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Mission « Art plastique » mars 2013

Mission « Art plastique » mars 2013

Compte-rendu mission 2013

Ateliers artistiques avec les enfants de l'école de Lokaro

(réalisé par Véronique corrigé par l'équipe)

 

Nous sommes 6 personnes à partir pour cette mission :
Geneviève Chauveau, assistante familiale, et animatrice
Catherine Servant, éducatrice spécialisée
Cécile Meignant, graphiste
Véronique Bianchi, graphiste
Anne-Marie Mignet, institutrice et responsable de l'association
et sur une moitié du séjour
Elisabeth Le Deun, professeure de lettres

 

INTRODUCTION

Notre mission cette année prendra comme thématique l'arbre pour faire un écho au travail de plantation de la mission de février et aux ateliers d'horticulture qui ont lieu un vendredi sur deux.

Notre projet consiste en la réalisation d'un arbre en papier mâché dans l'école.

Nous devons emmener tout le matériel avec nous, papier compris, car on ne trouve pas grand chose à Fort Dauphin, et même les journaux usagés sont une denrée rare.

 

 

AVANT-MISSION

Après 20h de voyage depuis chez moi (Montpellier), j'arrive enfin le samedi 23 mars à Fort-Dauphin. Raymonde une franco-malgache qui vit à Fort Dauphin, impliquée dans l'association, vient me chercher à l'aéroport. Elle et son conjoint Sam m'accueillent dans leur maison, pied à terre de l'association sur Fort-Dauphin, pour un bon repas et une sieste salutaire.

L'équipe de la mission de Santé me rejoindra le lendemain, ils sont revenue pour moitié en pirogue d'Evatra village de pêcheur à 2h de marche de Lokaro.

Nous nous installons dans un vieil hôtel un peu décati mais spacieux : le « Mahavoky ».

Nous profiterons de ces quelques jours pour visiter les environs de Fort Dauphin, ce que nous n'avions pas fait la dernière fois. Ces visites et promenades (hôpital, pic St Louis, association Azafady, réserve Nahampoana) autant pour le plaisir que pour l'instruction nous permettront de mieux comprendre l'environnement social ou naturel de cette région. L'équipe médicale nous quittera le 28 mars, sauf Denis Bianchi qui prolongera jusqu'au 4 avril. Nous nous quitterons avec un délicieux repas chez Sylviane, l'intervenante horticulture.

Anne-Marie et Marc profiteront de Fort Dauphin pour régler les affaires courantes de l'association. Nous donnons rendez-vous aux collégiens parrainés, pour leur montrer comment écrire et poster une lettre pour leurs parrains, car ils n'ont jamais vu un timbre.

L'équipe « Ateliers » nous rejoindra petit à petit. Tout d'abord Cécile et Catherine puis la veille du départ Geneviève.

Avec Denis, Cécile et Catherine et nos deux guides Patrick et Octave nous partons deux jours visiter la baie de Sainte Luce au nord de Lokaro. La traversée des terres pour y parvenir nous apporte des informations sur les plantations d'eucalyptus robusta et de grevillea robusta. Nous arrivons à Sainte Luce au retour d'une pêche abondante : thon, rougets, sardines, langoustes… la population de pêcheurs, pourtant moins isolée, paraît aussi pauvre qu'à Lokaro ou presque. La baie est splendide avec ses rochers de granite sortant de la mer. Nous visitons une petite forêt de transition du littoral, protégée de la coupe, notre guide Octave connaît assez bien l'utilisation médicale des plantes.

Elisabeth Le Deun est arrivée de La Réunion pour encadrer une formation de « Français Langue Etrangère (F.L.E.) » pour les deux instituteurs de Lokaro auxquels s'ajouteront cinq autres enseignants de Fort Dauphin. Cette formation de 5 jours a été confiée à Lucie, une professeure malgache de l'Alliance Française, rémunérée par l'association pour cette action. En fait, Lucie sera présente au stage qu'elle n'animera seule que le samedi.

PREPARATION

Avec Cécile, nous rencontrons M. Désiré Labona, directeur d'une école privée dans un quartier pauvre de Fort Dauphin ; c'est un conteur connu à FD et nous lui parlons de notre recherche concernant des contes malgaches sur la thématique de l'arbre ; il n'a pas grand chose à nous proposer mais la rencontre est très intéressante. Nous décidons de demander à Patrice, l'instituteur et directeur de notre école, de créer un conte lui même, car il a des qualités de poète et de conteur.

Elisabeth viendra pour la première semaine d'atelier à Lokaro se joindre à nous, leur apportant un volet production d'écrits réalisés par les enfants, d'abord en malgache puis traduits en français par Patrice, tout à fait dans l'esprit du projet.

 

INSTALLATION A LOKARO

Dimanche 7 avril, notre équipe est au complet. Les courses pour vivre deux semaines en autonomie sont faites et nous sommes prêtes pour le départ.

Une partie de l'équipe (Anne-Marie, Geneviève et Elisabeth) part en 4X4 pendant que l'autre (Véro, Cécile et Catherine) part à pied et en pirogue (pour le plaisir). La traversée de la mangrove et la marche le long de la baie de Lokaro sont très douces et magnifiques comparées aux secousses du 4X4 qui emprunte la nationale cabossée. Je ne regrette pas cette arrivée très progressive avec un paysage que je reconnais petit à petit et notre émotion monte en même temps.

A Lokaro, quelques enfants nous accueillent pour la traversée du bras de mer. Anne-Marie, Geneviève et Elisabeth sont déjà sur la presqu'île, les provisions et les bagages ont été déchargés.

A peine arrivée, Geneviève installe son atelier, mais nous devons enlever le bois de la construction du « Hilton V » qui encombre l'école.

Ayant opté pour le camping, comme la mission précédente, nous installons notre campement dans la cour et le coin de vie collectif dans l'école.

Nous retrouvons les habitudes qui rythment la vie d'une mission à Lokaro, corvées d'eau, douches froides, toilettes sèches, cuisson au « fatapera » (sorte de brasero malgache), vaisselle dans les bassines, pas d'électricité, exceptées deux précieuses lampes solaires achetées par Anne-Marie. Bref, du camping.

C'est une découverte pour Catherine, dont c'est la première mission, elle s'adaptera très vite.

 

ATELIERS

Nous mettons au point notre calendrier car le temps nous est compté. Demain lundi, nous commençons les ateliers dès le matin. Il y aura 4 groupes d'à peu près 17 élèves chacun. Le matin 2 groupes (1 groupe des moins de 11ans et 1 groupe des plus grands) et l'après-midi 2 groupes (idem). Nous avons en tout 9 jours d'atelier (2 semaines), horaires : 8h30/11h30 et 13h30/16h30 = 54h

 

Trois ateliers sont menés en simultanés :

Geneviève et Catherine : cette mission première est la décoration des arbres dans la classe en collaboration avec cécile et véro. De plus nous souhaitons agrémenter notre travail avec des activités diverses.

Le but étant de donner du plaisir aux enfants au travers d'activité et de les voir évoluer.

Nous travaillerons avec les petits (+/-17 enfants de moins de 11 ans). Au programme : dessin de feuilles d'arbres, fleurs en papier crépon, colliers de perles enfilées ou tissées, papillons dessinés et découpés, guirlandes de serpents ou de chenilles, pompons, mandalas, origami.

En travaillant sur les colliers ou bracelet, c'est aussi travailler sur l'image de soi, ce qui nous ramènes vers un travail sur l'hygiène. Mais c'est avant tout permettre à l'enfant de s'exprimer, d'ouvrir son imaginaire et d'être fière du résultat obtenu.

Cécile et Véronique travailleront avec les grands divisés en 2 sous groupes (2 x 8 enfants), qu'elles partageront avec l'atelier production d'écrits.

Au programme : création de deux arbres dans l'école allant du sol au plafond, au rez-de-chaussée et à l'étage. Les matériaux et la technique utilisés sont le papier mâché sur grillage. Recherche de projet décoratif pour l'arbre. Réalisation d'une décoration des arbres avec des peintures fabriquées à base de gomme arabique, des pigments naturels et de la colle blanche. Travail sur la graphie de chaque prénom. Les prénoms feront partie de la décoration de l'arbre. Habillage de l'arbre avec les éléments décoratifs produits par le groupe des petits (Geneviève et Catherine).

 

Elisabeth (suivie d'Anne-Marie) et Patrice (l'instituteur) travailleront avec 8 élèves sur l'écriture de récits en rapport avec des arbres et des animaux rencontrés sur leur chemin, le plus souvent des anecdotes réelles et des expériences vécues par les enfants, générant des émotions fortes telles que la peur, la honte, la fierté, la reconnaissance, la joie… Patrice, stimulé par son entrevue avec M. Désiré Labona, s'est mis à écrire des contes qu'il va théâtraliser devant les élèves avec beaucoup de talent. Des photos rendent compte de l'attention extrême que ces contes suscitent chez les enfants, peu portés à rédiger des histoires extraordinaires, eux dont le difficile quotidien n'est pas de nature à nourrir leur imaginaire.

 

ENQUETE

Le vendredi 12 avril étant le jour des ateliers horticulture, santé et chant choral, nous sommes au repos.

Nous profitons de cette accalmie, Cécile, Elisabeth et moi accompagnées de Manitra, le fils de Sylviane-Rose qui qui nous sert d'interprète, pour partir dans les villages interroger des habitants sur leurs histoires dans cette presqu'île de Lokaro, avec en arrière pensée la création d'un document « Carnet de rencontres » (projet en cours). Les personnes que nous recherchons ne sont pas là mais nous interviewons :

à Vatoroka, M. Raviv, doyen du village et Mme Maka Resiny, femme de M. Maurice conseillé municipal.

A Itapera, M. Jaspère, biologiste marin en mission à Itapera et Mr Claudio, instituteur suppléant de l'école publique classe de T2 et T3 d'Itapera.

Suivront, en fin de séjour les interviews de Mr. Noelson, chef du village d'Itapera et président du Fokontany, de Messieurs Patrice et Valéry, instituteurs dans notre école.

Ces rencontres nous permettent surtout de partir à la rencontre des habitants afin de mieux comprendre le fonctionnement social de cette communauté.

 

REUNION DE PARENTS D'ELEVES

Jeudi 18 avril, nous avons reçu les parents d'élèves dans la classe de M. Patrice.

Devant une vingtaine de parents présents, chacune de nous s'est présentée. Puis nous avons présenté notre projet plastique (qui était déjà bien visible dans la classe). Nous avons été applaudies. Lors de nos explications sur l'importance de l'arbre dans la vie et l'importance d'en planter, un père de famille nous a dit son souhait d'avoir une initiation à la plantation d'arbres, nous avons répondu que nous allions y réfléchir car nous n'intervenons normalement qu'avec les enfants, mais que nous l'avions entendu. Le débat s'est alors porté sur l'absence de cours à l'école publique d'Itapera pour la classe de T5 (due à l'absentéisme de l'instituteur). (voir CR d'Anne-Marie ?).

 

REPOS

Le premier WE de repos sera pluvieux pour moitié. Le samedi notre balade à Vatoroko est interrompue par une belle averse. Dimanche nous allons à la messe pour écouter les chants malgaches puis nous partons en balade à Itapera. Une bande de joyeux garçons nous accompagne tout au long du chemin.

Le second WE nous fêtons l'anniversaire de Cécile en déjeunant au camp pirate, puis bain et soleil enfin !

 

FÊTE

Nous organisons une fête pour notre départ le lundi 22 avril.

Au programme :

Nous questionnons chaque enfant sur ce qu'il a vécu durant ses deux semaines. Les enfants énumérèrent toutes les techniques apprises et exprimèrent à l'unanimité la joie de voir cet arbre portant tant de couleurs dans la classe.

Puis Patrice conta sous l'arbre, suivi par chaque enfant racontant son histoire illustré par un dessin. Suivirent des jeux de cour avec Geneviève et Catherine.

Puis une dégustation sous les arbres, d'un chocolat au lait avec biscuits et bonbons fut proposé, accompagnée d'un cadeau (un petit livret et des crayons) pour chaque enfant.

Discours d'au revoir… Émotion.

Certains enfants étaient tristes de notre départ et dans l'espoir de nouvelles retrouvailles.

Après-midi ménage pour la reprise des cours le lendemain.

 

HILTON V

Lors de notre mission Anne-Marie a pu assurer la maitrise d'œuvre du Hilton V avec deux ouvriers parents d'élèves et l'instituteur Valéry. Lors de notre départ le Hilton V était presque terminé.

 

BILAN DU SEJOUR :

Catherine

Les plus :

La variété des activités a permis aux enfants de toucher à différentes matières et de s'initier à différentes techniques.

En deux semaines, elle a vu une nette progression dans l'application et la précision du geste.

Elle a aimé l'idée qu'un travail individuel puisse aboutir à une œuvre collective.

Le travail avec sa co-équipière Geneviève était limpide et dans le respect de l'autre.

Elle a aimé la joie des enfants quand leurs œuvres ont été terminées.

Elle retiendra les sourires des enfants et les liens créés avec eux au fil du temps

Elle aurait aimé plus de relationnel avec les parents, faire un travail sur l'hygiène, sur le poisson et sur le chocolat ?

Points à revoir : les journées d'animation ont été trop longues et trop lourdes. Le moment de ressourcement du midi n'a pas eu lieu car nous devions nous occuper d'une dizaine d'enfants souffrant de dénutrition qui partageaient nos déjeuners.

Geneviève

Les plus : ravie de la coopération avec Catherine. Le travail en deux équipes parallèles, pour les ateliers d'arts plastiques a bien fonctionné et le résultat a été d'un bel effet.

Geneviève souligne que c'est un grand bonheur pour elle de travailler avec les enfants et de sentir leur joie et leur plaisir. C'est aussi agréable d'être identifiée et reconnue (Geneviève est déjà venue pour des ateliers).

Evolution en deux semaines de la précision du geste dans les activités manuelles.

Points à revoir : le rythme serait ok s'il y avait la possibilité de se ressourcer, cela a généré des petites tensions qui sont vite dissipées. Sur ce point elle est d'accord avec Catherine.

Conclusion : Geneviève est épuisée mais requinquée.

Cécile

Les plus : Cécile est très satisfaite du résultat et de l'explosion de couleur qu'apporte l'arbre dans la classe. Elle trouve que le projet de deux arbres était peut être trop ambitieux pour Lokaro, et qu'il a généré un trop lourd travail de mise en œuvre, du stress, quelques tensions, empiétant parfois sur la bonne humeur, et surtout sur la disponibilité et le temps d'échange avec les enfants. Le travail de la première semaine était aussi trop répétitif avec l'encollage de l'arbre (et doublé). Lassitude ressentie de certains enfants. La deuxième semaine était plus créative. Les enfants ont abordé et travaillé la décoration graphique, faisant appel à l'imaginaire, sur l'arbre d'abord (sur papier puis sur le volume), puis sur l'écriture de leur prénom. En comparaison avec l'année précédente, les enfants ont vraiment changé. Ils ont évolué, progressé, s'expriment plus volontiers, et sont vraiment avides d'échange.

Points à revoir : Cécile a trouvé également qu'il n'y avait pas assez de temps pour se ressourcer (surtout à l'heure du déjeuner), sachant que les poses ainsi que certain temps de préparation (matin ou soir) étaient utilisées pour avancer le travail sur l'arbre.

Véronique

Véronique est très satisfaite également du résultat. Elle trouve que le travail était ambitieux mais nécessaire car on ne pouvait pas faire qu'un seul arbre dans une seule des deux classes. Personnellement elle s'était préparée en amont pour ce travail et connaissait l'ampleur du travail. Il est vrai qu'il y avait une grosse mise en œuvre plus technique que lors de sa dernière mission. Elle pense que la lassitude des gestes répétés a été plus sensible pour les intervenantes que pour les enfants qui ont finalement peu travaillé d'heures sur l'encollage mais plus sur la création. C'est aussi un projet qui laisse une trace et qui reste dans le temps. Il modifie profondément l'ambiance visuelle des deux classes, plutôt austère.

La vie de groupe s'est passée assez simplement et facilement.

Points à revoir : Véronique, comme toutes les autres, a trouvé également qu'il n'y avait pas assez de temps pour se ressourcer. Elle pense que deux semaines sont insuffisantes pour réaliser un projet à Lokaro.

Regret, il manque d'homme dans le groupe. Plus de mixité serait plus agréable.

Elle tient à dire à Anne-Marie son admiration devant sa constance et son implication sans faille pour cette association et son école.

Elisabeth (bilan comprenant le stage « Français Langue Etrangère des instituteurs»)

les points forts :

– la prise de conscience de la nécessité d'une formation des maîtres en FLE pour une pratique fluide de la langue orale et de la très forte demande émanant de nos deux instituteurs mais aussi de leurs collègues des écoles publiques, bien moins « nantis » qu'eux

– le plaisir partagé lors de ces journées où chacun et chacune s'est risqué à communiquer en français et a accepté de se plier aux contraintes de la prononciation française, avec rires et décontraction, l'espoir de « semer » quelques ferments d'une pédagogie pratique transférable à Lokaro, avec une évaluation formative et bienveillante

– le contact plus étroit et plus chaleureux avec Patrice et Valéry

– la possibilité de produire des écrits bilingues malgaches-français en rapport avec la thématique de l'arbre

– l'apprentissage, pour Patrice, d'une écriture par les élèves de récits en plusieurs étapes, avec rédaction d'un premier jet puis d'un deuxième et troisième jet, après corrections et développement des textes.

– Le déclenchement, chez Patrice, de la « fièvre » de l'auteur et du talent du conteur après son entrevue avec M. Désiré Labona, activités très gratifiantes, autant pour lui que pour les élèves.

Difficultés rencontrées :

le logement sous tente avec un matelas insuffisant préjudiciable à mes pauvres lombaires qui ont mis une semaine à s'en remettre et les parasy qui m'ont mené la vie dure longtemps après mon retour à La Réunion !

Je voudrais conclure en félicitant les quatre animatrices de la métropole dont j'ai fait la connaissance à l'occasion de ce séjour et dont j'ai admiré l'enthousiasme et l'engagement dans ce projet, mené à son terme malgré un temps très court. Je me réjouis de les revoir bientôt à Pradels et les considère désormais comme des amies très sûres qui pourront compter sur moi en toutes circonstances.

Anne-Marie

Remercie l'équipe d'avoir été là. Anne-Marie aime travailler en équipe car c'est plus reposant de pouvoir échanger des points de vue face aux problèmes du quotidien qui doivent être gérés lors de ses séjours. Elle aime avoir des avis extérieurs, à plusieurs, c'est plus facile d'avoir de l'objectivité. Elle trouve agréable la fluidité du relationnel des deux derniers groupes.

Elle a senti qu'il y avait eu des zones de stress sur cette mission : soit le projet était trop ambitieux, soit le temps était trop court. En effet, la gestion du repas des enfants le midi était trop lourde, il aurait fallu solliciter des parents, par exemple. Il a manqué du temps pour faire des toilettes collectives avec les enfants. Du fait de la saturation et du manque de temps, nous n'avons pas pu avoir des moments privilégiés et particuliers avec les enfants, hors des ateliers, afin de créer du lien. Il faut être vigilant à la relation projet/temps.

Les arbres sont là, ça reste, c'est un lien physique et matériel avec ce temps de partage exceptionnel. Chaque enfant a son nom dans l'arbre.

« Vous allez me manquer, et nous allons voir ce que les « Zanaka » vont dire après votre départ. Notre présence a libéré la parole des enfants, ils sont plus épanouis, à l'aise et pleins d'humour. C'est très émouvant de voir l'évolution de leur approche avec nous, ils recherchent maintenant un contact tactile, serrer la main, toucher l'épaule…

Il faut rester modeste et humble, notre action n'est qu'une goutte d'eau, on donne et on verra bien. Apporter les arts plastiques en brousse, là où ils n'ont que le minimum, c'est prendre conscience que l'on ne vit pas que de pain. »

 

 

 

 

 

L'arbre de la connaissance
L'arbre de la connaissance
L'arbre de la connaissance
L'arbre de la connaissance
L'arbre de la connaissance
L'arbre de la connaissance

L'arbre de la connaissance

Pour finir Véronique propose une citation de Gabriel Tetiarai cité du livre « Repenser l'école » :

" L'avenir c'est déjà de livrer à nos enfant un espace de liberté et de justice qui fera d'eux des femmes et des hommes debout et non la main tendue. "

Le temps de ces ateliers, nous leur avons offert un petit espace de liberté.

Gabriel Tetiarai cité du livre « Repenser l'école »

Mission « Santé » mars 2013

Compte-rendu mission santé Mars 2013

Association Zanaky-Lokaro

 

Préparation dans l'Hérault

avec Sylviane Guyon, Denis Bianchi et Roseline Musard

Nous fixons plusieurs objectifs :

1) Bilan de santé des enfants de l'école

      1. Contacts avec les adultes de la presqu’île dans leurs villages, car le milieu de vie est indissociable des enfants

      2. Trouver les référents existant sur le secteur, tel les tradipraticiens, les guérisseurs , les agents de santé ou les matrones

4) Faire de la prévention à l'aide de planches sur 3 thèmes auprès des enfants et de la population : l'hygiène et l'eau, le paludisme , l'éducation sexuelle pour les plus grands à partir de 13 ans.

A Fort Dauphin ,nous recrutons une interprète, Mme Sylviane qui nous sera d'une grande utilité, Anne-Marie qui connaît bien le terrain nous facilitera également la tache, et Docteur Myriam viendra à 2 reprises lors de notre séjour, elle reste joignable à tout moment pour nous seconder.

 

1) Bilan santé des enfants :

13 scolarisés en T1 ( ce sont les petits nouveaux), 20 en T2, 26 en T3 et 12 en T4,

Mr Patrice a les T1 et les T3

Mr Valéry a les T2 et les T4

Une grande partie des T5 scolarisés à Itapére viendront également nous voir

En général l'état de santé des enfants s'est nettement amélioré, en effet docteur Myriam consulte tous les 15j et forme Mr Valéry en tant qu'agent de santé, il est chargé de dépister et traiter le palu, d’ôter les parasy et de pratiquer les soins courants.

Tous les enfants ont été vermifugés par docteur Myriam et Mr Valéry a poursuivi le traitement.

Myriam convientque le vermifugeage est un acte de soin esentiel pour la santé des enfants ;

Nous mettons à jour les fiches sanitaires, nous dépistons quelques cas de paludisme, de bronchite, de rhino-pharyngite, mais surtout un état dentaire catastrophique chez certains enfants, sans doute du à l'alimentation majoritairement de manioc, une mauvaise hygiène, des poux chez les filles ( les garçons se rasent la tête), de la malnutrition, des parasy chez les enfants marchant pieds nus et une hernie inguinale.

A l'issue de ces consultations nous établissons avec les 2 instituteurs une liste de 12 élèves malnutris, qui mangerons avec nous le midi durant notre séjour et également durant le suivant le mois prochain, avec un complément de spiruline (les enfants la mangeront sans problème avec de la confiture).

. Les pathologies sont traitées et nous retenons deux mercredis pour les douches, shampoing lessives et ttt antipoux, tous les garçons le matin accompagnés de Denis, Rémi et Marc, les filles l’après midi avec Anne Marie, Sylviane et Roseline.

Nous ôtons les parasy

Nous discutons de l'éventualité de faire venir un dentiste une fois par an pour l'extraction des chicots, et de fournir avec le paquetage de rentrée des tongues à chaque enfant scolarisé, a soumettre à l'association lors de l'AG.

 

2) Consultation à Vatoroka

La grande majorité des enfants viennent de Vatoroka, petit village situé à environ 3 km de Lokaro

L'état malgache vient d'y construire une école à deux classes, mais un seul instituteur est nommé Mr Bertrand, celui-ci nous laisse la classe vacante et nous nous y installons à 4 reprises les lundis et jeudis pour des consultations à la population.

En tout nous verrons 134 personnes, certains sont venus plusieurs fois, avec une majorité de femmes avec enfants : 55 femmes dont 4 enceintes, 54 enfants de 7 mois à 14 ans et 25 hommes .

Les habitants d'Itapera et de Lokaro ont également été prévenus

L'aide de Mme Sylviane notre interprète est indispensable, en effet les habitants ne parlent pas du tout français

Pathologies rencontrées chez les enfants:

Rhinite et douleurs abdominales : nous vermifugeons une trentaine d'enfants

2 malnutritions sévères :

SOR + farine pour bébé. Les mamans les allaitent, mais ces 2 bébés avaient un tout petit poids à la naissance

quelques cas de paludisme.

caries +++

Bronchites : traitement avec Amoxicilline

Pneumopathies légères mais fréquentes dues à la cuisson des aliments au feu de bois dans la maison sans cheminée

Très peu de diarrhées, le village a 2 puits bien clos construits par l'ONG Azafady de Fort Dauphin

Très mauvaise hygiène des petits

 

Pathologies rencontrées chez les adultes :

Chez les hommes

arthrose +++

bronchite chronique

ulcères et douleurs abdominales

problème d'alcoolisme ( le rhum local le topgach est un véritable poison)

HTA

Chez les femmes

très fréquent : douleurs abdominales et gastriques

douleurs articulaires ( elles tissent des nattes toute la journée et pêchent des crevettes , corvée d'eau etc)

pneumopathies

qq cas de stérilité, d'eczéma, de diarrhée, de MST, de palu, d'HTA

L'association prend en charge tous les enfants de moins de 5 ans sur la presqu’île, mais les adultes qui peuvent se déplacer doivent aller à Mandromdromtra où il y a un dispensaire d’état tenu par une sage femme : Mary Kaze et un agent de santé.

Docteur Myriam ira leur rendre visite pour établir le contact.

 

3) Référents santé sur la presqu’île

Docteur Myriam vient tous les 15 j à l'école de Lokaro le matin elle s'occupe des enfants de l'école, l'après midi elle reçoit en consultation les habitants de la presqu’île

 

Les agents de santé :

Mr Valery formé tous les 15 j par docteur Myriam, il assiste aux consultations et prend le relais des traitements, il est indemnisé par l'association pour son travail sur la santé en plus de son salaire d'instituteur.

 

Mme Helenette de Vatoroka : a quelques test palu et 1 seul ttt nné, est en conflit avec Mary Kazes, donc n'est pas réapprovisionnée, elle est vive et dégourdie, pourrait être une personne ressource .

 

Mme Helenette d' Itapera, formée par l'ONG Santé Net de Fort Dauphin ( Myriam et Denis irons leur rendre visite lors du retour en ville pour comprendre leur fonctionnement ), travaille pour tous les villages Vatoroka, Lokaro,Tananolona, Itapere, une pièce sert de dispensaire dans sa maison , la mairie est en train de lui construire un petit dispensaire juste en face de chez elle ;

Une réunion publique avec le maire et les villageois a eu lieu en 2009, pour présenter le planning familial. Actuellement en contraception, elle pratique des injections IM de Depro Provera (médroxyprogesterone acetate) à 60 femmes tous les 3 mois, coût 100 ariary/IM et elle se fait payer 500 Ariary. Elle distribue 15 plaquettes de pilules Pilan ( 3 sem de levonorgestrel + 1 sem de fumarate de fer. Ce sont plutôt les femmes mariées ayant des enfants qui viennent la voir, parfois qq jeunes. Si les femmes vont directement à l’hôpital public, la contraception y est gratuite.

Les hommes ne veulent pas de préservatif

Elle ne s'occupe pas des MST et ignore s'il y en a sur la presqu’île.

Elle traite les femmes enceintes uniquement avec du fer.

Pour le paludisme, elle s'occupe de enfants jusqu'à 5 ans, après 5ans elle les envoie au dispensaire de Mandromdromdtra. Depuis environ 15 j elle en a traité 6 cas avec Actipal 25/67,5 (artesunate+amodiaquine) en dose pédiatrique coût 100 Ariary

Sinon elle vend du Doliprane 50 Ariary.

Elle nous demande d'assister à nos consultations, et à nos actions de préventions pour continuer à se former, nous lui laisserons un thermomètre, et des préservatifs masculins et féminins, elle est très mal payée.

 

Les matrones

A Vatoroka : Mme Marcelline belle mère d'Helenette, très âgée ( 80 ans ) n'a pas de succession pour le moment

A Itapera :

Mme Devavi

Mme Denise que nous visitons, elle exerce depuis 4 ans, a pris la relève de sa tante, Elle se déplace chez l'accouchée, vérifie la délivrance. En cas de problème elle accompagne les femmes jusque chez la sage femme Mary kaze de Mandromdromdtra

 

Les guérisseurs il y en a plusieurs, nous n'en rencontrerons qu'un seul

Mr Rakoto de Vatoroka pour le diagnostic il interprète avec les graines et le miroir qui est le lien avec ses ancêtres Mr Rakoto à 12 âmes ( 12 ancêtres qui le conseillent) de plus il possède le don de guérir.

Ses médicaments :- Un mélange de 260 plantes mélées à 600Ariary en pièces à respirer

– 990 plantes +huile : y tremper un bâtonnet et le sucer

– sinon plantes fraîches en tisane

Chaque consultation coûte environ 600 ariary

Il nous emmènera avec lui ramasser des plantes médicinales et découvrir la foret.

 

Le dispensaire de Mr et Mme Brechard vient de se terminer , il serait opérationnel dans quelues mois et bien pourvu en médicaments. Il est prévu d'y soigner la famille élargie de Mr Jean mbola de Lokaro environ 60 personnes dont certaines habitent Fort Dauphin, suivies par le docteur Abel. Marie claire et Mr Brechard qui ouvrent leur dispensaire lors de leur présence sur la presqu’île, proposent que nous réfléchissions ensemble à un possible partenariat .

 

L'épicerie D'Itapera chez Doudou vend des médicaments , par exemple du vermifuge, des antalgiques ou même des antibiotiques, mais malheureusement il les vend à l'unité suivant l'argent disponible, sans soucis de l'efficacité.

 

L'hopital de Fort Dauphin qui accueille les urgences et les cas graves évacués de la presqu’île( deux ou trois par an)

Nous irons le visiter , il est pavillonnaire , correctement entretenu et nous rencontrerons les médecins responsables des différents services , notamment pédiatriques, gynécologue, urgences, médecines.

Les soins restent basique, pas de véritable appareillage pour des gestes d'urgence, mais la chirurgie générale semble assuré. (appendicite, vésicule, cataracte, …)

nous ne verrons pas le bloc opératoire.

Les familles sont présentes auprès des malades car l’hôpital ne fournit ni le linge ni les repas ce qui complique la présence des mères sur du long terme.(autres enfants à charge éloignement géographique absence de structure d'accueil).

A noter qu'un programme nommé GREDI prend tout en charge concernant les enfants souffrant de graves troubles de la nutrition.

 

Santénet santé net est un bras articule financé par US AID et chapeauté par l'état Malgache. Leur mission consiste à évaluer , recruter , et former les agents communautaires en lien avec les dispensaires. Deux types de formation grade I et II.Ces formations sont rémunérés pour les agents communautaires. SOIt è jours à 30000 ar.

Sant é net ne s'occupe pas directement de la formation. Il délègue les formations (à assoc fort dauphin sur toute la région).Sur la région de Fort Dauphin, ils sont cinq employés dont deux médecins.Les formations restent très basique meme au niveau II.

Le programme sané net semble compromis pour la fin de l'année , et le medecin rencontré n'a pu nous dire comment fonctionnera la prochaine organisation.

 

Fourniture des médicaments L’état fournit par le biais d'ONG et de programme ,les médicaments les plus basique à moindre prix, ils sont gratuit ou à prix très modéré en fonction de qui les distribue.

Toutefois hors programme national, les associations récupèrent une marge sur le prix très modique du médicament vendu au malades.

 

  1. Les actions de préventions

3 thèmes sont proposés aux enfants de l'école et aux adultes à Itapere et Vatoroka soit 9 présentation.

 

-présentation du kamishibai sur l’hygiène et un complément sur la gestion de l'eau., les 2 instituteurs aidés de Myriam ont déjà fait du travail reste à différencier l'eau de boisson et l'eau de lavage et la couvrir. A noter que le plus gros village Itapere n'a toujours pas de puits, ni de toilette sèche, malgré une demande écrite auprès de l'ONG Azafady de Fort Dauphin ( Anne -Marie et une équipe iront lors de leur retour en ville pour appuyer la demande des villageois)

 

-L'explication du paludisme et les mesures de prévention. Toujours beaucoup de cas durant la saison des pluies de Décembre à Avril, les moustiquaires distribuées par l'état servent trop souvent à la pêche aux petits poissons et aux crevettes

 

L'éducation sexuelle , pour les plus de 13 ans, rassemble des jeunes et des moins jeunes discussions animées et intéressantes, explication du corps et de son fonctionnement, démonstration de préservatifs .

 

A noter une bonne participation des adultes lors des ateliers, Une bonne centaine en tout.

 

En conclusion, l'inventaire a été dressé, les soins aux enfants de l'école sont effectifs et efficace, Myriam se fournira désormais à Madagascar pour l'essentiel des produits pharmaceutiques ce qu i devrait entraîner une baisse de ce poste importante, majorer par le fait que nous saisissons mieux les nécessites de terrain pour fournir uniquement ce qui est nécessaire. Les huiles essentielles ont été utilisés pour des soins basique, ceci reste à approfondir.

Le plus important est que nous soyons rentré en contact avec les adultes et les futurs écoliers de la presqu’île, amorçant une relation essentiel dans la prise en charge de la santé de l' enfant.

Ils nous restent à réfléchir et à évaluer le champ d'action de Zanaky Lokaro, notamment en matière de vermifuge à l'ensemble des enfants de la presqu’île, en matière de coût et de faisabilité sur un plan pratique et de confiance à qui nous confierions la mission

La discussion continue et devrait s'affiner lors de l'AG en métropole fin juin.,

 

Mission « Rénovation du local » de mars 2013

MISSION D'ACCOMPAGNEMENT DE MARS 2013

Carnet de bord journalier par Marc Platret

MARDI 5 MARS : nous roulions depuis une heure et il restait plus de la moitié du chemin à faire, une piste plutôt chaotique ; levés à 5 heures ce matin, il a fallu charger les sacs de voyage sur le toit du NISSAN (4×4) et toutes les marchandises sur la plateforme arrière : patates, lentilles, sel, farine, gaz, bananes, concombres etc. etc…..il ne fallait rien oublier nous partions 20 jours et au village de LOKARO,il n’y a rien à acheter pour vivre à sept personnes.

A FORT DAUPHIN, la veille du départ, chacun s’était occuper pour acquérir de quoi manger ; et de quoi travailler avec des clous, du grillage fin et quelques outils.

Le chauffeur conduisait bien ,avec Roselyne et Sylviane (infirmières) assises devant et l’autre Sylviane (Malgache) qui nous servirait d’interprète assise entre Anne-Marie MIGNET et moi-même. Rémi, (époux de Roselyne et homme polyvalent), voyageait dans la benne, en plein air, avec son ami Denis, infirmier, assis sur les sacs de riz et autres marchandises.

Trop de creux et de bosses sur un passage très difficile, nous obligent à tous descendre. Le chauffeur s’en sort bien, et emprunte un peu la plage en fin d’itinéraire. Le village est sur une presqu’ile et c’est en pirogue ‘locale’, avec un peu d’eau au fond, que nous chargeons sacs et tout le reste pour quatre traversées d’environ 80 m.

La chaleur est accablante et chacun plante sa tente. A 21 h nous sommes tous couchés.

MERCREDI 6 MARS : il a plu toute la nuit, mais la journée le soleil sera toujours avec nous, sauf un jour. Pour protéger la nourriture des prédateurs, Rémi et moi construisons un garde-manger dans l’école et le soir même, fruits et légumes sont en sécurité.

Et au diner, Rémi nous cuisine des écrevisses achetées à un pêcheur. La sauce est faite avec un lait de coco, carottes et choux en sauce pour accompagner le riz quotidien.

JEUDI 7 MARS : après beaucoup d’échanges et de suppositions, la décision est prise : nous allons redresser le « HILTON V », petite construction de 3 m sur 4, qui penche, prête à s’écrouler. Avec 3 élèves, nous « déshabillons » le cabanon et construisons une petite échelle pour la circonstance.

VENDREDI 8 MARS : comme chaque matin, chacun prend ses gouttes (huiles essentielles). J’ai choisi l’option 2 gouttes de sarriette dans un cuillérée d’huile … d’olive. Pas de vaccin, pas de « malarone », pas de palu, et même pas piqué par les moustiques. Et la vie est ….spartiate : il ne faut pas oublier le seau et le gobelet en plastique pour aller prendre sa douche. Et surtout, jamais de retour à vide. Au puits, à 150 m, on pompe et on rapporte 1 seau plein. L’eau servira : à la vaisselle et à remplir le récipient filtreur, pour devenir potable.

Aujourd’hui, nous avons rencontré le guérisseur au village voisin (Vatoroka) et les 3 infirmiers (res) ont conversé avec une sage-femme

Samedi 9 mars : avec une grosse échelle, nous servant de « poussoir », et des chevrons utilisés comme leviers, le Hilton fini par être équilibré en vue d’une solide consolidation pour rester d’aplomb. Les bois sont commandés et nous attendons les livraisons des bûcherons locaux. Comme tous les midis, le menu reste identique : riz et grains (soit lentilles, soit haricot, rouges ou blanc) douze enfants squelettiques mangent à la même heure, plus que nous. Ils ont été choisis par les « soignants » pour restaurer leur santé défaillante.

Au tableau noir, le planning pour 15 jours a été établi. Anne Marie, Roselyne, Sylviane et Denis, ont posé l’essentiel de la mission : SANTE pour les enfants.

Rémi et moi, nous nous adaptons en aidant les enfants à la douche, aux repas de midi et aux réparations diverses.

DIMANCHE 10 MARS : sortie en groupe : messe à l’église de Vatoroka pour certains et préparation de crêpes et cacahuètes grillées pour le pique-nique. Balade ensemble jusqu’à ITAPERA et baignage au retour.. Sylviane, (la traductrice) est avec nous et souhaite apprendre à nager.

LUNDI 11 MARS : lever à 6 h. nous commençons la mise en place des contrevents sur le « Hilton »afin de maintenir la structure verticale et indéformable à terme. Angelot, Androle et Gélafin nous aident ce matin, ils mangeront avec nous à midi, ainsi que les 12 autres « à requinquer ». Avec Anne Marie et Rémi, nous servont les enfants. Les 3 autres (infirmiers) sont partis soigner à l’extérieur, avec l’interprète (Sylviane), ils rentreront ce soir. (Le repas sera prêt.)

Et comme à chaque fin de journée, un tour de table, (sans protocole), permet à chacun d’exprimer son ressenti de la journée ; La pauvreté extrême, la saleté, les santés défaillantes des enfants, nous ont plongé dans un autre univers. La qualité des relations entre nous et la grande expérience (25 missions pour Anne-Marie )nous permettent au bout d’une semaine d’aborder les situations plus sereinement. Nous sommes dedans, impliqués, et un peu plus détendus qu’à l’arrivée.

MARDI 12 : Myriam, la Docteur, arrive avec le taxi tout-terrain et Geneviève (l’épouse du directeur) qui fait chanter les élèves. Il y a aussi Manitra, 21 ans, le fils de l’interprète venu découvrir le lieu où sa maman travaille tous les 15 jours sur les plantations.

Il y a de l’animation autour de l’école avec une dizaine d’adultes. Les enfants sont contents. On s’intéresse à eux.

Au menu de ce soir, Roselyne nous a préparé des concombres en salade et des spaghettis sauce tomate (un luxe)

MERCREDI 13 : ce matin, Rémi, Denis et moi-même, nous nous occupons de la douche des garçons. Démonstration et application en plein air sur l’herbe, avec des seaux et des gobelets en plastique. Ils apprécient le shampoing qu’ils voient très rarement et le plaisir de se laver est là. Nous achetons un peu de poisson à un pêcheur passant. Pour 1 euro 50, nous pourrons améliorer le menu du souper. Nous avons aussi la visite des livreurs des « feuillages » pour refaire le toit du Hilton. Ce sont des branches sèches de « l’arbre du voyageur ». Garantie imputrescible.

JEUDI 14 : les 4 bastaings « fait main », en forêt, à la hache (unique outil de coupe), sont livrés. Ils mesurent environ 4 m et la section est à peu près 7 cm X 15 cm. Nous perçons des trous à la « chignole » et assemblons avec des clous (difficile à entrer dans le bois dur) et des tiges filetées Æ 8. Il fait très chaud, nous transpirons ; l’après-midi, Rémi et moi quittons

Le chantier pour une baignade .bien méritée Un arceau de ma tente a été cassé, je répare avec l’aide de mon collègue. Les infirmiers sont partis soigner au village voisin. Au « tour de table » ce soir, nous apprenons que notre collaboratrice interprète a perdu beaucoup (des milliers) d’arbres en pépinière dans une plantation personnelle. Investie dans un projet de reboisement régional, la météo lui a joué un mauvais tour, en inondant (2 m d’eau) la quasi-totalité de ses plants. Nous restons pantois, déconcertés, sans voix !!

MARDI 15 : Anne Marie s’est absentée à Fort-Dauphin : tâches administratives et ravitaillement. Denis retire des « paraches », espèce d’asticots qui s’implantent dans les pieds des enfants. Les 2 infirmières et la traductrice mène une campagne d’infos contre le palu au 3ème village Itapera et insistent sur la nécessité d’avoir un puits ! Pour une meilleure eau alimentaire aux habitants.

Au souper, un luxe : haricots verts et patates ; cela nous change du riz quotidien, collant. Décompression en soirée : « massage bien-être ». Les maux de dos s’estompent. Un peu de détente s’installe. Aujourd’hui j’ai réparé l’escalier des W.C. (toilettes sèches) et Rémi changé la serrure d’une porte de l’école ;A 21h30, tous sommeillent.

SAMEDI 16 : des « beignets » au petit-déjeuner. Nous sommes contents de cette fabrication par Madame Patricia. ( le matin pas de pain, pas de beurre, pas grand-chose en général)

Nous avons reçu, les « pieux », longueur 1,30 m, section 10X12, pour ancrer le « Hilton ». Creuser, clouer, scier,….. Et il fait chaud.

L’après-midi est plus relax. Je donne un cours particulier sur les divisions à Sylvestre (17 ans). Ensuite nous discutons avec les 6 collégiens pour les aider à expédier un courrier à leurs « parrains ».

DIMANCHE 17 : le démarrage est difficile. Echanges et décisions. Nous partons à 10 h. avec le guérisseur, nous découvrons des plantes médicinales au cours de notre promenade en direction d’Itapera. A 11h30, il fait trop chaud. Nous nous asseyons à l’ombre, prenons des notes et admirons le paysage … exceptionnel. Un peu plus tard, la forêt nous accueille pour le pique-nique : concombre (1 tranche), une galette et des cacahuètes. (Sobriété)

Au retour une baignade, nous détend près d’un élevage de crevettes.

LUNDI 18 : exceptionnel petit déjeuner : une tranche de pain d’épices et 3 petits beignets cuits, à l’huile…. dans le cabanon de Mme Patricia, sur le feu de bois à même le sol, sous un petit cabanon- (Moins de 2mX3m) – appelé cuisine. Avant, le feu se faisait à même le sol, dans la case d’habitation. Mais aussi, très souvent les Malgaches cuisinent au charbon de bois sur le « fatapère ». Nous appellerions ça : un mini barbecue, de 40 cm, très mobile et qu’ils maitrisent très bien, en toutes circonstances.

Arrêt de toutes les activités à 16h : une baignade et un peu de repos. Ce soir, nous avons eu : carottes râpées, soupe aux choux et pommes de terre.

MARDI 19 : a 8 h, les 3 infirmiers et leur interprète partent à Vatoroka, à pieds bien sûr, à environ 3kms 500 (informations + soins).

Rémi et moi poursuivons le chantier « charpente ». Je suis un peu fatigué et j’ai maigri de qq kilos. La pause café à 10 h, avec 1 beignet est toujours appréciée. Si parfois l’environnement est sale, la vue sur la nature à l’embouchure de la mer est magnifique. C’est notre plus belle « carte postale ».

Les derniers « pieux » et chevrons livrés permettront « l’accroche » au sol et le support du plancher.

MERCREDI 20 : nous pressentons la fin de notre mission. Nous tâchons de clore ce qui a été entrepris : soins, informations, prévention, reconstructions, réparations ; étiquetage des plantes collectées avec le guérisseur local.

Le soir nous répétons quelques chants en prévision du dernier jour. Le dîner s’est amélioré par l’achat d’un gros poisson. Nous le partagerons demain midi avec nos 12 petits pensionnaires sous-nutris.

JEUDI 21 : dernière traverse posée sur le « HILTON V », mise en place de la porte et pose des 2 marches d’escalier. Quelques élèves s’exercent au maniement du ciseau à bois et de l’égoïne. Anne-Marie fait le bilan pédagogique avec les 2 instituteurs et m’invite à participer. Ils sont invités à partager notre avant dernier repas. Pour la circonstance, le riz est accompagné de quelques crevettes en sauce.

VENDREDI 22 : dernière journée de travail. Prise de notes pour des poursuites de travaux et finitions. Arrivée de Myriam (le docteur) de Mme Geneviève et les 3 enfants (de Sylviane) privés de leur maman durant 3 semaines et curieux de découvrir le site…..

Il n’y a qu’un point d’eau : le puits à une centaine de mètres, deux « toilettes-sèches », (avant, il n’y avait pas de W.C.) ; Nous devons nourrir tout ce monde…..mais une bonne ambiance règne, la vie est la plus forte, l’optimisme est de mise, même si un « parache » a été repéré sous mon pied. Nous en rions et 2 adultes se précipitent pour m’opérer !!!

SAMEDI 22 MARS : préparatifs de retour sur Fort Dauphin

Démontages des tentes (nos chambres) et rassemblement des sacs dans l’école. A 9h, sous la conduite de Mme Geneviève (épouse de Mr Patrice) tous les enfants présents (environ 75), entament une série de chants malgaches, chaleureusement applaudis.

Et puis c’est à notre tour, tous les six, de chanter en valsant (en « tong », dans l’herbe) sous les rires débridés des élèves et autres spectateurs.

Mais quand Sylviane (traductrice) a entraîné Mr Patrice (Directeur de l’école), pour quelques pas dansés, ce fut une explosion de rires des enfants et pour nous, beaucoup d’émotion de voir ce couple « pays », s’associer à ce moment de joie partagée.

Merci à tous ces enfants d’exister autrement, en traduisant un espoir de vie meilleure, avec une santé qui s’améliore.

Merci à ces deux instituteurs qui font leur possible pour ces élèves qui ont une énorme soif d’apprendre.

Enfin et surtout, merci à Roselyne, Sylviane et Denis qui ont prélevé un bon mois de leur vie professionnelle pour réaliser ce projet « SANTÉ pour les plus démunis ».

A Sylviane, notre interprète, nous avons exprimé toute notre reconnaissance. Sa disponibilité en toutes circonstances, (achat de poissons et traductions sur tous les sujets) nous a permis d’aller plus loin à la rencontre des autres.

Nous savons aussi que le docteur Myriam poursuivra toute l’action de santé entreprise. Merci à elle.

Avec eux et avec elles ; avec Anne-Marie et avec Rémi, les valeurs auxquelles je crois (de générosité, de partage et de fraternité) n’auraient pas eu autant de sens concret, au cours de cette action humaniste.

Merci à tous.

Marc PLATRET –adhérent depuis le début en 2005 – Vice Président

Participant à la mission Lokaro. Mars 2013

AG 2013-02-20 à la Réunion

COMPTE-RENDU de L’ASSEMBLEE GENERALE DU 24 FEVRIER 2013
DE L’ASSOCIATION ZANAKY LOKARO POUR L’ANNEE 2012

Présentes : Grinfeder Nicole, Cavier Tyfène, Simonin Noëlle, Sylvestre Sylviane, Mignet Anne-Marie, Barrau Chantal, Brault Renée-Claude
Présents : Cornillon Daniel, Aussibel Jérôme, Lechevallier Eric, Platret Marc, Bondaz Christian
(classement selon le tour de table et la feuille de présence)
Excusés : Le Deun Elisabeth, Meyer Arthur, Wisniowicki Jean-Marie
Procurations : 9 procurations parvenues pour le 24
Observateur : Guy

Rappel de l’ordre du jour :
– Rapport d’activité
– Rapport financier
– Règlement intérieur
– Projets 2013
– Questions diverses
Nous commençons à 9h30.

ACCUEIL
Anne-Marie M. remercie les présents et passe la parole à Marc P. pour introduire la séance : il signale qu’il y a 110 personnes sur le listing et redonne les chiffres concernant les adhésions 2012 : 52 adhérents dont 17 à la Réunion, 18 donateurs (non adhérents) dont 4 à la Réunion.
Marc P. redonne la parole à Anne-Marie M. qui fait une clarification sur 2 points :
-quel sens donner à « nous n’avons pas besoin d’argent » : nous ne sommes en recherche de fonds que lorsqu’il y a des projets qui sont définis sur place avec un besoin de fonds spécifique.
-Les spécificités de l’humanisme en parallèle avec l’humanitaire : Anne-Marie M. a fait un tableau et nous le présente (voir en annexe A). Si nous comprenons mieux ces 2 modes d’action nous pouvons en parler autour de nous et nous pouvons faire comprendre les spécificités de notre association.

BILAN MORAL
Bien qu’il ne soit pas inscrit à l’ordre du jour, Anne-Marie M. dit qu’il est important de parler de la vie de l’association.
Notre association se porte bien tant au niveau du nombre de personnes impliquées (110 adhérents et donateurs réunis) qu’au niveau de la générosité dont font preuve toutes les personnes qui nous connaissent et qui connaissent nos actions.
Nous nous rendons compte de l’importance d’avoir des représentants de nos adhérents de métropole puisqu’ils sont 2 fois plus nombreux qu’à la Réunion (17 et 35).
Nous rappelons que l’information de tout ce qui se passe est rapporté dans le blog et que chacun est invité à le consulter. Anne-Marie M. rappelle que tous les adhérents peuvent faire un projet : ce qui est important c’est de se mettre en lien avec la personne référente dans le thème et de rédiger un écrit du projet afin de garder le lien avec ce qui a été fait jusqu’à maintenant.
Anne-Marie M. dit que le Règlement Intérieur est en cours d’élaboration et qu’il sera communiqué à tous lorsqu’il sera finalisé.
Une intervention de Nicole G. : elle exprime que le règlement intérieur qui existe est suffisant. Après quelques échanges autour de la table nous nous rendons compte que le règlement intérieur est confondu avec la charte éthique. Une clarification rapide est alors présentée par Guy qui est là en observateur mais qui est président d’association.
-la charte définit les valeurs que nous représentons et avec lesquelles nous agissons
-le règlement intérieur en donne les modalités pratiques
Une clarification plus importante sera nécessaire.

BILAN D’ACTIVITES
Il se décline en 2 chapîtres : les missions et les activités associatives sur les deux pôles Réunion/Métropole
(voir le blog). Lecture par Anne-Marie M.
Il est approuvé à l’unanimité.

BILAN FINANCIER
Présenté par Noëlle Simonin notre comptable Réunion (voir annexe B)
Commentaires :
-Les deux commissaires aux comptes (Marc Platret et Tyfène Cavier) expriment le désir que les commissaires aux comptes soient renouvelés chaque année.
– Anne-Marie M. souhaite qu’une autre association soit trouvée pour les parrainages des enfants quittant notre école.
– Noëlle propose que 6 000 euros supplémentaires soient placés sur le compte épargne.
– Jérôme est surpris que nous ne soyons pas à la NEF plutôt qu’à la BRED. Le poste « médicaments » est très important et il suggère que nous nous orientions vers une médecine alternative autre que chimique : les soins par les plantes, le contact avec les guérisseurs locaux, et formation des intervenants en santé.
Un échange autour de la table permet de présenter aux nouveaux adhérents notre désir d’opter et pour une banque éthique et pour des soins en pharmacopée traditionnelle.
Il est approuvé à l’unanimité.

BUDGET PREVISIONNEL 2013
Présenté par Anne-Marie M. (voir annexe C)
Commentaires :
-La formation des enseignants en FLE qui doit avoir lieu en avril prochain n’est pas encore assurée. Elle devrait être conduite par Lucie (Elisabeth Le Deun et Anne-Marie Mignet seront les coordinatrices.)
-Les parrainages : il est souhaitable que les enfants ne soient pas tous orientés vers le collège, que des propositions soient faites pour d’autres possibilités : formation agricole, travail du bois, etc… le problème de la formation des filles est évoqué et donne lieu à l’expression d’émotions chez les femmes présentes autour de la table. Chantal B. évoque l’idée que les enseignants pourraient être à l’écoute des potentiels et des envies des enfants dès le CM2. Un souhait est exprimé sur la création d’un groupe de travail sur ce sujet.
-Jérôme parle d’une autre éducation possible : le formatage de l’éducation classique n’ouvre pas la voie à un autre monde. Il trouve que le budget médicaments est trop important. Nous parlons de la problématique du paludisme et des parasys.
-Marc P. : concernant l’utilisation des fonds disponibles : en prélever une petite part afin de donner la possibilité à des jeunes adhérents (déjà investis dans un projet) de partir…. Après information au Conseil d’Administration et vote.
-Anne-Marie M. donne un exemple de ce que peut être une mission de rentrée scolaire et des tâches à faire à cette occasion.
-Tyfène C. parle de son idée d’organiser un événement avec la projection du film et différents ateliers de pratique (brico-nature, massage….) au profit de l’association. Le lieu « l’oasis du couchant » est évoqué, Christian B. voit un problème de parking pour l’accueil d’un nombre important de personnes.

QUESTIONS DIVERSES
– Elisabeth L. aimerait que le journal papier que nous avons diffusé en décembre soit mis sur le blog. Est-ce possible avec le blog avons-nous encore la place ?
– Tyfène C. cherche un lieu pour le stockage des vêtements.
– Anne-Marie M. demande à Eric L. de rappeler à Gilles L. son frère d’envoyer son CR de mission de septembre 2012.

Il est déjà l’heure et nous n’avons pas le temps de présenter les différentes actions des projets de 2013.
Midi trente : la séance est levée.
Tyfène CAVIER
secrétaire de séance

BILAN DES ACTIVITES 2012

l – LES MISSIONS A LOKARO
– Projection de films et animation (Jean-Louis Renaud) du 15 février au 3 mars 2012
– Suivi de santé et des plantations (Jean-Marie Wisniowicki, Anne-Marie Mignet) du 15 février au 15 mars 2012
– Reconnaissance du contexte agricole pour futur projet plantation d’arbres (Stéphanie Culier) mars/avril 2012
– Observation et pratique FLE (Mélanie Lafitte) mai 2012
– Construction d’un étage-classe
Suivi de santé
(Eric et Gilles Lechevallier, Olivier Hériot, Anne-Marie Mignet) du 21 août au 19 septembre
– Accompagnement rentrée des classes et mise en place des parrainages (Anne-Marie Mignet) octobre 2012
– Mise en place plantation et formation horticulture (Stéphanie Culier et Manu….) novembre-décembre 2012

2 – LES EVENEMENTS
– 15 janvier 2012 AGE métropole : constitution du bureau métropole
– 21 avril 2012 : présentation du film « une école à Madagascar » et soirée malgache à Prémians
– 28 avril 2012 : présentation du film « une école à Madagascar » à Saint-Leu
– 17 juin 2012 : opération « brioches » chez Nicolas Guinet à Etang-Salé
– 7 et 8 juillet 2012 : AGE Baudrières
– 29 septembre 2012 : AGE Réunion
Sans oublier tout le travail effectué toute l’année par les membres du bureau aidés par des adhérents bénévoles :
– gestion de l’association
– recherche de donateurs
– préparation des projets
– préparation des lots de vêtements
– etc…