CR Mission 2011-09/10 Arts plastiques

CR. De séjour du 24 septembre au 15 octobre 2011

 

Anne-Marie Mignet : Coordination

Denis Bianchi : Projet médical et sanitaire
Geneviève Chauveau : Animation Centre aéré
Cécile Meignant : Animation Arts plastiques
Véronique Bianchi : Animation Arts plastiques
Julia Blagny : Documentariste

 

Le 23 septembre, arrivée à la Réunion où Laurent et Jean-Louis deux membres de Zanaky-Lokaro viennent nous accueillir chaleureusement pour notre transit réunionnais. Apéro et repas au bord de la plage, nous permettent de prendre connaissance avec ces deux membres réunionnais de l’association (nous les remercions encore ainsi qu’Eric pour le retour). 

Le lendemain soir, arrivée à Fort Dauphin (Madagascar), Anne-Marie vient nous chercher à l’aéroport, elle est déjà sur place depuis deux semaines.

Nous logeons au centre de Fort Dauphin dans le jardin de Raymonde où Jean-Marie et Anne-Marie ont construit une belle case pour l’accueil des membres de ZL.

 

Préparation au départ

Pour notre séjour de 3 semaines sur la presqu’île de Lokaro, nous avons besoin de vivres (nourriture et énergie) car rien n’est disponible sur place. Nous nous fournissons au grand marché de Fort Dauphin et dans la petite boutique d’un Karan (commerçant pakistanais).
Anne-Marie a prévu un panneau solaire pour recharger le matériel vidéo de Julia.

Nous déjeunons avec le docteur Myriam. Elle pratique à Fort Dauphin pour le compte du laboratoire Homéopharma (phytothérapie). Elle serait partante pour assurer une visite régulière des enfants de l’école. Nous décidons de la rencontrer sur place le samedi suivant pour qu’elle se rende compte du travail et nous fasse une proposition.

Nous partons le lendemain dans deux 4X4 chargés à bloc de vivres, de matériels d’écoles pour la rentrée, de vêtements pour les enfants, des médicaments et du panneau solaire. Deux heures de route et de piste sont nécessaires pour accéder à la presqu’île, puis une petite traversée en pirogue. Anne-Marie a prévu une pirogue à balancier pour plus de sûreté car la pirogue du village est très délabrée, elle prend l’eau.

 

Accueil et découverte  à Lokaro

Nous sommes attendu par Valéry l’instituteur, le chef et quelques habitants du village. Les enfants veulent absolument porter nos colis parfois plus gros qu’eux.

Nous découvrons le village très modeste de Lokaro puis sa très belle école.

Nous nous y installons les couchages dans la mezzanine, la pièce de vie dans l’une des 2 classes séparée par un rideau. Denis installe son infirmerie. Denis et Véronique logent dans le Hilton V, petite case en falafy construite « aléatoirement » pour les besoins de l’association par le chef du village. De l’autre côté de la cour de récréation, au bord du lac les deux logements des instituteurs, un puits fermé et la douche de plein air.

Nous réalisons alors le travail accompli par tous les membres de Zanaky-Lokaro et particulièrement par Anne-Marie et Jean-Marie sans qui l’association ne serait pas, et la persévérance sans faille d’Anne-Marie à qui je voudrais rendre un hommage particulier.

  

Mardi, nous rencontrons tous les enfants ±120. Les instituteurs Patrice et Valéry ont divisé les enfants en 4 groupes de 25/30. Chaque groupe participera à ½ journée d’atelier un jour sur deux. Chaque enfant se présente puis c’est le tour des intervenants. Nous commençons ensuite nos ateliers dans la deuxième classe à un rythme assez dense, en fin de journée nous sommes épuisées.

 

Projet Médical (voir Compte-Rendu médical complet de Denis)

Denis profite de la présence des enfants pour les ausculter et les soigner et au final c’est tous les habitants qui viendront pour ne pas dire la presqu’île. Dés le lever du jour et jusqu’au coucher les petites têtes apparaissent à l’entrée de l’infirmerie. Nous constatons nettement et rapidement les bienfaits des deux traitements (vermifuges et nutritif) et les enfants gagneront en vitalité et en gaîté. 

Le docteur Myriam nous rend visite le deuxième samedi, nous lui faisons visiter le village proche de Vatoroka, pour la présenter à la population, elle est surprise par l’ampleur des problèmes liés aux parasys (puces des sables) qui pondent dans les pieds des enfants. C’est le problème principal avec la dénutrition et l’hygiène générale. Nous convenons avec elle de la fréquence (1 journée une semaine sur deux) et du coût des visites. Le poste transport (4X4) est le plus élevé. Le budget global de cette opération est égal à celui du poste enseignant. Nous pensons que cela vaut le coup si la prestation est efficace. Denis est le porteur du projet, il suivra les rapports réguliers de Myriam et fournira les médicaments dans la mesure des possibilités d’approvisionnement à Madagascar (via la Réunion et les différentes missions). Une période d’essai jusqu’à décembre est décidée. De retour à Fort Dauphin pour notre départ Le docteur Myriam confirme son engagement.

 

Hygiène

Chaque matin, les enfants se lavent les mains avant de rentrer dans l’école. Geneviève trouve la parade au manque de savon avec la lessive à base de cendre. Sinon, pour éviter le savon qui passe de main en main, nous le râpons et le diluons dans l’eau pour une distribution liquide en flacon. Nous profitons des ateliers de peinture pour faire un lavage poussé des mains et du visage, au puits. Les enfants adorent ça. Denis a un volet éducation à l’hygiène qu’il enseigne aux instituteurs. Nous travaillons sur le préventif (voir kamishibai).

 

Ateliers (Geneviève, Véronique, Cécile, Anne-Marie)

Nous avons essayé de ne pas amener trop de matériaux sophistiqués et favorisons les ateliers que les enfants et les enseignants peuvent renouveler seuls où sans trop de mal (mais même de la peinture ou des perles restent un luxe quand il n’y a rien). Les instituteurs nous aident quand les ateliers demandent une traduction précise. Dans l’ensemble les enfants comprennent sans avoir à traduire. Les enfants sont très appliqués et sages et très partants pour chacune des activités, ils restent même pendant les récréations. Les groupes sont très mélangés en âge et il n’est donc pas toujours facile de trouver l’activité accessible pour tous. La capacité des enfants à s’adapter à une nouvelle situation est impressionnante… et universelle.

Origamis : C’est un atelier qui demande de la concentration et qui n’est pas facile pour les plus petits mais avec la patience des enfants, le résultat est là et les enfants sont contents de ramener leur travail à la maison.

Enfilage et tissage de perles, jeux de boutons : Les perles de toutes tailles permettent d’avoir des enfants de tous les âges. Les perles de couleurs fluos sont les plus prisées. Le petit jeu avec du fil et un bouton que propose Geneviève est une vraie trouvaille, les enfants en raffolent et c’est très simple. Ce qui lui vaudra le surnom de « Geneviève Bouton ». (Ils passeront le reste du séjour à la harceler pour en avoir d’ autres. sic)

Rondes  : Les enfants sont très friands des rondes de Geneviève, ils participent activement et chantent à tue-tête, on les entend chantonner encore après les ateliers.

Peinture de fresque, portrait : Une grande fresque avec peinture au doigt sur le thème de la forêt est proposée. Les enfants n’ont pas l’habitude de peindre librement sur des grands formats après une légère hésitation, ils se prennent au jeu avec un plaisir non dissimulé et expérimentent leurs propres techniques, expriment leurs sensibilités avec le jeu des couleurs et des formes. C’est à la fois un travail individuel et collectif. Les fresques sont superbes. Quant aux portraits c’est un moment de partage et d’observation très drôle.

Objets de matériaux glanés, poupées et maracas : Les enfants sont très inventifs. Quelques petites filles serrent instinctivement leurs poupées sur leur cœur, c’est émouvant.

Glanage reconnaissance botanique : Muni d’un livre des plantes médicinales de Madagascar, de fiches descriptives à remplir, Véronique part avec une dizaine d’ados. Les grands connaissent apparemment les plantes et où les trouver. Nous parcourons ainsi la campagne pour confectionner un herbier de 10 plantes reconnues avec leur nom local. L’absence de traducteur nous empêche d’aller plus loin par exemple dans l’utilisation faite localement (suite au prochain épisode). Véronique laisse le livre à Patrice et Valéry qui semblent intéressés pour une éventuelle utilisation en science naturelle.

Le kamishibai :

C’est un petit théâtre d'images japonais qui a été confectionné pour l’école. Le conteur présente une histoire illustrée par des planches qu’il fait coulisser dans un cadre, au fur et à mesure qu’il lit le texte. Nous décidons d’utiliser cet outil à des fins pédagogiques pour faire de la prévention contre les parasites intestinaux.

Cécile et Véronique écrivent un scénario qui met en scène les enfants de l’école dans leur environnement familial favorisant ainsi une identification aux héros de l’histoire. Elles dessinent une vingtaine de planches, Anne-Marie écrit l’histoire, traduite ensuite en Malgache par les instituteurs. Nous inventons une chanson pour résumer les bonnes pratiques sur un air de ronde de Geneviève. Le résultat est très satisfaisant.

Les portraits :

Cécile et Véronique ont pour projet de réaliser un travail artistique sur l’école de Lokaro afin d’éditer un livret ainsi que des cartes de vœux, monter une exposition dans le but de faire connaître le travail de l’association d’une manière différente. Nous sommes pris de malchance avec les deux pannes consécutives de nos 2 appareils photo. Nous nous efforçons donc de trouver le temps pour faire des portraits en direct. Ce moment d’échange avec chaque enfant est très fort. Une communication par le regard s’installe avec l’enfant que nous dévisageons, une complicité nous lie. C’est un moment privilégié.

Nous donnons rendez-vous à la mère d’un ados de l’école, pour faire son portrait, elle n’est pas au RDV, nous proposons à quelques femmes de les dessiner dans une case en train de tisser des nattes, elles acceptent. L’échange est sympa cela nous permet de rentrer un peu dans l’intimité d’une case. Nous leur donnons nos dessins. Julia filme un peu et leur montre des extraits de films ou leurs enfants dansent, elles rient beaucoup.

Notre équipe :

Dès le départ, notre équipe se trouve et se complète bien. Chacun est autonome et sait ce qu’il a à faire. Nous prenons plaisir à être ensemble et prenons soin des uns et des autres ; Cette expérience de vie en communauté est reconnue par tous comme étant dans l’harmonie.

Notre vie à Lokaro :

Notre vie est bien remplie avec les ateliers et les consultations de Denis. Les journées sont courtes, il fait nuit à 18h30. Notre temps libre est vite rempli par les nécessaires corvées d’eau, préparation des repas du soir avec le fatapère (BBQ au charbon de bois) qui devient la spécialité de Denis. Les repas du midi sont confiés à Madame Edwige la femme du chef du village qui nous prépare riz et grain (lentilles, pois…) qui sera notre base alimentaire des 3 semaines agrémenté parfois par du poisson ou des crevettes suivant les propositions des pêcheurs. Geneviève et Julia nous préparent le chapati du matin. Personne ne sera malade (tourista ou autre) le traitement de l’eau de boisson et la prise régulière d’huile essentielle Saro y ont certainement contribué. La nuit, les rats attirés par la nourriture font un raffut du diable, mais nous trouvons enfin la solution.

La vie sur la presqu’île et aux alentours :

Le Dimanche Anne-Marie nous emmène à la découverte des alentours :

La presqu’île est très belle : Elle mesure à peu près  4km de long sur 2km de large, le relief est fait de collines recouvertes de landes avec peu d’arbres (cocotiers, ravenala…), de hautes herbes, des roches granitiques. Partout il y a de l’eau douce qui ruisselle, des mares avec une végétation aquatique (jonc, oreilles d’éléphants…). Il n’y a presque pas d’agriculture parfois quelques parcelles de rizière, des plantations de manioc aux abords des habitations, au nord un troupeau de zébus, peu d’animaux. La presqu’île n’est pas accessible en véhicule.

Il y a 3 villages Lokaro au sud, le plus modeste avec 5/6 cases, puis Vatoroka à l’ouest, le long du lac que forme la presqu’île, avec une cinquantaine de cases, et enfin, Itapera le plus important avec une centaine de cases au nord. La population des villages est extrêmement pauvre, les équipements sont inexistants (si ce n’est deux puits installés par un ONG), la saleté et les détritus entre les cases augmentent avec la taille du village. Les familles vivent dans l’unique pièce d’une petite case en falafy (ravenala) sur piloti, où parfois brûle le foyer (fatapère=BBQ). Parfois le foyer est à l’extérieur de l’habitation. Les familles sont très nombreuses, la population est jeune.

Les habitants survivent de pêche à la pirogue pour les hommes, en eau peu profonde, au filet pour les femmes, les poissons pêchés par les hommes sont vendus à Fort Dauphins, la pêche de petits alvins faites par les femmes est pour la famille. L’élevage de crevettes ou de crustacés est aussi pratiqué à l’échelle familiale.

Les femmes tissent le jonc mahampy ou le vacoa pour la fabrication des nattes traditionnelles ou autres paniers, sacoches ou chapeaux destinés aux besoins familiaux ou à la vente.

À Vatoroka, nous sommes accueillis pas les danses des enfants du village. Chacune leurs tours, des petites filles dansent sur un tempo très rapide, nous sommes invités à faire de même mais seule Geneviève s’y risque au grand enthousiasme des villageois. Julia filme et leur montre ensuite la séquence, ce qui provoque un attroupement surexcité derrière elle.

À Itapera même enthousiasme avec la caméra de Julia.

Dans chaque village il y a une école c’est la seule construction en dur (en béton). Chacune d’elles a 2 classes et normalement 2 instituteurs.

À Itapera, nous rencontrons l’instituteur, il a l’air de vivre dans des conditions aussi modestes que le reste de la population. Nous discutons avec lui, c’est bientôt la rentrée, il attend l’arrivée de son collègue. Sur 500 enfants scolarisables, seuls 36 se sont inscrits pour l’instant. C’est Ici qu’il y a l’unique classe de T5 (CM2) pour l’ensemble de la presqu’île, il nous explique que peu de filles  vont si loin dans leur étude et aucune au-delà.

À Vatoroka, l’école n’a plus d’eau, juste un des deux instituteurs était présent l’année dernière. Sur les 200 enfants scolarisables, seul 25 enfants se sont présentés le jour de la rentrée, la veille de notre départ. 

Nous rejoignons Lokaro par un très joli chemin longeant la mer à l’Est. Le paysage nous enchante.

Le dimanche suivant, nous visitons le Camp Pirate en face de l’autre côté du lac c’est un Français qui tient un gîte de tourisme en brousse. Nous rencontrons Cyril un Malgache très sympa qui travaille ici, nous partons pour une ballade avec lui au sud dans la baie de Lokaro. Paysage magnifique de la côte battue par les vents, longue plage blanche. Nous visitons le village de pêcheurs d’Evatra pas beaucoup plus riche que ceux de la presqu’île. Non loin, la multinationale Rio Tinto exploite le sol des lacs d’eau douce pour l’extraction d’un minerai. D’après certains autochtones, son arrivée correspondrait à une baisse de poissons et l’apparition de nouvelles algues vertes sur les rochers. Une chose est sûre c’est qu’elle arrache à grande échelle ce qui reste de forêt endémique (habitat des lémuriens) déjà mit à mal par les habitudes locales. La replante d’eucalyptus n’apporte qu’une solution à très court terme et est une catastrophe au point de vue de la biodiversité. La compensation économique pour la population locale est quasi nulle. La multinationale enrobe son discours d’actions sociales et écologiques invisibles dans les faits ou quasi dérisoires à l’échelle de sa destruction.

 

Repas avec les instituteurs

La première semaine nous invitons les deux instituteurs Patrice et Valéry à manger.

Cela nous permet de les connaître un peu mieux et de leur expliquer qui nous sommes et ce que nous faisons. C’est nécessaire si nous souhaitons plus de participation de leur part. Nous les trouvons intéressés. Patrice est plus vieux et plus expérimenté que Valéry qui est donc moins sûr de lui. Leur rapport est empreint du respect hiérarchique très marqué pour ne pas dire obligatoire à Madagascar. Les instituteurs s’occuperont de l’organisation des plannings avec les enfants et des traductions quand c’est nécessaire.

Pendant ce repas, Patrice nous explique qu’il cherche un parrain pour scolariser son petit-fils à Fort Dauphin. Nous lui expliquons que nous y réfléchirons car le parrainage demande un engagement sur le long terme.

 

La distribution de vêtements

Anne-Marie a récolté de nombreux vêtements de donateurs de la Réunion, l’association a pris l’habitude d’organiser une loterie avec les parents. Ce système permet aux parents d’investir pour l’achat de vêtements pour les enfants, ils sont donc moins tentés de les revendre que si le vêtement est gratuit. Le prix du lot est dérisoire et accessible aux plus pauvres, l’argent va dans la caisse de l’école. Le lot est composé d’une tenue complète.

Seules les femmes sont venues avec leurs bébés qu’elles portent dans leurs dos. Elles sont en moyenne assez jeunes. Nous échangeons des regards, timidité ou discrétion culturelle (?), nous sentons une certaine distance, la barrière de la langue ne facilite pas l’échange.

Le lendemain, les enfants sont habillés de neuf (d’occase !).Nini une petite fille d’ordinaire en loques a mis ses nouveaux vêtements par dessus les anciens sales !

 

La journée festive

Pour clore nos ateliers avant la rentrée des classes et dire au revoir aux enfants, nous décidons d’organiser une journée festive. Nous décorons la salle de classe avec les peintures et pliages des enfants. Puis les instituteurs racontent chacun leur tour l’histoire écrite pour les enfants dans le théâtre japonais. Patrice a toute la verve du griot africain. Les enfants semblent captivés par l’histoire et impressionnés par nos petites bestioles que nous pensions drôles. Nous terminons par la chanson (le message est bien passé). Geneviève et Denis lisent chacun un petit discours d’amitié, traduit pas M. Patrice. Madame Geneviève, la femme de Patrice a créé une chorale d’enfants et rajoute pour l’occasion de nouvelles paroles à la chanson, qui parle de « Monsieur Denis qui soigne toutes les maladies mélangées ». Tout le monde est très émus. Puis Monsieur Patrice nous invite à chanter nous-même une chanson pour les enfants. Denis se positionne devant et commence à chanter une chanson de Claude François « le lundi au soleil » en dansant, nous tentons les pas des « claudettes » et tous les enfants sont partis à rire et danser avec nous, c’est le délire… Julia filme la scène. L’après-midi, deux mères d’écoliers viennent préparer deux énormes gamelles de riz que nous agrémentons de pistaches caramélisées. Les enfants ont apporté leurs assiettes et s’assoient en cercle. Les portions sont gigantesques par rapport à leur petite taille, mais les assiettes sont rapidement vidées.

La fête est terminée

 

Rentrée des classes

Le lendemain, nous débarrassons l’école de nos affaires personnelles et lui redonnons son identité première puis c’est le grand ménage de la rentrée avec les enfants.

Le jour de la rentrée des classes, les enfants arrivent avec leurs sacs d’école et leurs habits propres. Cela ressemble à n’importe quelle cour d’école hormis que chaque visage nous est familier et que bientôt nous les quitterons. Quatre enfants n’étaient pas inscrits le jour de la rentrée, Patrice et Valéry les acceptent quand même malgré la surcharge des classes. Nous pensons que c’est un geste généreux de leur part. Il est urgent et nécessaire de séparer les classes en fermant la mezzanine car la voix de Patrice est très forte et le rideau qui sépare les classes n’est pas suffisant …(prochain chantier ?).

 

Départ et aux revoirs

Nous partons le lendemain.

Anne-Marie nous a concocté une paire de journées sympathiques avec la visite de la réserve de Nahampoana et un retour à pied le lendemain jusqu’à Fort Dauphin. Nous profitons de ces journées pour découvrir la faune et la flore merveilleuse du sud de Madagascar dans un cadre détendu, c’est un peu les vacances. Au restaurant de la réserve, un spectacle de musique et danse traditionnelles nous séduit, quelle culture de la fête !

De retour à Fort Dauphin nous croisons Valéry qui nous a rejoint. Nous passons notre soirée d’aurevoir.

 

CONCLUSION

Nous sommes conscient que ce moment partagé a été aussi particulier et exceptionnel pour eux que pour nous. Nous sommes attachés à ce bout de vie comme à ces regards, ce ne sera plus jamais pareil, un fragment de notre histoire commune a eu lieu ici.

Nous reviendrons, nous le souhaitons, il nous reste beaucoup de choses à faire à Lokaro.

À un autre niveau, nous pensons qu’une action n’est intéressante que si elle est suivie, nous aimerions (si nous le pouvons financièrement) suivre l’action en place.

Nous tenons à remercier Anne-Marie pour son amitié et parce qu’elle a rendu possible ces moments intenses. Bravo pour son efficacité (mais comment fait-elle pour penser à tout !), sa patience et son investissement.

Nous souhaitons que d’autres proposent des projets et puissent vivre des moments avec autant de plaisir que nous.

 

 

 

Pour l’équipe

Veronique