origine  belge qui œuvre partout dans le monde pour planter des arbres. Depuis 10 ans l’association a planté 8 608 694 arbres. Elle est bien implantée à Madagascar et a une pépinière à Fort-Dauphin. Nous remercions cette ONG pour son excellent travail et espérons pouvoir renouveler cette opération.

Compte-rendu Santé

Mission de 11/2018 avec Orélie Braccini et Denis Bianchi,
les objectifs étaient :
– Faire un état des lieux de la santé des enfants à la rentrée ;
– Faire le point avec le Dr Myriam ;
– Faire le point avec Valéry ;
– Gérer la santé des enfants durant notre séjour ;
– Point avec les parents d’élèves.

Docteur Myriam avec Valéry assistant sanitaire

Pour 2018, l’action santé se consolide
Pour 2018, notre équipe à Madagascar reste toujours aussi impliquée. Le docteur Myriam et ses  visites à Lokaro lors de l’année sont précieuses, tout comme le travail au quotidien de Valéry, instituteur et assistant sanitaire. Les échanges sont agréables, amicaux, intéressants quand à la vision de la prise en charge médicale.

La nouvelle infirmerie, mitoyenne de la classe de Valéry est fonctionnelle, vaste et agréable. Nous sommes réapprovisionnés en ATB, vermifuge, tests palu directement à Madagascar et les apports de France viennent complèter. La pharmacie est fonctionnelle grâce à un beau grand meuble massif qui sera bientôt cloisonné afin de permettre à Valéry d’y stocker son matériel de santé habituel et à Myriam de stocker les médicaments qui restent sous son contrôle.

Les deux autres instituteurs vont être formés par Valéry, pour assurer une permanence optimale de soin durant les temps d’absence de Valéry. Cette permanence des soins est importante, surtout en période de paludisme période qui semble s’allonger d’année en année.
L’état de santé est globalement bon, avec un mieux visible d’année en année. Hors contexte financier, l’autonomie semble presque  atteinte.

A noter que le volet dentisterie n’aura pas plus avancé que les fois précédentes. Mais l’état dentaire des enfants s’améliore grâce au travail des instituteurs pour le brossage quotidien des dents dès l’entrée à l’école (2x/ jour). Le dentiste Dr. Tolotra va venir début janvier (à suivre…).

Il n’y a pas eue d’intervention auprès des collégiens lors de la mission de novembre, pour cause de vacances, par manque de temps, manque de support, type planche de contraception, palu, etc…
La prévention pourrait être l’objet d’une prochaine mission ?

Les conditions de vie des enfants, modèrent toutefois ce propos, l’ensemble de la presqu’île restant dans un état de pauvreté latent, engendrant des conditions sanitaires précaires sur le plan de l’hygiène de vie, et donc de la santé des enfants…
Malgré les demandes des parents, nous limitons nos actions, en effet, nous ne sommes pas un hôpital, ni Valéry, ni nous présents ponctuellement, n’en n’avons les compétences. Si c’est une urgence grave, au mieux, nous pouvons orienter. Nous ne pouvons demander à Valéry d’assumer de telles responsabilités. Pour les enfants non scolarisés, ils sont pris en charge, mais de façon épisodique, à discrétion, toujours dans le même cadre des compétences limitées. Les frais de santé des enfants scolarisés restent à la charge de l’école, les hospitalisations doivent avoir l’aval du Dr Myriam pour bénéficier d’une prise en charge à l’hôpital.

Denis Référent soins de l’association

CR de Louna et Matti

Compte-rendu de Louna – Je m’appelle Louna, j’ai 14 ans et j’ai assisté à l’une des missions de l’association Zanaky Lokaro en novembre.
Nous nous sommes rendus moi et ma famille à Lokaro auprès de Fort-Dauphin à Madagascar pour aider les enfants de l’école.
Il a fallu donner de notre temps et de notre énergie c’est vraiment un moment d’échanges avec les enfants, qui ont une culture totalement différente de la nôtre. Des échanges de regards sont tellement forts, c’est inexplicable, les enfants ont besoin de nous et sont extrêmement reconnaissants, nous sentons qu’on leur apporte quelque chose et nous le rendent d’une très belle façon, ils sont heureux.                                               

Compte-rendu de Matti – Je suis parti avec mes parents dans le sud de Madagascar sur une presqu’île à côté de Fort-Dauphin dans le petit village de Lokaro. Pour m’y rendre, je suis parti de Fort-Dauphin (j’ai mis 3 heures) vers la fin du voyage en 4×4, nous nous sommes embourbés dans le sable, une famille malgache nous a aidé mais nous avons dû finir à pied pendant 4 km avec nos sacs lourds sur le dos. À l’arrivée, nous avons pris la pirogue (j’ai beaucoup aimé).
Quand nous sommes enfin arrivés, Monsieur JEAN le chef du village, nous a accueilli et nous avons pu découvrir l’école de Zanaky Lokaro.
J’ai beaucoup aimé la vie et les gens là-bas mais je n’ai pas trop aimé dormir sous tente.
Nous avons construit les douches pour l’école et nous avons planté des arbres dans les villages Vatoroka et Itapera.
Les malgaches sont pauvres mais ils sont gentils souriants, toujours prêts à aider.
Dans l’école il y a trois classes et 100 élèves, les cours sont un mélange de français et de malgache.
La vie dans la brousse est difficile car ils vivent à cinq ou six dans des cases en raty* de 4 m². Ils ont peu de nourriture et sont souvent en mauvaise santé…
Les enfants de Lokaro sont attachants, j’ai eu du mal à partir j’espère pouvoir revenir un jour !
*Le raty c’est des feuilles séchées de l’arbre du voyageur.  

MATTI (12 ans)

CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
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CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro
CR de Mission novembre 2018 à Lokaro

Mission 26/12/2017 au 10/01/2018

Mission 26/12/2017 au 10/01/2018

Compte-rendu d’Odile Braux

Les activités ont commencé un an, jour pour jour, après l’incendie de l’Ecole. Elles se sont déroulées en français avec les enfants qui ne paraissaient pas avoir de grosses difficultés à comprendre : les Petits s’exprimaient en malagasy bien qu’aimant jouer aux petits perroquets… les Grands en français bravant leur timidité le temps d’un jeu. Ils ont paru enchantés d’avoir pu confectionner et rapporter à la maison autant de « objets-cadeaux », surtout au moment des Fêtes car à notre grande surprise Noël et Jour de l’An sont fêtés sur la Presqu’île.

La rentrée des classes a commencé par un grand nettoyage de chantier et la prise de possession des classes, toujours installés sur des nattes car la confection du mobilier scolaire sera terminée d’ici un mois, peut-être, pour être acheminé par bateau quand la météo le permettra. Nous sommes actuellement en période cyclonique, c’est à dire très chaud mais pluvieux qui apporte bon nombre de gros rhumes. Il faut que les anti-corps se fassent comme dans toutes les écoles primaires… dixit le Dr Myriam qui est passée faire sa 1ère visite dans les nouveaux locaux.

Cette deuxième semaine s’est achevée par un festin « chakafa » pour tous nos enfants de l’Ecole (préparé par quelques Mamans), suivi de la plantation de trois arbres. Chaque classe a adopté le sien et donc le soignera afin qu’ils puissent se développer correctement et donner des fruits à l’image du rôle de notre Ecole envers ces enfants.

Nous nous sommes quittés à coups d’éclats de rire et de grands « coucou » émouvants. Ainsi s’achève la mission ludique.

Pendant tout le séjour j’ai été ballotée entre la vitalité, la bonne humeur des enfants et le côté apparemment intéressé des adultes. En effet la nouvelle école suscite chez certains plus d’intérêt pour faire une fête d’inauguration (ils voudraient que l’Association offre le zébu!) plutôt que le confort des élèves et des enseignants qui viennent de passer une année à travailler dans des conditions très difficiles.

J’ai eu aussi la bonne surprise d’être gâtée par nombre de familles reconnaissantes de l’intérêt que nous, l’Association Zanaky Lokaro, apportons à leurs enfants.

Odile Braux

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CR mission d’Anne-Marie Mignet
En plus d’accompagner Odile dans les ateliers ludiques de vacances avec les enfants ma mission consistait à faire l’état des lieux du chantier de reconstruction de l’école:
– les bâtiments de classe
– le branchement électrique
– le local technique

Le 4 janvier 2018 Mr Guy Robert HERIJAONA était à Lokaro. Nous nous sommes réjouis que le 2ème trimestre puisse effectivement démarrer dans les nouveaux locaux.

Le passage de Joseph et Eric en novembre a permis de rectifier et renforcer certains aspects de charpente qui leur semblaient insuffisants. Les planchers sont posés, les contre-ventements également. Les huisseries nous semblent un peu légères…il faudra envisager de les refaire dans l’avenir.
Quelques finitions sont encore nécessaires pour que la livraison du chantier soit effective.
– L’installation électrique a été rénovée et réinstallée. Mr Modeste, l’électricien que Joseph et Eric ont sollicité pour ça, est arrivé avec nous le 21 décembre. Tout est en ordre. Les ampoules et douilles seront à remplacer par des leds dès que possible.
– Le local technique a été aussi mis en chantier par l’intermédiaire de Joseph et Eric.

Il est presque terminé le jour de notre départ de Lokaro le 7 janvier.

Les tables et les bancs ainsi que les divers mobiliers sont commandés chez notre menuisier qui évalue à un mois le délai de fabrication.

Nous avons également demandé à Mr Guy Robert de nous faire un devis pour la construction d’un troisième logement d’instituteur.

Il nous reste 5 jours pour travailler aux points importants de fonctionnement de notre bureau de Fort Dauphin avec Prisca. Odile m’accompagne efficacement. Nous posons les bases d’une communication plus efficace entre nos 3 pôles de travail : Madagascar, La Réunion et la Métropole.

Un CR plus détaillé sera sans doute nécessaire pour une vision plus fine de ce qui nous reste à faire!

Un grand soulagement et un grand merci à vous tous.

Anne-Marie Mignet

Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
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Mission 26/12/2017 au 10/01/2018
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Mission Menuiserie du 7 au 21/11/2017

Mission Menuiserie du 7 au 21/11/2017

Joseph Mignet et Eric Lechevalier à Lokaro du 7 au 21 novembre 2017

(Eric et Joseph sont tous les deux menuisiers-charpentiers)

Objectif : Faire le point du chantier de reconstruction de l’école de Zanaky Lokaro. Eric Lechevallier vit à la Réunion, il est membre de l’association Zanaky Lokaro, il a suivi l’évolution du chantier depuis la Réunion. Il a fait des plans, contacté Guy Robert, le chef d’entreprise Malgache dont l’équipe s’est lancé dans la construction des deux bâtiments, trois classes et une infirmerie. Les premières démarches, à partir de l’ancienne école, ont été faites par Véro, la secrétaire de l’association sur ordinateur et Anne-Marie sur place, avec Guy Robert. Les travaux ont commencé mi-mai 2017. La solidarité et la générosité des membres de l’association Zanaky Lokaro et des gens proches qui ont voulu participer, ont été extraordinaires !

Arrivés à Talagnaro (Fort-Dauphin), nous avons passé toute une journée à acheter le matériel électrique pour l’école : gaines, fils électrique, prises, interrupteurs, fixations ; sur les indications de longueur et de quantité de Valéry, le directeur de l’école.
Nous avons rencontré Prisca, la secrétaire Malgache de l’association pour des formalités administratives.
Nous avons rencontré Guy Robert, l’entrepreneur Malgache et un électricien qui nous a été recommandé par le vendeur du matériel, Modeste, qui doit faire un devis de pose.
Je précise que, de la Réunion, nous emmenons un onduleur neuf, car le premier couplé avec les panneaux photovoltaïques qui fournissent l’électricité à l’école, a rendu l’âme. Nous avons été logé chez Raymonde et Samuel, membre de l’association de Zanaky-Lokaro.

Nous avons pris la piste pour deux heures trente assez dures, pour finir par trois tours de pirogues pour atteindre le village de Lokaro et le chantier de l’école avec tout le matériel, Guy Robert, Modeste, l’électricien, le chauffeur, Eric et moi. Nous avons fait le tour du chantier avec Guy Robert, son chef de chantier et l’électricien.

Nous avons vu avec les charpentiers : les contreventements des façades pour les deux bâtiments et ceux de charpente contre les fermes, consolidation des poutres et des volets en doublant les barres, soutien des solives le long des murs sous le parquet. Notre but n’est pas de donner des leçons de technique mais de respecter leur travail de base et de constater simplement si les plans et ce que l’association avait demandé, ont été respectés. L’échange a été positif et le deuxième trimestre en janvier 2018 a débuté dans les nouveaux bâtiments !

Dessin d'Eric Lechevalier
Dessin d'Eric Lechevalier
Dessin d'Eric Lechevalier
Dessin d'Eric Lechevalier
Dessin d'Eric Lechevalier
Dessin d'Eric Lechevalier

Dessin d’Eric Lechevalier