BILAN DE SEJOUR DU 19 OCTOBRE AU 1 NOVEMBRE 2014
(FARASOA – PATRICK – ANDRY – VERONIQUE – DENIS – ANNE-MARIE)
Mission Rentrée 2014 – Santé – Enquête
Tour de table du vendredi 31 octobre 2014
Véronique :
Malgré l’attaque des puces, je suis contente du séjour qui s’est bien passé. On ne se connaissait pas beaucoup au départ, mais ce fut facile de vivre ensemble au quotidien.
J’ai été contente de faire cette mission avec Fara car cela nous a permis d’avoir des conditions idéales pour la communication avec la population. Tout le monde était très à l’aise et nous n’avons pas eu de mal à avoir les informations. Les gens interrogés avaient envie de parler, nous avons vu beaucoup de personnes et nous avons récolté beaucoup d’information et de matière… et plein de révélations. Cela a été plus riche et plus intéressant que je ne le pensais et tout cela va bien nous servir sur plusieurs plans, aussi bien pour nos rapports avec la communauté, que pour écrire « le carnet de rencontre ». L’accueil chez eux était émouvant, ils se sont livrés, et ont raconté leur histoire…
nous constatons énormément de changements sur la presqu’île à plein de niveaux : niveau de vie (enfants), plantations… Cela va vers quelque chose de meilleur, Les parents ont des ambitions pour leurs enfants, de l’espoir et parlent d’avenir.
L’équipe des enseignants a l’air d’être plus harmonieuse, dynamique et souple. Cela nous donne des perspectives pour changer le type d’éducation vers quelque chose d’alternatif comme le veut notre charte des « Oasis en tous lieux ».
Andry a fait preuve d’une adaptation étonante pour une première fois. C’est la première fois que nous venons avec un jeune de cet âge. Bon échange.
Andry :
Bonne expérience dans l’ensemble. Je me suis attaché aux enfants et eux aussi se sont attachés à moi semble-t-il. J’ai eu beaucoup d’infos sur le fonctionnement d’une association, d’une organisation et je compte m’en servir pour le bac. Ca s’est bien passé.
Patrick :
Je suis arrivé sans mission donc j’ai bien réalisé ce pour quoi je suis venu. C’était vraiment bien : entre nous, avec les enfants et leur présence. Avec les photos j’ai eu le sentiment de les rendre heureux…
J’ai constaté que beaucoup de choses s’étaient améliorées par rapport à ce qui avait été dit aux A.G.
Les instituteurs sont bien ainsi que l’ambiance dans les classes : les maîtres considèrent les enfants. Les 2 nouveaux maîtres (Nazotoa et Narcisse) sont moins dans l’habitude et demandeurs de choses nouvelles.
J’aimerais bien revenir… je ne sais pas quand mais ce serait avec plaisir et j’aurai des projets, ma fille aînée et son ami aussi. Peut-être un projet musique car Nazotoa est demandeur.
Ce serait bien de prévoir un panneau de basket même un seul on peut jouer comme à la passe à 10. Je pense qu’il faut rester centré sur l’école.
Ce qui me semble prioritaire : se laver, être propre : avoir des douches et des vêtements.
Je pense aussi qu’il serait bon de répondre à la demande des mamans : savoir écrire leur nom, je trouve cela émouvant.
En ce qui concerne l’organisation ici c’est bien, propre.
Mon avis sur le logement du 3e instituteur : il y a avantage à être ici près de l’école, ce serait bien de trouver une solution.
Farasoa :
En venant ici je ne m’étais posé aucune question sur comment ça allait se passer. J’appréhendais ces rencontres avec la population. Je ne savais pas si je pourrais… et je me suis rendue compte que ça se faisait tout seul, c’était facile de les aborder, les choses se sont bien faites, même très bien, en peu de temps, j’ai pu cerner la vie de ces gens, nous avons eu beaucoup d’informations… je ne m’attendais pas à ça. Le travail avec Véronique était très bien, même si on n’a pas pu tout faire mais c’était pertinent. Je suis assez contente du résultat car nous avons beaucoup collecté. Il y a eu des moments difficiles par rapport aux demandes des parents.. je me demande si ceux qui se sont portés volontaires ne l’était pas pour demander quelque chose… J’ai pu déceler de la colère, de la naïveté, de la jalousie surtout pour les parrainages… peut-être un sentiment d’injustice par méconnaissance. J’ai un peu de mal à assumer ce retour… Je ne dois par partir avec cette idée… je dois penser aux enfants ne pas vivre avec le renvoi des parents…
Ce que je retiens c’est que je suis convaincue de la nécessité d’intégrer les parents dans un organe de concertation du genre comité de pilotage à 3 pôles : les enseignants, l’association et les parents pour s’assurer que les choses soient bien comprises.
Je vais faire la transcription de tout ce qui a été dit mais je n’ai pas de compétences pour le livre.
Je serais prête à faire la formation des instituteurs en informatique car cela fait partie de mes compétences.
Je suis contente qu’Andry se soit lié avec les enfants et qu’il ait pu approcher le fonctionnement de l’association, qu’il prévoie d’en faire un projet pour son bac. C’est pour lui une expérience enrichissante.
Denis :
Beaucoup de choses dites, il est nécessaire de gérer cela légèrement. Le séjour a été très bon et j’ai eu du temps libre. Les enfants sont en bon état général.
Il est nécessaire de réfléchir afin de se recentrer sur l’école, les adultes ne m’intéressent pas vraiment. J’ai été disponible pour les enfants, j’ai vu les cours, j’ai trouvé cela intéressant avec une bonne dynamique.
Ce qui reste à faire en pédagogie est accessible. Les fruits et l’évolution sont vers une amélioration, c’est de mieux en mieux par rapport à il y a 3 ans. Je mets un bémol par rapport aux adultes.
Le projet environnement ne fonctionne pas. J’ai un peu de mal avec les négociations à la malgache.
Je suis content pour Andry, c’est une bonne expérience.
Pour le problème avec les jalousies des parrainages sélectifs, je m’étais déjà positionné à l’AG et je ne reviens pas dessus. C’est perverti et s’est transformé en rente de situation comme des Allocations Familiales, c’est mon ressenti. Cela demande trop d’énergie.
MISSION SANTE
de septembre et d’octobre 2014
de septembre et d’octobre 2014
Sylviane Guyon, Bianchi Denis.
Mission de Sylviane :
La mission a été débuté par Sylviane, pour la rentrée des classes, elle a vu toutes les filles, a fait un bilan d’état de santé et assuré les soins quotidiens auprès des élèves scolarisés.
Les filles sont toutes douchés déparasités, elles semblent prendre plaisir, et utilise de plus en plus la douche des instituteurs
L’impression est que les enfants sont en meilleur santé, les parasys restent présents, mais dans une moindre mesure, et surtout chez les mêmes enfants. De plus en plus d’enfants portent des sandales.
Les problèmes de malnutrition persistent dans une moindre mesure, surtout chez les plus jeunes.
Sylviane et Denis se rencontreront quelques jours à Lokaro sur place pour un temps de relais d’information, et du plaisir de se retrouver.
Mission de Denis :
Denis (secondé par Andry et Patrick) voit tous les garçons pendant son séjour. L’impression de Sylviane est corroboré par Denis, qui trouve les enfants en bonne santé (un bémol pour les plus petits, une dizaine pour qui une cure de spiruline, beurre de cacahouète et confiture semble nécessaire). Anne-Marie présente toute l’année se charge de le gérer. Les consultations ont lieu dans la tente offerte par le Rotary club de Lamalou les Bains, qui aura rendu de multiples services notamment pendant les intempéries.
Les fiches de soins sont tenues à jour. Les soins sont effectifs pendant tout le séjour.
Les enfants sont tous photographié par Patrick et Andry pour mettre les fiches à jour.
Les cures de nettoyage de pied, les douches et les lavages de vêtements des garcons seront effectués lors du temps de présence de Denis.
Un temps de cours est dédié à l’utilisation du Kamishibai sur l’hygiène, pour les T1 ,T2,T3, grâce à la collaboration énergique des instituteurs.
L’organisation du lavage des mains avant les cours laissent à désirer, le temps de ce lavage, n’est pas vraiment inclus dans le temps de cours, et les instituteurs n’y sont pas toujours assez attentifs, le savon est souvent optionnel. Rappel est fait.
Les mains sont rarement lavés après un passage aux toilettes sèches qui reste elle très bien utilisé et ont été remises à neuf grâce au travail d’Anne marie et des instituteurs.
Denis fait le point avec le Dr Myriam sur les besoins, qui sont bien maitrisés maintenant.
Myriam présente à Denis le docteur Jane, médecin sud-africain récemment installé sur un projet de maison médical sur Fort Dauphin qu’elle a créée. Notre projet l’intéresse, elle confirme qu’elle facilitera les venues de Myriam en ne touchant pas à notre organisation du vendredi. Elle nous autorise à utiliser le carnet de ses fournisseurs pour nous fournir en produits pharmaceutique, ce qui devrait nous faciliter la tâche à venir et faire de substantielles économies. Elle projette de rencontrer Anne-Marie, et de venir à Lokaro pour nous rendre visite. Son implication ne dépassera pas ce cadre car est très occupé par son travail, avec un projet de salle de travail pour les femmes enceintes, et un petit bloc opératoire à venir.
Denis fait le point annuel avec Valery, le travail d’assistant de santé est bien fait cela se voit sur les enfants, le temps estimé est de 15 heures par semaine variable en fonction des saisons.Il est rappelé à Valery de tenir à jour son temps d’intervention hors temps scolaire de façon scrupuleuse, et de limiter son temps d’intervention (aux seules urgences), lors des temps scolaires.
Le travail en collaboration avec le Dr Myriam, se passe bien, en bonne entente. Un vermifugeage de rentrée est effectué lors d’une intervention de Myriam. L’autonomie est sur la bonne voie en matière des intervenants, car les soignants prennent bien leur objectifs à cœur, et leur entente sur le terrain est évidente. Notre venue reste cependant nécessaire pour alimenter et montrer notre interet , et aussi, au besoin élaborer de nouveaux projets de soin.
Valery étant souvent sollicité par la population pour des demandes en médicaments, et comme il semble socialement difficile de dire non, nous décidons d’un commun accord de lui retirer les clés de la pharmacie, seule Myriam et Anne Marie en possède un jeu à ce jour. Valery se dit content de cette nouvelle situation, car elle le libère du poids social de sa position, en matière de santé. Une trousse d’urgence est toutefois constituée et l’achat d’une boite en métal est prévu pour stocker les médicaments.
Au total, un séjour agréable, une santé des enfants qui de façon global s’est bien amélioré. La bonne ambiance instillé par les trois jeunes instituteurs lors du séjour, ont rendu ce moment très agréable, le rire des enfants est vraiment omniprésent, même s’il ne masque pas toujours une certaine pauvreté au quotidien.
La construction d’un bloc sanitaire-douche semble devenir indispensable pour permettre aux enfants de continuer à se laver au décours de l’année.
Je dirais pour conclure, que l’ambiance générale avec le groupe était très bonne, les enfants sont heureux d’être à l’école, j’ai l’impression qu’en partie, grâce à l’école, au-delà des résultats scolaires, ils se construisent et ont une enfance plus heureuse, c’est bien là l’essentiel.
Denis Bianchi